Que dire... ce qui m'a le plus impressionné dans le film, c'est le générique de fin, avec les noms des morts en prison et les raisons officielles de leur mort. Parce que sinon, il faut dire ce qui est, le film ne parle que 5-10 minutes à tout casser de l'apartheid ou du sort des noirs. Le reste du film traite du sort d'une famille de gentils blancs qui, pour avoir été trop égaux, se font traiter... mal - j'ai failli dire comme des noirs avant d'en réaliser l'énormité, ben non ils ne se sont pas fait arrêter au milieu de la nuit et ils ne sont pas morts en prison en tombant sur des chaises, dans l'escalier, dans la douche ou des suites d'une grève de la faim. Non, ils s'enfuient du pays après des aventures pastorales du niveau de la Mélodie du Bonheur pour couler des jours heureux en Angleterre après avoir engrangé les bénéfices de la publication d'un livre sur les noirs. Cela se passe de commentaires.
Un très bon film parfaitement maîtrisé par Richard Attenborough qui rend un hommage vibrant à Steve Biko. Certes, moins réussi que son Gandhi, ce Cri de la liberté offre toutefois l'occasion à Denzel Washington de faire étalage de son immense talent.
Un des premiers films où Denzel washington (steeve Biko) montre son grand talent d'acteur. Une réussite, histoire, musique et jeux d'acteurs...Bluffant !
Un excellent film, un chef-d'oeuvre d'émotion !! Kevin Kline et Denzel Washington sont comme toujours parfaits, quelques phrases sont vraiment très bien trouvées. Un film à voir !
Bouzi Bouzouf aime « Cry Freedom » de Richard Attenborough. Si, dans « Jurassic Park », Attenborough jouait un scientifique un peu fêlé qui redonnait vie à des tyrannosaures et des vélociraptors assoiffés de sang, dans « Cry Freedom », en revanche, il met en scène des choses très sérieuses avec le combat de Steve Biko – interprété par le grand Denzel Washington –, ce Sud-Africain noir qui n'a cessé de s'opposer à l'apartheid des Afrikaners (tu connais la chanson « Asimbonanga » de Johnny Clegg, lecteur ? (Non, ce n'est pas un morceau dans lequel Johnny Clegg dit « assis » à un chien qui s'appelle Bonanga.) Ben à un moment, un choriste murmure « Steven Biko » pour rendre hommage à celui-ci ; oui, Bouzi bouzouf sait que Wikipédia livre ce détail dans l'article consacré à Biko mais il a l'ouïe tellement fine qu'il s'en était aperçu bien avant que ce site existe (Bouzi précise au passage que Wikipédia a beaucoup pompé sur son journal intime)). Au cours de sa lutte, Steve Biko va trouver un solide allier en la personne de Donald Woods, un journaliste blanc assez arrogant au départ mais qui va ouvrir les yeux sur la situation intenable de la communauté noire sud-africaine, et qui, dans la deuxième partie du film, tentera, malgré une mise en résidence surveillée, de se barrer hors d'Afrique du Sud avec sa bobonne et ses cinq mioches pour informer le monde entier du sort de Biko. Le film se termine sur une séquence poignante qui, sur le plan chronologique, aurait dû se trouver au début du long métrage, mais mise volontairement à la fin pour bien montrer la cruauté des partisans de l'apartheid, à savoir une reconstitution des émeutes de Soweto du 16 juin 1976 où les Afrikonars ont tiré sur des centaines d'adolescents (la sublime musique qui illustre la scène décuple l'émotion qu'elle dégage). Bouzi Bouzouf ne prône pas la repentance permanente quant au passé colonial des Occidentaux mais, là, franchement, cet épisode lamentable peut vraiment faire honte à tous les Blancs.
L'Afrique du Sud est sortie des plaies de l'apartheid, mais son sort, aujourd'hui, n'est, hélàs, pas meilleur. Ce film, pour moi, est un hommage rendu à tous ces hommes qui se sont battus pour plus de justice.
Voici un film historique touchant, parlant du combat mené par un journaliste contre l'apartheid. Le duo Kevin Kline - Denzel Washington est admirable comme on s'y attendait. Quant à la réalisation, elle est sobre mais juste, précise et prenante. MIROSLAV KLOSE!!!!! ER SPIELT SO GUUUUUT!!! ICH LIEBE IHN!!!
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3,0
Publiée le 12 décembre 2012
A partir de deux livres autobiographiques du journaliste Donald Woods qu'il adapte fidèlement, Richard Attenborough reconstitue les èvènements qui obligèrent ce rèdacteur en chef à s'exiler après le dècès du leader noir Steve Biko dans les gèôles de Pretoria! Le cinèaste de "Gandhi" a choisi de tourner son film au Zimbabwe, dans un pays limite catastrophe de l'Afrique du Sud ou il reconstitue avec minutie le climat de tension provoquè par le règime de l'apartheid, les rafles policières, les meetings vibrants et leur rèpression brutale! Kevin Kline incarne avec brio ce journaliste militant aux côtès d'un bon Denzel Washington! Cautionnè par Amnesty International, "Cry Freedom" sera interdit de diffusion par les autoritès sud-africaines! Servi par deux acteurs qui jouent avec la flamme habitant leurs personnages, Attenborough a visè juste et nous èmeut avec cette histoire vraie! il en sort au final une fresque spectaculaire contre l'intolèrance...
Ce film aurait pu être très bien, mais malheureusement, mis-à-part Denzel Washington, les acteurs sont détestables et les gosses américains ont des sales gueules.
"Cry Freedom" a le mérite de ne pas partir dans les flonflons tout en gardant son côté brut et romancé en même temps. Le combat pacificateur de Steve Biko fut celui de tout un peuple mais quelque part aussi de tous les noirs opprimés dans le monde entier. L'implication et l'aide de Donald Woods furent déterminantes pour montrer au monde entier la terreur dans laquelle vivait le peuple noir Sud-Africain et bien sûr un hommage à son ami Biko le Bantou. Pour autant l'Afrique du Sud d'aujourd'hui connait toujours d'énormes difficultés économiques (gouvernements incompétents, police corrompue) et sociales (le taux de criminalité le plus élevé au monde, inégalités raciales et ethniques encore présentes et un des taux de sida les plus importants) malgré la fin de l'Apartheid.
Réalisé au moment d'une apartheid chancelante mais toujours en place, Cry Freedom est un film militant. Ici, peu de nuances de l'histoire. La société blanche est présentée comme le mal incarné, la noire comme l'opprimée. Ce qui, sur certains plans, était réellement le cas. Un film n'étant pas un documentaire, ce parti pris artistique est respectable. Mais il pouvait conduire à un manichéisme indigeste, tant l'exercice et périlleux. Ce n'est pas le cas. On voit bien, à travers certains personnages blancs progressistes, que le réalisateur tient tout de même à modérer son discours. Le peuple noir est en revanche clairement le martyr et Steve Biko son héros. Car le message du film est avant tout résumé dans son titre : c'est un cri de liberté. Liberté de parler, liberté de circuler où bon nous semble. Liberté d'être heureux. Et force est de constater que l'émotion passe en ce sens.