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Un visiteur
5,0
Publiée le 27 mars 2009
Je me rappelle avoir loué ce film en VHS par curiosité durant mon adolescence... Le copain chez qui je l'avais ramené, qui s'attendait à une fraîche nouveauté d'action ou de fantastique, avait pesté : "t'abuses, un film de 1932, c'est n'importe quoi". Au moment de rembobiner, on avait tous les deux adoré ce film. L'ayant revu récemment, mon jugement reste le même : ce film est fabuleux. Pour un film des années 30, le rythme est très soutenu et on a droit à de l'action (certaines scènes ont vraisemblablement inspiré "Chucky"), de l'angoisse, des émotions, et aucune longueur, ce film n'a pas le côté désuet et vieillot des films d'avant-guerre. Bien qu'étant le témoignage d'une époque révolue ou le seul métier accessible à des gens aussi difformes et handicapés consistait à être exposé comme "monstre" de foire à un voyeurisme assez malsain, c'est justement sans voyeurisme que ce film montre ces "Freaks" dans toute leur humanité, menant tranquillement leur vie quotidienne comme tout un chacun. Par leur solidarité, ils peuvent donner une belle leçon à ceux qui se croient supérieurs et les méprisent : "en offenser un, c'est les offenser tous". Il serait impossible de refaire aujourd'hui un tel film sans tomber dans un misérabilisme "à la Delarue", c'est ce qui rend ce film aussi unique depuis 3/4 de siècle. Dommage que la censure de l'époque ait accompli sa néfaste besogne en réduisant jusqu'à aujourd'hui ce film à 65 minutes.
"Je vous avais demandé quelque chose de terrifiant...et je l'ai eu !" ainsi s'exclama par cette célèbre phrase Irving Thalberg alors directeur de production de la MGM lorsqu'on lui soumis le scénario de "Freaks". Même si ce classique de Tod Browning annonça le déclin du cinéaste, "Freaks" n'a pas pris une seule ride et reste toujours aussi grandiose visuellement. Réalisé en 1932, le long-métrage s'impose aujourd'hui comme le témoin primordial d'une époque désormais éstampillée sur péllicule. Sa morale peut paraitre un peu simpliste, cette jolie fable selon laquelle le monstre n'est pas au final celui que l'on croit, au contraire il est même souvent le plus humain de tous... Mais "Freaks" reste quoi qu'il en soit un trésor. Et un trésor inestimable, il convient de le souligner. Car grace à la démarche de Tod Browning et à son film, on a désormais la preuve que des personnes ayant des malformations physiques ont réellement existé et étaient employées autrefois dans différents cirques pour amuser le public. Emouvant et important.
Les nombreuses réactions positives à ce film sont tout à fait compréhensibles. Toutefois, ce dernier met un peu mal à l'aise. La dimension particulière de ce film dramatique peut fasciner autant que gêner.
L'habit ne fait pas le moine : la plupart des gens le disent mais ne l'appliquent pas toujours vraiment, et Tod Browning nous le rappelle ici très intelligemment. Des manipulateurs ou des êtres difformes, qui est le véritable monstre? C'est un film très droit (à l'image du petit Hans)et humaniste qui nous interpelle. N'humilie jamais un veau car il deviendra un jour un magnifique taureau et t'humilieras plus en retour, nous semble dire Browning. Profiter des faiblesses d'un homme noble et droit, c'est s'attaquer à la solidarité de ses amitiés. Ce film magistral nous en (re)donne la leçon, et tant pis pour ceux qui ne verrons là que des amusantes difformités. Ces voyeuristes passeront à côté d'un fabuleux chef d'oeuvre.
un film incroyable qui doit etre vu, il est impératif de remettre le film dans son contexte historique, vers 1930, entre les 2 guerres, ce film a peut etre bien influencé l'idéologie nazie d'éradiquer tous ces "monstres", personnes handicapées et autres mal-formés.
Un magnifique film très avant-gardiste sur l'être humain. Tod Browning réalise ici un vrai chef-d'oeuvre sur les sentiments humains, et l'humanité en général; c'est bouleversant et toujours d'actualité presque 80 ans après.
Un film culte certes, mais uniquement par son casting et non pour son scénario. Il fait néanmoins partie du patrimoine historique du 7ème art. Une oeuvre pour le moins étonnante.
