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Roy Batty
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3,5
Publiée le 12 septembre 2014
"Le Gitan" est un film qui aborde, pour une des premières fois dans l'histoire du cinéma français, le monde des gitans. Delon interprète un personnage qui peut être perçu comme le pendant gitan de Mesrine. Un personnage qui, certes, peut se montrer violent et sans pitié, mais qui avant tout n’accepte aucune forme d’autorité, en particulier la police, qui a pris en grippe les gitans. Delon est crédible dans ce rôle. En parallèle, on suit l’histoire de Yan Kug (le grand Paul Meurisse), voleur de diamants dont l’épouse est morte accidentellement. Recherché par la police, il veut se mettre au vert, mais à chaque fois qu’il arrive dans un nouveau lieu, le gitan est là également. Les deux semblent s’attirer mutuellement. Au côté de Delon et Meurisse, on retrouve les side-kicks qu’on a l’habitude de voir dans pas mal de films avec Delon (Maurice Barrier, Renato Salvatori…), ainsi que Marcel Bozzuffi en inspecteur coriace, le débutant Bernard Giraudeau dans le rôle de son adjoint et la toujours truculente Annie Girardot. Bref, un bien beau casting dirigé de main de maître par un réalisateur dont la meilleure période est clairement les années 70. Au final, on peut dire que "Le Gitan" fait partie des bons films de Giovanni, même s'il demeure loin de ses meilleurs.
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3,5
Publiée le 6 mai 2012
Comme le chantait si bien Daniel Guichard, le gitan a un rire de voyou, dans le fond des yeux ses amis, il a le coeur au bord des coups, un peu renard, un peu loup, il sort le jour ou bien la nuit, ce qu' on dit de lui il s'en fout...Dans ce polar solide, Alain Delon retrouve Josè Giovanni, qui l'avait dèjà dirigè dans "Deux hommes dans la ville", pour ce violent chassè-croisè entre policiers et voleurs! Le cinèaste a librement adaptè l'un de ses romans consacrè à Pierrot le fou, transformè ici en gitan rebelle! Delon est impeccable, comme toujours, en incarnant un gitan plus vrai que nature dont il faut tirer un coup de chapeau pour la mètamorphose! Les seconds rôles sont prestigieux, de Paul Meurisse à la grande Annie Girardot, en passant par Marcel Bozzuffi, Renato Salvatori, le très regrettè Bernard Giraudeau et l'excellent Maurice Barrier! Dommage que Giovanni tourna par la suite dans les scènarios des autres alors qu'il ètait au dèbut beaucoup plus un auteur qu'un metteur en scène...
Du début jusqu’à la fin, par ses nombreuses répliques misérabilistes et ses scènes faisant état d’un racisme généralisé des français, et de l’acharnement des autorités françaises à l’encontre des gens du voyage, José Giovanni s’engage plus résolument dans le registre du réquisitoire anarchiste inepte que dans la mise en place contextuelle objective d’une quelconque intrigue. Intrigue de surcroît archi conventionnelle où les malfrats sont des gens d’honneur. Les policiers sont des gros vilains. Il faut être atteint d’un aveuglement idéologique le plus primaire pour faire dire à un perceur de coffres multirécidiviste et sans vergogne à l’attention du commissaire un peu retors mais toujours beau joueur qui tente de le coincer: « c’est en voyant vos méthodes que j’ai envie d’être du côté des lanceurs de cocktails Molotov… ». L’aveuglement de Giovanni dans ce film semble allier tout à la fois folie, bêtise, et ignorance. Ne place t'il pas dans la bouche de son Gitan romantique au grand cœur les mots suivants : « Prenez, c’est de l’argent volé. Il n’est à personne. Il n’est qu’à l’Etat. ». L'argent de l'état ne serait donc pas à tout le monde mais à personne??? Bakounine n'aurait pas dit mieux. Au secours !
Soporifique. C'est à se demander comment ils ont réussi à faire un film aussi minable avec une telle brochette d'acteurs. Les dialogues sont très décevants. L'histoire n'a aucun intérêt. Merci bien, on ne vous rappellera pas...
