Derniers Avis sur Jade

Le réalisateur William Friedkin, c’est « L'Exorciste » ou « French Connection », des valeurs sûres. Avec « Jade », il nous emmène dans les côtés sombres d’un potentiel scandale politique à connotation luxurieuse, comme c’est souvent le cas. Comme le dit un des personnages c’est « L’argent, le sexe et le pouvoir » qui apportent la jouissance, alors quand ce sont les trois en même temps… Ici un procureur même une enquête sur le meurtre sanguinaire d'un homme d’affaire près du pouvoir et ses recherches l’emmènent dangereusement vers son ancienne compagne. La performance du ténébreux David Caruso et de l’attirante Linda Fiorentino nous tirent dans le dédale du scénario qui nous maintiennent en haleine dans un suspense souligné par la musique et les plans remarquablement angoissants. La course poursuite en voiture dans San Franscisco rappelle Bullit et n’a rien à lui envier.

Thriller érotico-politique dans la veine de "Basic Instinct" après le gros succès du film de Verhoeven. Cette fois c'est Friedkin derrière la caméra et même si l'intrigue démarre plutôt bien elle s'englue ensuite bien vite dans des incohérences et des ficelles énormes. David Caruso n'a pas beaucoup de charisme et Linda Fiorentino, même si elle est ravissante, peine à convaincre en femme fatale.
Friedkin aussi peine à convaincre, il parait peu impliqué dans son affaire, un peu mou du genou et sans grandes inspirations. Au final on a même l'impression de regarder un bon téléfilm, on se demande même où sont passés les 50M de $ de budget.

Dès qu'on voit l'actrice Linda Fiorentino on ne voit que la femme fatale digne des Films Noirs de l'Âge d'Or de Hollywood, elle est montrée d'emblée comme une mante religieuse sûre de ses charmes et de son sex-appeal à tel point que c'est comme si on nous la désignait coupable, forcément coupable ! L'enquêteur qui est ami, forcément, creuse encore plus sûrement le sillon vers la condamnation inévitable. Autant dans le climax que dans l'évolution du récit on reconnaît la patte du scénariste Joe Eszterhas à qui on doit un certain "Basic Instinct" (1992). Mais Friedkin reste sage et laisse surtout le spectateur s'émoustiller en complétant lui-même les fantasmes plus ou moins suggérés. Mais forcément, on ne peut éviter la comparaison. Friedkin est clairement moins à l'aise avec le sexe avec des séquences qui manquent de désir et de sensualité malgré 2-3 jolis plans. Ce scénario n'était sans doute pas un projet personnel pour le réalisateur qui signe une commande solide et efficace mais sans âme, en témoigne sa course poursuite qui abuse de quelques sauts trop hors normes entre autre. Par contre la fin est plutôt savoureuse et évite l'écueil classique arrestation-adieu-prison et évite le happy end.
Site : Selenie.fr

Après le très décevant Blue Chips, William Friedkin décide de redorer son blason en portant à l’écran un script du scénariste ayant le vent en poupe à l’époque : Joe Eszterhas. Jade fait, en effet, partie de la vague des thrillers érotiques qui avait suivi le succès de Basic Instinct et est écrit par l’auteur de cette histoire. Il ne faut cependant pas s’attendre à un film aussi chaud que celui de Paul Verhoeven car Friedkin s’intéresse plus au terme thriller qu’au terme érotique, ce dernier servant plus de cadre à l’histoire qu’autre chose. Les spectateurs souhaitant se rincer l’œil en seront donc pour leurs frais. Pour ce qui est de l’œuvre en elle-même, Friedkin signe un polar avec une intrigue bien menée, possédant des rebondissements plutôt réussis sur la fin et ayant de très bons moments spoiler: (l’excellente course-poursuite qui se fait quasiment sans musique)
mais qui ne poursuit hélas pas les sommets d’une ouverture traitée de façon tout bonnement magistrale et souffre parfois de petites incohérences scénaristiques spoiler: (il est surprenant que Matt Gavin puisse assister aux interrogatoires policiers de sa femme et que David Corelli soit toujours en charge de l’affaire alors qu’il possède des liens avec la suspecte principale)
. En outre, le film bénéficie d’un casting plutôt plaisant (David Caruso, Linda Fiorentino qui sortait de Last Seduction, Chazz Palmintieri, Richard Crenna, Michael Biehn, Angie Everhart…) et d’une musique assez envoutante de James Horner. Ainsi, Jade ne fait pas partie des grands chefs-d’œuvre de William Friedkin mais constitue un polar tout fait honnête et plaisant à regarder.