Aborder un thème pareil (celui de la difformité humaine) sans détour et avec nécessité fait de FREAKS, LA GRANDE PARADE une œuvre inclassable, d’un cinéma d’antan qui dénonçait cette inhumanité sans aucune frilosité. Ces personnes difformes, véritables bêtes de foire, ne sont pas les pantins et l’attraction du film au contraire l’intérêt est de dénoncer la monstruosité et la méchanceté de l’homme avec ces « semblables ». Les vrais monstres ne sont pas ceux que l’on croient. Un film qu’il est nécessaire de voir pour la démarche démonstrative d’une cruauté sans nom.
Un film difficile mais nécessaire pour - au moins - se souvenir de tous ces amis aux monstruosités pas toujours " tendance "; & tant physiques que morales: Qui ne l'a pas vu de toute façon ?...
Un film bouleversant. D'une grande humanité car montrant des êtres aux physiques disgracieux comme des personnes très sensibles. "Freaks" dénonce aussi la cupidité des Hommes. Un grand film ! Inoubliable !
hésitation entre deux et trois une atmosphère vraiment étrange regne sur le film, les "monstres" sont vraiment génial, le film a malgré tout vieillit mais il dure juste un peu plus d'une heure, la scéne des repas de noces est vraiment triste et bizarre
Avant "Elephant Man",il y a eu l'exellent "Freaks".Un film trés touchant et en même temps assez choquants.Comment avant d'avoir vu ce film pouvait-on savoir que des personnes arrivaient à vivre avec de telles difformités?Franchement je tire mon chapeau au courage à leur courage.
Un de mes films préférés. Un ami prétendait que je le regardais chaque soir avant de me coucher tellement je l'ai vénéré à une période..... Découvert il y a une dizaine d'année sur la 3 au cinéma de minuit, j'ai du attendre l'arrivée d'internet et des peers to peers pour le revisionner, pour enfin l'acquérir en dvd le jour de sa sortie française, le 15 juin 2005 si mes souvenirs sont bons. Voilà pour la partie personnelle.
Pour le reste, je ne saurai rien dire de plus que ce qui a été déjà décrit... Juste peut-être cette impression quasi-documentaire à chaque visionnage, et aussi cette autre impression de se retrouver devant des scènes mythiques, quasi mythologiques avec des acteurs jouant le rôle de leur propre vie.
Pour tous ceux qui sont intrigués, fascinés par les freaks, je conseillerai le visionnage de "Les nains aussi ont commencé petits" de Herzog, "Elephant man" bien sûr de David Lynch, "El topo" de Alejandro Jodorowsky mais aussi un documentaire très dur à trouver s'intitulant "Being different".
Freaks est un film qui peut parraitre assez dérangeant au niveau du sujet mais aussi pour nous spectateur en 2008 au niveau de la réalisation. Bien sur le film vient de la main d'un maitre mais la réalisation avec ces trés courtes scénes presque proches du sketch est bien loin des films de maintenant. Freaks est une excellente réflexion sur le regard des autres par rapport a soi et bien que maintenant le sujet soit retourné dans tout les sens c'est aussi un questionnement sur qui sont les véritables monstres. Avec Freaks on est plongé au coeur de l'ambiance des cirques des années 30 (que l'on peut aussi retrouver dans une moindre mesure dans elephant man de David Lynch). Aujourd'hui personne ne peut contester le fait que Freaks soit un monument du cinéma et il est donc nécassaire pour tout ceux qui vuelent mieux connaitre l'histoire du 7éme art de voir freaks.
Ce chef d'oeuvre absolu qui ne prendra jamais de ride a achevé la carrière de son réalisateur, illustrant ainsi le dicton "avoir raison trop tôt, c'est avoir tort". En posant la question de savoir qui sont les monstres, Browning pointe du doigt la part monstrueuse de chaque être humain, qui se révèle à travers des sentiments universels tels que la jalousie, l'orgueil et l'humiliation. C'est la vanité d'Hans, de croire qu'une belle femme puisse l'aimer, qui va déclencher ce flot de haine. Les "monstres" se voient offrir une humanité entière, en ce que cela suppose d'horrible et de beau, et ne sont monstrueux qu'à travers le regard des autres. La conclusion est glaciale : les "monstres" rabaissent ceux qui les ont humiliés (en refusant d'intégrer leur cercle) au même niveau qu'eux, l'un allongé immobile dans la boue, l'autre en monstre répugnant. L'interprétation grandiose de tous les comédiens offre une grande authenticité à l'ensemble. Car finalement, ce qu'on retient à la fin du film, ce n'est pas la difformité des personnages, mais l'universalité de l'histoire. Une date du cinéma.