Au mitan des années 1970 , Alain Delon règne en maître sur le cinéma français avec son ami et néanmoins concurrent Jean-Paul Belmondo. José Giovanni qui vient de terminer "Deux hommes dans la ville" avec Delon et Gabin est contacté par le producteur Raymond Danon qui ayant un contrat de sept films avec Delon, est à la recherche de sujets susceptibles de plaire à l'acteur et au public. Giovanni connaissant le goût de Delon pour les marginaux, se considérant lui-même comme tel, il propose à Danon l'idée de placer une intrigue librement inspirée de son roman "Histoire de fou"(paru en 1959), dans le monde des gens du voyages. Ayant le sentiment solidement ancré que lui et les siens son rejetés pas la société qui ne supporte pas leur mode de vie, Hugo Sénart dit le Gitan est parti en rébellion en braquant des banques. L'idée originale du film a été de suivre en parallèle du parcours violent du gitan et de ses complices (Renato Salvatori et Maurice Barrier) celui d'un cambrioleur en gants blancs interprété avec sa classe habituelle par Paul Meurisse. Assez subtilement le scénario démontre que les deux parcours finissent par se rejoindre. José Giovanni réalisateur qui s'intéressait avant tout aux acteurs peut s'appuyer sur le reste du casting composé d'Annie Girardot, Marcel Bozzuffi, Bernard Giraudeau, Maurice Biraud ou Mario David pour livrer des scènes hautes en couleur faisant appel à l'amitié, au sens de l'honneur, au respect de la parole donnée mais aussi à l'humour. Par cette touche humaniste qui lui était particulière, le réalisateur, ancien truand reconverti, parvient à transcender une histoire policière plutôt classique. Alain Delon même s'il ne peut évidemment pas incarner un gitan complètement crédible, est comme dans "Deux hommes dans la ville" parfaitement, juste rappelant aux sceptiques qu'il est capable de faire passer toutes les émotions . Le film n'est pas resté dans les mémoires, il faut donc le réévaluer comme étant un bon cru de son metteur en scène et de son acteur principal qui est ici producteur associé.
Un polar typique des films de Jose Giovanni avec ce gitan, interprété de belle manière par Alain Delon mais qui se fait un peu chiper la vedette par l'excellent Paul Meurisse accompagné de la non moins excellente Annie Girardot dans deux rôles très intéressants. Le scénario est assez peu imaginatif dans ses grandes lignes mais dans son développement Giovanni se montre assez audacieux dans un discours de tolérance, il s’agirait presque d’une ode à la liberté et la diversité contrastant avec la violence de certaines moeurs et de certain jugements. De ce constat résulte un paradoxe au final assez troublant à travers le personnage principal inlassablement traqué par les autorités, j’avoue ne pas toujours avoir réussi à suivre la pensée du réalisateur tant certaines prises de position paraissent excessives. La mise en scène est très conventionnelle et parfois certains passages sont un peu longuets mais au final, sans être extraordinaire on a droit à un bon moment d'évasion, je pense que la fin aurait toutefois gagnée à être plus tranchante.
Une bonne surprise ce film, Delon est superbe. On évite le portrait manichéen, systématique de nos jours quand on veut parler d'une communauté, juste le portrait d'un homme qui veut sa part de liberté avec ces points d'ombres et de lumières.
Le manque d'histoire concrète est le gros point faible du film et pèse énormément sur l'évolution du film. Si on est fasciné par Alain Delon, impeccable gitan, on l'est beaucoup moins par Paul Meurisse et ses amis, et encore moins par le commissaire. La réalisation de José Giovanni n'est pas extraordinaire, et mis à part quelques moments forts, comme la traque du gitan dans l'auberge, le reste est légèrement décevant. J'avais entendu parler de ce film comme un chef d'oeuvre, il est incontestable qu'il n'en est pas un. Là encore, à voir pour les fans de Alain Delon.
José Giovanni porte lui-même à l'écran l'un de ses romans, Le Gitan n'est pas son film le plus réputé malgré Alain Delon dans le rôle titre, ce dernier s'est fait pousser la moustache et change de look pour jouer un homme du voyage qui est en but envers la société qui le repousse. Si cet aspect du film est parfois un peu appuyé et manque de discernement, dans l'ensemble c'est un polar solide tout à fait dans le courant du cinéma policier français des années 70 avec qui plus est un casting de choix. Outre la vedette déjà cité, on peut apercevoir Paul Meurisse dans l'une de ses dernières apparitions à l'écran, Marcel Bozzuffi en flic tenace assisté d'un jeune Bernard Giraudeau mais aussi plein d'autres gueules qui faisaient le bonheur du cinéma de l'époque en France dont Annie Girardot pour le rôle féminin du film. C'est une traque sans temps mort possèdant quelques scènes efficaces et qui se regarde sans ennui.
Une honnête série B des années 70, un peu torché mais bien mené. Elle repose presqu’exclusivement sur un Delon efficace et surprenant dans ce rôle de Gitan. Giovanni aurait tourné ce film pour faire entendre la cause des Gitans ; c’est un bon point. Et puis quel plaisir de revoir toute cette brochette de disparus, figures de cinéma français d’alors. Pour tous ces acteurs, il faut le voir.
De bons sentiments envers les gitans,un peu beaucoup de paternalisme,le tout un peu sauvé par le pauvre Meurisse auquel le gitan, malgré lui ,s'accroche comme un chewing-gum.