Sur le papier, « Jade » affiche de beaux arguments. Un thriller érotique, genre très à la mode durant les années 90, suite au succès de « Basic Instinct ». Un budget confortable (50 millions de dollars). William Friedkin à la caméra (même s’il était aux abois à l’époque, il ne restait pas n’importe qui !). James Horner à la BO, une distribution d’enfer. Et à l’écriture, Joel Eszterhas, le scénariste de « Basic Insinct » (certes, il est aussi responsable de « Showgirls »…).
Sauf que « Jade » se fera massacrer par les critiques, et fera un énorme four au box-office. Ce n’est pas si étonnant qu’il faudra ensuite 5 ans à Friedkin pour repasser derrière la caméra.
Alors, navet or not navet ? Je dois dire que pour un film qui avait aussi mauvaise réputation, je suis agréablement surpris.
En réalité, « Jade » comporte deux travers. D’abord, les scènes de sexe, censées être au cœur de l’intrigue, sont en fait rares, expédiées, et pas très bien découpées/chorégraphiées. Je me trompe peut-être, mais j’ai l’impression que Linda Fiorentino (que l’on voit pourtant peu dévêtue) a été doublée, ce qui expliquerait en partie la chose. Mais à la limite c’est accessoire.
Le vrai souci c’est le scénario, qui aurait été beaucoup remanié, à tel point que Joel Eszterhas était prêt à le désavouer. Et on comprend pourquoi… Beaucoup de détails ne collent pas vraiment a posteriori. Les grandes intrigues ne seront qu’à moitié résolues. Et le final, qui se veut sombre, laisse un goût d’inachevé.
Néanmoins, à côté le film met en valeur ses atouts. La jolie distribution campe une belle galerie de pourris, dont les échanges sont parfois pimentés. Richard Crenna en gouverneur néfaste, accompagné d’un assistant dévoué (un jeune Holt McCallany !). Chazz Palminteri en avocat et mari salaud. Michael Biehn en flic pas très net. Linda Fiorentino en femme fatale qui fait tourner bien des têtes.
Et puis David Caruso, qui incarne un assistant du procureur et joue une partition qu’il reprendra plus ou moins pour la série « CSI Miami », ajoutant les lunettes de soleil et les Who. Il est juste très amusant de le voir débarquer sur une scène de crime sans protection, et tripoter sans gant des objets !
D’autant que la mise en scène de William Friedkin est loin d’être impersonnelle, le film ayant une vraie identité. Avec par exemple un meurtre introductif en hors champ, jouant sur le montage sonore, alors qu’un traveling nous présente tranquillement la maison du futur défunt. Ou une poursuite en voiture endiablée dans les rues de San Francisco, qui rend hommage à « Bullitt ».
Finalement, « Jade » est un polar par exempt de défauts, mais relativement plaisant à suivre.

