Non content d'avoir prouvé qu'il pouvait aussi bien jouer un personnage froid et dur, un héros de la guerre, le gars baraqué ou le benêt complet, Schwarzenegger choisit cette fois d'incarner deux de ces facettes : candide mais baraqué. L'idéal pour un film censé représenter l'homme parfait débarquant dans le monde. C'est déjà une réussite complète sur un acteur, mais c'est sans compter sur le duo avec Danny DeVito : naturellement opposés physiquement, il résulte de leur excellent jeu d'acteurs un antagonisme rare et séduisant. D'autant que, même opposés de manière si ridicule, c'est justifié d'une manière scientifiquement correcte : c'est un peu de science-fiction, mais pas trop, car cela risquerait de sombrer dans les incohérences savantes dont sont si souvent victimes ces films. Un petit défaut : la candeur du personnage de Schwarzenegger aurait dû être plus élaborée. Elle pouvait être la cause de situations loufoques qui n'ont pas été exploitées.