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Mr. Renton
138 abonnés
95 critiques
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5,0
Publiée le 26 février 2018
Un pur et authentique Chef d'Oeuvre qui continue de frapper les esprits aujourd'hui. Un an avant King Kong et 80 ans avant The Shape of Water ou Le Labyrinthe de Pan, Tod Browning inversait les valeurs d'une société puritaine pourrie de l'intérieure, tout en gardant une limite extrêmement trouble entre l'humain et le monstre, nous questionnant sans cesse sur la nature de l’être humain et le sort de ses personnages. Un très grand film.
"One of us, one of us", chantent les monstres au banquet qui célèbre l'union entre le nain Hans et la trapéziste Cléopâtre. Mais la diabolique reine veut se marier avec Hans seulement dans un but intéressé puisqu'elle tente de l'empoisonner au plus vite afin de récupérer sa fortune. Les monstres ne sont donc pas ceux que l'on croit, ou plutôt ils ne sont pas les seuls : il y a, d'une part, la monstruosité physique; de l'autre, la monstruosité morale. L'intelligence de Browning, après deux premiers tiers laborieux qui décrivent sans relief la présentation et la vie des personnages en dehors de leurs performances au cirque, est de joindre ces deux types de monstruosité dans un final qui donne enfin du souffle au film grâce à la mécanique du suspense. Si les amis de Hans veulent le venger, ils doivent alors allier à leur difformité physique un choix moral d'une grande violence; quant à Cléopâtre, pourchassée par ceux qu'elle a méprisés, elle est conduite à devenir elle aussi un monstre physique, comme le suggère le prologue où la foule se penche vers un couffin dans lequel vit ce qui fut jadis une superbe femme. On peut tout de même regretter une mise en place longue et poussive où ni les tentatives comiques ni les quelques moments suscitant l'intolérance ne parviennent à faire émerger une émotion, preuve que Browning est nettement moins à l'aise dans la chronique et la dénonciation que dans la mise en scène d'un déplacement passionnant des frontières physiques et morales.
C'est LE film sur la tolérance, du début du cinéma. On est très touché par ces "monstres" qui au final sont des humains et bien qu'ils n'aient pas tous deux bras et deux jambes, ils ressentent tous les sentiments de la compassion et de l'amour. Qu'aujourd'hui beaucoup d'humains ont apparemment oublié. Je n'ai eu aucun mal a entrer dans ce film. Les acteurs sont assez remarquables.
très très bon film j'ai vraiment adoré, un film qui montre la méchanceté des gens face à la différence en les exploitant et en les faisant passer pour des phénomènes de foire
Un conte cruel et tendre, ovni parmi les ovni du cinéma (Monsieur Lynch en sait quelque chose), sublimement filmé, évitant le voyeurisme et le spectaculaire, "Freaks" est bel et bien un des films les plus étranges, les plus fascinants et les plus beaux qui soit, justifiant à lui tout seul que l'on donne au cinéma le nom de "7éme Art".
Un film superbe, des vrais "monstres" et qui ne le sont d'ailleurs pas plus que nous. Un suspense implacable qui monte progressivement et avec subtilité (la scène où les nains sortent leur couteau dans la camionette), de bons acteurs, un chef-d'oeuvre du cinéma d'horreur, un chef-d'oeuvre du Cinéma
La poésie morbide de ce chef d'oeuvre fait encore mouche 80 ans après ! Les vrais monstres du film ne sont pas les phénomènes de foire (ici pas de trucages, ce sont des êtres de chair et de sang) mais les humains manipulateurs et amoraux. La communauté des "freaks" est soudée. On en touche un, on les touche tous.
Avec "Freaks", Tod Browning nous emmène dans le Crirque Tetrallini dans les années 1930 suivre Hans, un lilliputien fiancé à Frieda mais qui tombera sous le charme de Cléopâtre, une acrobate aux intentions très douteuses...
Browning nous livre un récit humaniste et mettant en avant l’intolérance face à la différence et en particulier celle de Cléopâtre et de son amant, deux gens "normaux" qui prennent de haut et n'hésitent pas à se moquer des "monstres" souvent victime d'erreur de la nature, et prêt à manigancer un plan allant jusqu'au meurtre. Mais aussi à l'image de la scène d'ouverture où un des "présentateurs" de la fête foraine annonce un de ses monstres et on voit tous les "normaux" se précipiter pour admirer le "spectacle". Il met en avant l'inhumanité des uns faces aux autres. Mais Browning n'oublie jamais de raconter son histoire, passionnante de bout en bout avec une galerie de personnages presque fascinante et instaurant un climat dérangeant tout en donnant un ton très réaliste à son film.
Les interprètes, des vrais "monstres", sont impeccable et ne font qu'accentuer le climat réaliste du film et le côté inhumain de Cléopâtre et son amant.
Au delà de son importance historique et son influence (non caché par Lynch qui rend hommage à "Freaks" avec Elephant-Man), c'est un récit fort, radical, intelligent et unique que nous livre Browning, qui n'a rien perdu de son impact au fil du temps.
Un film culte certes, mais uniquement par son casting et non pour son scénario. Il fait néanmoins partie du patrimoine historique du 7ème art. Une oeuvre pour le moins étonnante.
Si ce film a pu "épouvanter" au début du siècle passé (normal vu les mœurs d'alors) il n'en reste pas moins un formidable documentaires sur "l'utilisation" des monstres à cette époque. Et comme le soulevait un critique, plus jamais ce type de film risque de voir le jour....
Voici une oeuvre qui mérite qu'on la range parmi la catégorie qu'on appelle communément "films cultes". Ces films, et celui-ci notamment, ne sont pas forcément excellents, mais ils constituent des jalons dans l'histoire du cinéma. Ce film de Tod Browning est d'une incroyable modernité, tant dans les dialogues que dans la réalisation; épurés. Le jeu des acteurs n'est pas fantastique selon moi, mais il n'en est paradoxalement que plus convaincant. On a le sentiment de personnages qui apparaissent à l'écran tels qu'ils sont dans la vraie vie, et c'est peut-être ce qui fascine le spectateur. Je l'ai dit, tout est simple. L'intrigue également. Une histoire de jalousie, mettant en exergue la notion de normalité, de tolérance, de faculté de se mettre à la place de l'autre. Ici, l'extraordinaire union des anormaux triomphe de la normalité, dans une revanche primaire et jouissive. Un film à voir, sans craindre la date de production. C'est captivant, et court en plus.
Un vrai film fantastique, dans tous les sens du terme! L'atmosphère du fantastique américain des années trente, j'adore! (même si le film n'est pas fantastique irréel dans le sens de Dracula ou Frankeinstein, l'atmosphère l'est)
un film incroyable qui doit etre vu, il est impératif de remettre le film dans son contexte historique, vers 1930, entre les 2 guerres, ce film a peut etre bien influencé l'idéologie nazie d'éradiquer tous ces "monstres", personnes handicapées et autres mal-formés.