J’en avais l’image avant de le voir d’un sous Basic Instinct et c’est effectivement le cas. Lancé dans la vague des Thrillers érotiques qu’a lancé le film de Verhoeven, Jade propose un mélange de sexe et de sang typique du genre. Malheureusement c’est un peu mou, Friedkin n’arrive que trop rarement à apporter de l’épaisseur à une histoire qui fait déjà vue; hormis lors d’une scène de course poursuite en embouteillage bien exécutée (mais qui est bien loin de celle qu’il avait réalisé dans French Connection). Trop sous influence d’ailleurs, il souffre constamment de la comparaison avec d’autres films, à ce titre la scène de l’interrogatoire fait très pâle figure à comparer de celle qui opposait Sharon Stone à Michael Douglas. D’ailleurs le duo tête d’affiche Linda Fiorentino David Caruso manque cruellement de charisme et se sont les seconds rôles qui s’en sortent le mieux. Très marqué années 90 au niveau de sa direction artistique il est tout de même bien exécuté et sympathique à suivre mais très loin du modèle du genre qu’il essaie vainement d’imiter.

Un polar sulfureux assez foireux malgré un début prometteur et une scène de course-poursuite assez folle, qui rappelle que Friedkin a quand même du talent. 2,25

J'ai aimé les scènes d'ouverture avec ce joli travail de caméra. Jade s'ouvre avec une caméra qui se déplace à l'intérieur de l'opulente demeure d'un homme riche. Il est mort dans une chambre à l'étage où se trouve son équipement S.M. ainsi que sa collection d'armes exotiques dont l'une a été utilisée pour le tuer. Qui a pu faire un acte aussi horrible. Nous savons tout de suite que le riche mort était un sale type moralement corrompu et qu'il a probablement eu ce qu'il méritait mais le personnage du détective qui est en réalité un procureur adjoint (Caruso) doit enquêter. Tout de suite je ne me suis pas beaucoup soucié de savoir qui était le coupable et c'est un mauvais signe pour un mystère. Cette intrigue n'a aucun sens. Jade la psychiatre psychopathe est un chiffre et nous n'avons jamais le sentiment d'une vrai personne ou d'une émotion de sa part. Elle est aussi froide que de la glace sèche. Caruso semble vouloir la sauver mais en réalité n'a-t-elle pas tout provoqué elle-même. Et c'est l'une des femmes fatales les plus antipathiques et les moins sexy jamais vues à l'écran. Elle déteste manifestement faire l'amour avec son mari mais il la désire encore plus quand il découvre qu'elle est pourrie. Ce thriller élégant est juste trop élégant mais tout est superficiel. Les personnages sont superficiels et antipathiques l'intrigue n'a aucun sens et les scènes de poursuite sont bien faites mais n'apportent rien à l'histoire...

Film beaucoup moins réussi que Basic Instinct en dépit de Linda Fiorentino, un bon début puis un suspens surfait avec des scènes de poursuite déjà vues des tas de fois.David Caruso est sobre.Un manque d' imagination et de réalisme psychologique

Ce film, réalisé par William Friedkin et sorti en 1995, est bien mauvais, ce fut, en ce qui me concerne en tout cas, une énorme déception. En effet, appréciant beaucoup le genre du thriller érotique et ajouté à cela le cocktail Friedkin et le scénariste Joe Eszterhas, je m'attendais, malgré sa mauvaise réputation, à un très bon film ! Mais maintenant, je comprends effectivement mieux ses mauvaises critiques. Le film nous relate, en gros, une enquête sur le meurtre d'un millionnaire à San Francisco. Bon, finalement, dans le thriller érotique, nous avons vraiment l'avant et l'après "Basic Instinct", c'est-à-dire que tous les thrillers érotiques avant ce dernier essayaient vraiment de faire quelque chose d'original mais après et jusqu'à la fin des années 90, nous n'avons eu que de pâles copies qui sont, pour certaines relativement réussies, mais dans l'ensemble ratées, comme c'est le cas ici. Malgré tout, appréciant beaucoup les films du scénariste, je m'attendais ici à quelque chose d'assez original mais nous sommes finalement tombé dans une énième pâle copie du film de Verhoeven. Je ne suis à aucun moment réellement rentrer dans l'histoire, après pourtant une très bonne scène d'introduction, à la fois sur l'écriture et la mise en scène, le film nous plonge ensuite dans une enquête beaucoup trop floue et surtout longue et ennuyante, ressemblant plus à un double épisode de "New York, police judiciaire" (le rythme étant exactement le même). On s'ennuie donc beaucoup trop sur une heure et demie et puis surtout on perd le fil très facilement. C'était le même problème avec "Body of Evidence" par exemple mais ce dernier pouvait au moins se rattraper avec ses scènes érotiques, ce que celui-ci n'arrive même pas à faire. Elles ne sont déjà pas très nombreuses mais en plus, elles sont mal mises en scène (le réalisateur étant apparemment plus doué sur le thriller tout court) et ne sont absolument pas sensuelles, à l'image des personnages d'ailleurs, tous toujours très mous. Les scènes de course poursuites, même si elles sont divertissantes, tombent dans le ridicule car elles ne sont absolument pas crédibles (notamment lorsque les voitures font des bons de dix mètres dans San Francisco, ça en est à la limite de la parodie). En ce qui concerne les acteurs, nous avons principalement David Caruso et Linda Fiorentino qui sont bons mais sans plus. Mis à part donner un mal de crâne, "Jade" n'a donc pas grand chose à offrir.

