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AMCHI
5 946 abonnés
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4,0
Publiée le 30 mars 2017
José Giovanni a su parfaitement mettre en scène l'exploit (si je puis dire) d'Albert Spagiarri, très bien incarné par Francis Huster. Une sorte de mélancolie se dégage de ce film aidée en cela par la musique. Sans temps mort, on suit avec intérêt le déroulement du plus fabuleux casse que la France ait connu jusqu'à l'évasion spectaculaire de Spagiarri. Un beau film d'aventures à la française.
Excellent scénariste et notamment réalisateur du très convaincant « Dernier domicile connu », José Giovanni s'avère nettement moins inspiré concernant « Les Egouts du paradis ». Oh il n'y a pas vraiment de fausses notes et même quelques bonnes inspirations, mais c'est justement le problème : il n'y a que cela. L'ensemble s'avère ainsi plutôt plat, d'autant que le suspense est à plusieurs reprises inexistant, ce qui est toujours gênant pour un film de ce genre. Je veux bien que l'on privilégie l'aspect réaliste, mais si c'est pour pratiquement s'ennuyer la moitié du temps, ça n'est pas très intéressant. De plus, visiblement en panne sèche d'inspiration, Michel Audiard nous livre une tripotée de répliques censées être aussi drôles qu'efficaces : elles ne sont ni l'une ni l'autre. Enfin, Francis Huster est peut-être un excellent acteur de théâtre, dans un rôle demandant beaucoup de charisme et de présence, celui-ci n'est pas vraiment à la hauteur, si ce n'est peut-être dans la dernière partie. Reste le casse en lui-même, plutôt maîtrisé et apportant enfin un peu de plaisir d'autant que tout ce qui s'ensuit est également mené avec un certain panache. Cela permet à l'œuvre de terminer sur une bonne note, mais pour autant, on ne gardera pas un souvenir ému de ce film mineur dans la carrière de son auteur.
Le casse du siècle et son principal auteur avaient dès le départ un côté cinéma, qui aurait-pu écrire un tel scénario! Seulement deux ans après les faits, l'incroyable histoire s'est retrouvée dans les salles obscures. La mise en scène efficace, nous montre les différentes étapes de cet "exploit", on peut juste déplorer un Francis Huster pas toujours convaincant.
"Les Égouts du paradis", film policier français réalisé par José Giovanni, sorti en 1979. Adaptation du roman éponyme d''Albert Spaggiari, publié en en 1978 depuis l'Argentine où il était en cavale. Un film bien réalisé qui relate le « casse du siècle » organisé par Albert Spaggiari pour vider les coffres de la Société générale de Nice, en juillet 1976. Une bonne adaptation fidèle au récit qu'en a fait Spaggiari dans son livre, une bonne reconstitution avec Francis Huster dans le rôle de Spaggiari, Jean-François Balmer, Michel Subor, Michel Peyrelon, André Pousse, Jean Franval et Clément Harari. A voir également le biopic sur Albert Spaggiari "Sans arme, ni haine, ni violence" de et avec Jean-Paul Rouve, sorti en 2008.
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12 481 critiques
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3,5
Publiée le 30 août 2010
Sans arme...ni haine...ni violence!Ce film de Josè Giovanni,tirée d'une histoire vraie,raconte l'incroyable histoire du casse du siècle,celui du braquage de la sociètè gènèrale de Nice,commis par (le gentleman!) Albert Spaggiari en juillet 1976!Un film d'une grande habilitè avec un superbe Francis Huster très crèdible en Spaggiari accompagnè par de très bons seconds rôles comme Jean François Balmer ou Michel Peyrelon!De la belle ouvrage et un joli hommage à Albert Spaggiari...
Les Égouts Du Paradis porte bien son nom enfin du moins dans la première partie de son titre. En effet je n'ai pas été dans les nuages pendant les une heure quarante cinq que dure le film que j'ai trouvé long et très ennuyeux. L'histoire de base est pourtant extraordinaire car elle parle du casse du siècle donc il y a de quoi faire mais ici le résultat n'est vraiment pas terrible. Pour commencer on assiste pendant près d'une heure à la perforation du mur dans les égouts. On ressent bien que c'est long et pénible pour eux mais ça a déteint sur moi. On assiste à un chemin de croix redondant sans rythme et pas vraiment intéressant. Vient ensuite une partie dans la salle du coffre ou ils ouvrent les casiers ou c'est un peu plus vivant mais ça reste mou et plat. Il faut dire que la réalisation est fade et ne met pas du tout en valeur des scènes déjà loin d'être passionnante. Pour finir Spaggiari se fait arrêter et on assiste à une fin insipide. En plus de ça les personnages qui forment la bande n'ont aucune consistance et quasiment pas de personnalité ce qui fait qu'on ne les différencies pas tant il sont à peine survoler et pas exploités. Seul Albert Spaggiari s'en sort bien et heureusement vu que c'est le protagoniste principal et le seul intérêt du film ainsi que le vieux Joseph auquel on s'attache un peu grâce à sa sympathie. Il faut quand même souligner que Françis Huster s'en sort bien dans son rôle ou il dégage de l'assurance et une certaine classe. Reste une b.o. quasi absente alors qu'elle aurait pourtant pu apporter de l’énergie ou un semblant d'émotion mais il n'en est rien et les scènes sont bien vides sans elle. Au final, Les Égouts Du Paradis n'arrive pas a bien traiter son sujet et ne vaut vraiment pas le coup que l'on s'attarde dessus tant il n'apporte rien à aucun niveau.
