A deux jours d'Halloween je me devais de traiter "Freaks" film classé chouqant à l'époque et qui pour sur ne laisse personne indifférent, ce mi-huis clos se passe dans un cirque plus précisément dans les coulisses hors les artistes de ce cirque sont physiquement monstrueux (enfants mal formés, nains..) bref les "catégories" de personnes repoussés par les gens sans handicap à l'époque, mais au delà du physique "Freaks" nous montre que les vrais monstres ne sont pas nécessairement ceux que l'on croient, la méchanceté des hommes face à l'innocence des anormaux permet à Tod Browning de faire passer un message fort encore valable aujourd'hui; malheureusement le film en lui même est long, les personnages pas vraiment travaillés mais ce qui me gène c'est le cirque en lui même et son atmosphère (qui convient au contexte me direz vous) quasi apocalyptique, on a aucune précision sur le lieu où est situé le cirque; bref un film confus avec un message fort mais pas assez subtil pour obtenir plus de la moyenne
Freaks est un film qui m'a beaucoup plus troublé que fait peur.. Son réalisme est impressionnant avec ses hommes et ses femmes-monstres qui ont vraiment existés. Comme quoi, à l'époque, on savait toucher le spectateur sans effets spéciaux ! Un film exceptionnel qui n'a pas vieilli, un chef d'oeuvre du cinéma.
freaks est un film dont tout le monde parle mais qui n'a été vu que par un petit nombre; je l'ai vu il y a très longtemps sur arte avant de pouvoir (enfin) trouver le dvd; pour moi il constitue sûrement un des meilleurs films jamais filmé; il fait simple à première vue; le noir et blanc; la courte durée (1h30); très peu de champs différents et très peu d'acteurs; c'est cette simplicité qui nous amène vers l'essence du film: la cruauté de l'être humain qui montre ces "êtres" dans des cirques, qui monnaye la vie, qui est malsaine et j'en oublie encore. Effectivement comme tout le monde avant moi, les "freaks" ne sont pas les personnes avec des handicaps dans le film, ceux sont les autres; ou devrais-je dire "l'enfer, c'est les autres".
La poésie morbide de ce chef d'oeuvre fait encore mouche 80 ans après ! Les vrais monstres du film ne sont pas les phénomènes de foire (ici pas de trucages, ce sont des êtres de chair et de sang) mais les humains manipulateurs et amoraux. La communauté des "freaks" est soudée. On en touche un, on les touche tous.
Un film terrible et incroyable, dans tous les sens du terme. Du cinéma dur, réaliste et sans concession, comme on en fera jamais plus. Un authentique chef d'oeuvre.
Encore une preuve supplémentaire pour nous montrer que notre époque n'a jamais été aussi peu provocatrice. On ose plus provoquer, on a peur de vexer les uns de tous les bords, on a peur de perdre des sponsors, des acheteurs, les lecteurs, des spectateurs, ... Freak a osé. En donnant le rôle a de véritables "monstres" humains, Tod Browning nous offre une réalisation magnifique ou les vrais monstres sont ceux qui n'ont pas de handicap, sois-disant normaux...
Un film sombre, dérangeant, parfois choquant envers les réactions "monstrueuses" que peuvent avoir les Hommes vis à vis des personnes différentes. Tod Browning réalise ici son œuvre la plus personnelle. On en redemande!
Dérangeant, attirant, effrayant, génial.... les adjectifs ne manquent pas pour definir "freaks". Un film dont on ne peut que se souvenir dès le 1er visionnage.
Sans doute le sommet de l'oeuvre de Tod Browning (réalisateur majeur dans les années 20 et malheureusement un peu oublié aujoud'hui car la majorité de ses films sont perdus ou en très mauvais état) qui a consacré toute sa carrière à raconter les histoires de parias, de marginaux, de monstres ou d'êtres difformes en marge de la société en leur donnant toujours une part d'humanité. Içi tous les "monstres" forment une communauté unie et solidaire, sont pères ou mères de famille attentionnés, ect. L'intelligence de Browning est ainsi de nous les montrer dans leur quotidien qui, bien qu'ils soient membres d'un cirque ambulant, n'est pas si différent de celui de tout un chacun. Le cinéaste rappelle qu'au-delà de leur apparence, leur nature profonde fait d'eux des êtres humains à part entière. A contrario, il se sert de deux personnages symbolisants le règne de l'apparence (la beauté et la force brute) pour mieux nous en montrer la monstruosité des sentiments. Moqueurs, méprisants, il iront jusqu'à fomenter le meurtre d'un des lilliputiens pour s'emparer de sa fortune. Les vrais monstres, ce sont eux. La séquence de la vengeance, sous l'orage, reste encore près de 80 ans après la sortie du film très impressionante.
Sa critique : Ah Freaks ! On retrouve l’attrait de Tod Browing, pour l’étrange, le difforme, pour le bizarre et la singularité. Dans ce monde superficiel et cruel ou règnent l’apparence et le vice, le réalisateur entends démontrer que ces freaks comme on les appelle sont des humains, oui des humains comme les autres. Avec leurs vertus et leurs bassesses, car leur vengeance est terrible, et tout aussi cruel…Ne vous y méprenez pas, vous ne trouverez pas de manichéisme primaire chez Browing. Réalisé sans trucages pour les personnages, ce film transpire l’authenticité et transcende les non-dits de l’époque. A mi chemin entre l’horreur et la pureté, le film est une véritable parade de vices ou personne n’est épargné, pas même le spectateur. Longtemps classé comme film d’horreur interdit, Freaks malgré son échec commercial total restera, avec sa réalisation d’exception et sa photographie somptueuse parmi les plus grands chefs d’œuvres que le 7ème art ai jamais porté.
Un chef d'œuvre, une réputation qui le précède, film maudit... Pour moi, ce sont les travers et la mesquinerie de l'Homme qui sont épinglés. De la même façon, une profonde compassion traverse le film. Il cristallise presque le meilleur et le pire de l'Homme. La narration est solide, on a bien une histoire, et on a vraiment une "galerie de personnages", plus qu'une "galerie de monstres". On passe de moments assez poétiques à d'autres carrément flippants (sur la fin). Freaks est à voir.
A la fois cruel et beau, "Freaks" est un conte criant de modernité sur la nature humaine. Malgré son âge, le film n'a rien perdu de sa force, essentiellement grâce aux comédiens, tous de véritables personnes mal-formées. On comprend que les spectateurs de l'époque aient pu être choqués par l'apparence de nos héros, mais la mentalité des protagonistes beau en apparence et hideux à l'intérieur reste répugnante. Bénéficiant en outre d'une très belle photographie, ce plaidoyer sur le droit à la différence est un classique à voir, proche du "Elephant Man" de Lynch sur certains points.