Friedkin, c'est toujours bon et si ce film n'est sans doute pas génial, il reste néanmoins très sympathique et très agréable à regarder. Une bonne intrigue même si elle est pas mal cousue de fil blanc, des acteurs très bien dirigés et si David Caruso et Chazz Palminteri font bien le boulot, le film est porté par l'étonnante Linda Fiorentino qui sans être un super canon, dégage une sensualité érotique assez étonnante. On a droit à une course poursuite qui tombe là comme un cheveu dans la soupe mais dont il faut bien avouer qu'elle a de la gueule ! Evidemment la fin est un peu (beaucoup) confuse et c'est dommage, sinon l'amoralité du film est plutôt réjouissante !

sur les traces de basic instinct, avec de bons acteurs, mais le scénario et la réalisation sont 1 à 2 tons en dessous.
mais pas mal, ça se regarde sans déplaisir

Le scénariste de Basic Instinct, Joe Eszterhas, ajoute sa touche perso : une louche de perversité de bazar. Puis fait mine de tirer une sonnette d'alarme : la moralité des politiciens, c'est pas joli-joli...

Quelque peu perdu dans la réécriture du scénario de Joe Eszterhas, Friedkin s’embarrasse peu des incohérences dans JADE. Si la première heure est impeccable, le film perd en tension à commencer par la course poursuite (récurrente dans les films policiers du réalisateur), ralentie par la procession dans China Town. Après cette intrusion du cinéma d’action dans ce qui était jusque là un élégant thriller psychologique, le film s’engage dans la voie érotique. Ce non choix scénaristique est encore plus révélateur quant à la fin différente que nous offre le director’s cut, renonçant à la logique quelque peu misogyne et ambiguë d’un buddy movie. Ces errances mènent vers un tel désintérêt que le spectateur est tiré de sa torpeur uniquement par les scènes de fesses avec Linda Fiorentino, ramenant l’ensemble au cinéma érotique des plus médiocres.
Pourtant la pellicule très soignée d’Andrzej Bartkowiak, le mélange musical Horner-Stravinsky et les décors soignés d’Alex Tavoularis offrent un support de choix à Linda Fiorentino, David Caruso (pas encore cabotin comme dans CSI Miami) et un casting solide dans l’ensemble.
Le producteur Robert Evans voulait renouveler le succès de SLIVER, mais Sharon Stone refusa le rôle, et Linda Fiorentino ne voulait pas jouer une prostituée. Pour convaincre cette dernière, Friedkin et MacDonald ont commencé à remanier… Joe Eszterhas refusera d’être crédité.

