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Sid Nitrik
58 abonnés
416 critiques
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4,0
Publiée le 15 juillet 2014
Après lui avoir confié des rôles de seconds couteaux dans des films comme « Coups de feu dans la Sierra », « Major Dundee » ou « La horde sauvage », Sam Peckinpah offre à Warren Oates et à sa gueule cassée la tête d'affiche de son dixième film. Et le sulfureux réalisateur signe encore ici une œuvre noire, baroque, violente et désespérée. « Bring me the head... » souffre de quelques longueurs au démarrage mais se poursuit par une sorte de mixe entre western et road-movie crasseux, ponctué de fusillades rocambolesques (ça en devient presque hypnotique), où va progressivement se révéler le côté dualiste du personnage principal. Minable pianiste de bar attiré par l'appât du gain, il va rapidement devenir un redoutable tueur froid et torturé n'ayant plus grand chose à perdre. La force du film provient donc de ce travail sur le personnage principal, brillamment interprété par Oates. Les scènes d'action sont parfaitement calibrées, le côté crépusculaire bien mis en place et le lieu de l'action génère juste ce qu'il faut d'hostilité pour nous immerger dans l'univers torride et infernal du réalisateur. Du Peckinpah pur jus, sans fioritures.
Un vrai film de desperados. Loin des Machete caricaturaux. Un homme, ancien tueur, parti pour gagner une prime, qui finalement perd la raison qui lui restait. Un film édifiant sur les pouvoirs, la folie, la mort et la précarité.
Bring Me The Head Of Alfredo Garcia de Sam Peckinpah est entre le western et le thriller, on se retrouve dans un film a l'ambiance unique et bien retranscrite . Une ambiance poussiéreuse, âpre et violente qui sent la transpiration et la téquila tiède baignant dans les coups de feux et le sang .
Très western sur les bords sous la chaleur du soleil Mexicain et brutal avec ses fusillades mais ce film réussit a être fascinant pour d'autres aspects . L'acteur principal Warren Oates truand charismatique et bien sale qui offre une excellente performance, il y a ensuite la caméra de Sam Pinckinpah sans faille ou encore le récit qui reste le centre de l'attention .
Une histoire assez classique dans le fond mais qui devient vraiment prenante grâce a son idée du personnage deja mort, on suit le personnage principal dans ses nombreuses galères jusqu’à un final grandiose digne de "Butch Cassidy et le Kid" On retrouve aussi beaucoup de passages intenses sous tension comme la scène du viol ou le passage avec la famille et le bus qui passe .
Bring me the head of Alfredo Garcia est donc un polar noir et violent très réussit malgré quelques longueurs .
Ca me fait penser à un roman de James Crumley avec ses personnages complexes, hauts en couleurs, violents dans un monde sombre, impitoyable et à moitié fou. Un polar décalé, qui laisse une drôle de sensation après le visionnage. L'ensemble est quand même plombé par le manque de rythme et les longueurs. Un OVNI bien bizarre.
"Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia" porte bien la patte de son réalisateur. On y retrouve en effet le style violent, crue, un brin iconoclaste qu'affectionne tant Sam Packinpah. Il faut rajouter à cela un aspect assez sombre et pessimiste qui se dégage de ce long métrage. On regrette juste que le scénar' ne fournisse pas plus de surprises.
Western crépusculaire et métaphysique qui réinvente le mythe de la ruée sale vers un or qui ne l'est pas moins, transforme le Mexique en gigantesque terrain de jeux (du cirque) où tous les coups sont permis. S'il ne fallait retenir qu'un film de Peckinpah, le voici !
Quelques fautes de rythme et quelques longueurs, et pourtant malgré ses défauts c'est le genre qu'on aime bien ne pas détester. Il faut dire que bien que Sam Peckinpah nous sort son art dans quelques séquences s'avérant remarquables et qu'il nous épargne rien de son charmant cahier des charges habituel (viol ou du moins tentative de viol, autres cruautés envers les femmes, meurtres, personnages secondaires pour la plupart pourris jusqu'à la moelle, etc...!!!), le point fort de ce film c'est le protagoniste joué par un Warren Oates au sommet. Minable et crade d'apparence mais tendre et romantique au fond, meurtrier certes mais uniquement de crapules finies, on parvient à s'y attacher sans mal et à le suivre pleinement dans une quête au final rédemptrice. Pas un grand Peckinpah mais un grand Oates dans un rôle en or.
Bonne ambiance avec les acteurs qui vont bien, pas des perdreaux de l'année hein! décidément Peckinpah ne fait pas dans la découverte de jeune premier. Le réalisateur arrive à ne pas trop s'éparpiller c'est fois et le film tient la route, de là à vouloir obligatoirement trouver au film un sens philosophique restons calme et buvons frais sous nos sombreros.