Auteur du roman, adapté par Becker, "Le trou", José Giovanni réalise lui-même cette autre histoire de tunnel, celle authentique racontée par Albert Spaggiari où celui-ci et une douzaine de complicescreusent un passage depuis les égouts jusqu'à la salle des coffres de la Société Générale de Nice. Ce "casse du siècle" est relaté par Giovanni avec une certaine fantaisie, et les gangsters recrutés par Spaggiari font bientôt l'effet d'une bande de joyeux lurons dont l'activité, indépendamment du suspense qu'elle recouvre, prend une dimension plus ludique que délinquante. Ainsi, le spectateur, complice, se sent-il entrainé dans une fabuleuse course au trésor plutôt que dans un avatar du grand banditisme. La percée du tunnel, après la navigation dans un dédale de voies d'égout, forme évidemment les séquences emblématiques du film, spoiler: tandis que l'intrusion dans la banque est comme la récompense -pas bien morale, on le voit, mais on connait la sympathie du réalisateur pour le monde des voyous- d'un travail acharné. Pour un peu, on regretterait que l'équipe de Spaggiari n'ait pas disposé de plus de temps pour forcer tous les coffres!
L'esprit malicieux du film est également déderminé par la composition de Francis Huster dans le rôle du "cerveau" Spaggiari. Arsène Lupin plutôt que sinistre figure de la pègre, Spaggiari semble s'attacher à son oeuvre comme par défi. Son passé de soldat d'Indochine, de gangster et d'activiste de l'OAS n'est en tout cas pas évoqué par José Giovanni...
Un cambriolage exceptionnel et une évasion sensationnelle comme seule la réalité peut en créer, et autant dire que cette dernière ne pouvait pas mieux servir le cinéma qu'avec ce sujet. Dommage qu'elle soit que tombée dans les mains d'un réalisateur juste correct qui n'a pas réussi à faire ressortir la grandeur du casse avec une mise en scène réaliste mais qui manque sérieusement d'inspiration. De plus, Francis Huster qui cabotine un peu trop n'était pas forcément le meilleur choix pour jouer le rôle d'Albert Spaggiari. Reste que l'histoire se suffit heureusement à elle-même.
L’histoire d’Albert Spaggiari (Francis Huster), auteur du casse du siècle : le cambriolage de la Société Générale à Nice. Le film retrace dans le détail la préparation et l’exécution du casse. Sa force est de parvenir à transformer ce forfait en épopée, bien qu’aucun suspens n’existe, l’affaire étant connue. Sans fioriture de mise en scène, sans effets spectaculaires, Giovanni décrit la préparation en détail, un peu à la manière de Becker dans son dernier film : « le trou ». Les égouts deviennent un bagne où l’on souffre avec les malfaiteurs, et l’atteinte de la chambre des coffres une délivrance. La prise de possession du butin crée une ivresse que le réalisateur parvient à faire partager, avec son côté irréel, quasi fantasmagorique : la découverte d’une caverne d’Ali Baba. Restera la nostalgie d’un acte marquant, sentiment élégamment insufflé dans la dernière partie d’une œuvre bien construite, au climat fort, et dont la voix off accentue l’émotion. Les acteurs sont crédibles, bien croqués, à l’exception du héros, un rien palot, un rien trop jeune pour le rôle, et vu l’importance du personnage dans le film, ceci empêche de lui attribuer une note maximale.
Le récit complet du casse orchestré par A. Spaggiari. "Les égouts du paradis" est un film - à l'instar de l'histoire qu'il raconte - simple et sans fioriture. F. Huster campe avec brio le personnage central de cette affaire et est entouré d'une formidable équipe de seconds couteaux du cinéma français... L'aventure se déroule sans temps mort et si ce genre de récit vous fait vibrer car comme moi, vous rêver doucement de pouvoir perpétrer une entreprise pareil, vous serez sous le charme.