La production de "Jade" est le fruit de la conjonction de plusieurs paramètres liés aux goûts du public de l'époque et à la carrière de William Friedkin. Cette dernière parait irrémédiablement encalminée depuis le choc mondial que fut "L'exorciste" en 1973 qui avait suivi l'autre énorme succès que fut "French Connection" qui réalisa le hat-trick aux Oscars de 1972 (meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur acteur). Le caractère intransigeant du réalisateur et ses excès d'autorité sur les plateaux lui attirèrent vite le classement dans la catégorie des "ingérables". Son remake du "Salaire de la peur" de Clouzot au tournage épique et incompris de la critique fut un bide effroyable. "La chasse" en 1983 avec Al Pacino, thriller glauque situé dans le milieu homosexuel SM lui attirera les foudres des associations gay reprochant à Friedkin une vision caricaturale de leur communauté alors que le Sida commençait à poindre le bout de son nez. Deux plus tard "Police fédérale L.A", thriller techno pop brillant très influencé par l'esthétique des frères Scott ne fut qu'une demi-réussite commerciale. Depuis les trois films ont largement été réévalués et sont même devenus cultes faisant l'objet de sorties DVD très soignées. S'ensuivirent trois films passés complètement inaperçus mais aussi vilipendés par la critique qui reprocha à Friedkin de ne plus avoir de fil directeur, devenu selon elle tout juste bon à pasticher les genres qu'il emprunte. De son côté Robert Evans passé producteur indépendant après avoir fait les beaux jours de la Paramount sort d'un solide succès obtenu deux ans plus tôt avec "Sliver" de Philip Noyce, thriller sulfureux surfant sur l'énorme popularité acquise par Sharon Stone dont la sensualité à fleur de peau avait affolé une bonne moitié de la planète (masculine) dans le "Basic Instinct" de Paul Verhoeven. Dans les deux cas le romancier et scénariste Joe Esztehras était à la manœuvre. Inutile d'être grand clerc pour imaginer que le futé Robert Evans va tenter une nouvelle fois de décrocher le jackpot. Il va donc sortir Friedkin de sa torpeur en lui proposant un projet capable de le ramener au premier plan. Un scénario hautement érotique conjugué au sens du rythme du réalisateur de "French Connection" devrait faire des étincelles. Pour parachever le tout, Linda Fiorentino remarquée tout récemment dans "Last Seduction" de John Dahl semble posséder la dose d'érotisme capable de faire concurrence à Sharon Stone. Tout semble donc très bien parti. Mais c'est mal connaitre Friedkin qui va vouloir influer fortement sur le scénario tentant même d'en réécrire lui-même une grande partie, ce qui déclenche bien sûr un conflit avec Joe Esztehras qui devenu tout puissant menace d'enlever son nom du générique. Les choses rentrent dans l'ordre mais le film est un échec faisant pour le coup de Friedkin un réalisateur maudit. Pourtant le film n'est pas si mauvais s'engageant même très bien dans sa première moitié, David Caruso étant très à l'aise dans son rôle de substitut du procureur ambitieux qui doit faire face à une affaire de partie SM ayant mal tourné et mettant en cause son ancienne petite amie (Linda Fiorentino). Friedkin aidé du chef opérateur habituel de Sidney Lumet, Andrzej Bartowiak et de la musique spectrale de Loreena McKennitt, parvient à diffuser une ambiance capiteuse de très bon aloi à travers les pérégrinations de l'enquête dans les somptueuses demeures abritant les jeux érotiques pimentés des pontes de la haute société. Le tout baignant dans une ambiance chinoise plutôt bien adaptée. Mais Friedkin avait sans doute raison quand il souhaitait remanier un scénario qui progressivement s'enlise quelque peu faute d'une intrigue solidement charpentée et suffisamment crédible. Les personnages sont dès lors un peu livrés à eux-mêmes et les incohérences servent rapidement d'ultime recours pour masquer les manques narratifs. Friedkin arrive malgré tout à mener le navire à bon port, montrant son grand professionnalisme. On se dit quand même en regardant ce film mal équilibré qu'il s'en est fallu d'un rien pour que le coup de poker opportuniste du toujours joueur Robert Evans soit réussi.