Nouvelle réalisation de Peckinpah toujours en plein coeur de Mexique, celle-ci se révèle, comparée à ses précédentes, assez molle et moyenne. L'introduction nous replonge directement dans son univers, et les séquences qui suivent ne sont quasiment pas anodines chez le réalisateur puisque le couple est mis en valeur avec toutes les miévreries habituelles. L'histoire devient compliquée et parsemée d'obstacles, le personnage évolue, son appétit pour l'argent disparaît pour devenir un vengeur ; la violence est toujours aussi présente et sa mise en scène reconnaissable, comprenant beaucoup de thèmes. Le film de Peckinpah est donc riche intérieurement mais pauvre en rythme.
Si Pekinpah confirme avec "Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia" son statut de véritable esthète de la violence au cinéma, son film peut décevoir en se révèlent finalement assez sage tant sur le fond que sur la forme.
Considéré comme l’œuvre la plus sombre de la filmographie de Sam Peckinpah, c’est en effet une histoire peu ragoûtante où il est bien rare d’avoir un bout de cadavre à l’écran pendant une bonne partie du film. L’histoire n’est pas originale mais le scénario est très bon où il alterne très intelligemment entre les scènes de dialogues et les nombreuses fusillades. L’action met pourtant du temps à démarrer et on se croirai parti dans une sorte de balade mexicaine sentant bon la romance mais il est clair que le ton est rapidement donné sur ses intentions empreintes de beaucoup de violence. Des seins, des gros durs en lunettes de soleil, des flingues, des meurtres, tous les ingrédients pour passer un bon moment…
Entre western et road-movie ultra violent, une atmosphère épaisse et une imagerie pesante. Les fusillades aux ralentis sont la marque de fabrique du cinéaste mais il y a aussi pas mal de scènes plus intimes. Un étrange long-métrage à la fois typique et pas dans la filmographie de Peckinpah.
Du grand Peckinpah dans toute sa splendeur. Ultra violence, personnage aussi looser que peu fréquentable, gun fight sauvage au ralenti si célébré, "Apportez moi la tête dAlfredo Garcia" est considéré comme le film le plus personnel de son réalisateur. On s'en doute en regardant Warren Oates, physiquement ressemblant au metteur en scène de la violence. La mise en scène de Peckinpah malgré les années ne prend pas une ride, se révèle toujours aussi moderne également dans son découpage très découpé justement. Son influence se fait encore ressentir aujourd'hui de ce point de vue. Pourtant j'avoue que durant la première heure, j'ai quand même parfois de temps en temps ressenti un peu d'ennui, ce n'est que dans la deuxième partie, ou règlement de compte et folie se révèle que le film s'avérait grand à mes yeux.
Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia marque une rupture dans la filmographie de Sam Peckinpah. Délaissant les westerns qui ont fait sa réputation, il part tourner au Mexique Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia, son film considéré comme le plus personnel et le plus pessimiste qu'il n'ait jamais fait. Pourtant, tout commence doucement. Une jeune femme enceinte au bord d'un lac caresse son ventre rond. Mais ce n'est que le calme avant la tempête puisque son père après l'avoir torturé afin d'avoir le nom du père, ce qui annonce déjà la couleur, demandera à ses tueurs "Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia", ce qui constituera le titre du film. Des images assez dures donc pour celui que l'on a considéré comme le cinéaste de la violence. Un père qui torture sa fille, une femme violée mais petit à petit consentante comme dans Les chiens de paille, et ses gunfights au ralenti, marque de fabrique du réalisateur. Son pessimisme se manifeste par la galerie de personnages et les environnements dans lesquels ils évoluent. Ce sont tous des tueurs, des violeurs, des alcooliques, des prostituées, sentant la poussière et la transpiration. Benny accepte de violer une sépulture uniquement pour de l'argent et qui trimballe ensuite la tête d'Alfredo en lui parlant comme à un être vivant, signe annonciateur de la folie. Quant aux lieux, Benny et sa femme naviguent de saloons crasseux en saloons crasseux. Autant la première heure est calme et romantique autant la seconde moitié du film est un road movie, sorte d'immense règlement de compte où les corps criblés tombent aussi vite que les balles jusqu'à l'image de fin représentant un fusil mitrailleur. Je l'avoue, c'était mon premier Peckinpah, et cet univers profondément noir et cru m'a séduit. Mieux vaut tard que jamais.
la violence brutale, un lyrisme étonnant, et un pessimisme permanent fond de ce film une petite merveille, qui devrait figurer dans la cinémathèque de chacun. Du Peckinpah dans toute sa splendeur.