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Un visiteur
4,0
Publiée le 22 août 2009
Un des meillieurs flic de Paris va un jour arrêter un type avec de bonnes relations. Il va alors se retrouver muté à un poste de merde où son talent ne sera plus exploité. Jusqu'au jour où un ancien collègue va lui rendre visite et va lui proposer un poste qui utilise plus ces compétence qui ont fait leur preuve dans le passé. Un bon vieux olicier à la sauce polar dans un Paris des années 60 ou 70 et avec un Lino Ventura en super flic à l'ancienne avec des méthodes à l'ancienne. Accesoirement il aborde quelques sujets comme le sacrifice, pour arrêter de gros criminel il faut sacrifier d'autres personnes. Des sacrifices qui peuvent être civils comme avec les témoins, les témoignages ou policier. Tout ce joli monde est en fait un tas de marionnettes manipulés par des gens d'en haut sans pitié, c'est cela la justice en fait. Mais le film est principalement une enquête de 2 h passionnante avec un policier qu'on aime suivre, la progression dans l'enquête du policier qu'on suit à la trace est le gros intérêt du film.
Voiçi l'archétype du bon polar à la française : un duo de flics composée d'un homme bourru et d'une jolie demoiselle, un gouvernement décrié dans des institutions à la ramasse et des méchants mystérieux. La recette est içi parfaitement appliquée, le flic étant campé par un L. Ventura en très grande forme. Le principal intérêt du film, c'est l'évocation du travail de fourmi effectué par le duo pour retrouver un homme qui a comme disparu de la ville. Cette partie est bien traitée et mise en musique avec génie. Peu d'action (l'une des rares scènes du genre est un monument de combat de rue) mais un rythme assez soutenu grâce à des poignées de rebondissement, jamais faciles. Ça se corse un peu à la fin mais qu'importe. Reste que le jeu de M. Jobert n'est pas toujours terrible malgré quelques éclairs et que la violence est trop peu visuelle (elle est même limite risible) pour atteindre le statut d'œuvre apocalyptique totale. J. Pinheiro démontre tout de même son savoir faire et le film reste sombre, y compris dans son dénouement. A voir. D'autres critiques sur
Réalisé par l'écrivain/scénariste Jose Giovanni, dernier domicile connu est un de ces polar Français dont on a perdu la recette à savoir un polar noir, froid et fataliste dominé la présence de Lino Ventura et par la gueule de Michel Constantin, Marlène Jobert amènera quand même un peu de légèreté même si le ton grave perdura.
Toujours présent pour dénoncer les absurdités de la loi, José Giovanni ne le fait pas avec autant de puissance que dans Deux Hommes dans la Ville. En revanche, son film reste envoûtant grâce à une musique impeccable et des influences surprenantes du nouveau roman.
Excellent film noir de José Giovanni.La mise en scène a beaucoup de style ( très belle introduction qui présente le personnage de Lino Ventura ainsi que sa situation en très peu de temps; à noter également un beau traveling compensé ainsi que la représentation abstraite d'un procès ). On suit l'enquête de Ventura et de Marlène Jobert nous balandant dans un Paris à l'aube des seventies au rythme de la sublime musique de François de Roubaix ( un des meilleurs compositeurs français de musique de films , si pas le meilleur ). Enquête qui permet d'offrir une galerie de personnages balayant à peu près toute la société française de l'époque ce qui donne au film un aspect social, voire sociologique. En ce sens, il se dégage de " Dernier domicile connu " une atmosphère proche des romans de Simenon ou encore de Raymond Chandler.Les acteurs sont parfaits: Lino Ventura, impeccable comme toujours; Marlène Jobert, charmante en jeune stagiaire pleine d'illusions et Michel Constantin en méchant total. Un film à découvrir ou redécouvrir!
Dernier domicile connu est un excellent film policier de José Giovanni. A l’affiche du film on retrouve des acteurs très convaincants comme Lino Ventura, Marlène Jobert, Philippe March…, une excellente mise en scène du côté du réalisateur, un excellent scénario, de bons dialogues, un bon dynamisme… Bref un film digne du cinéma français, 14 / 20.
Je mets 2 étoiles pour les acteurs (Lino Ventura, Jobert et Paul Crochet) car, selon moi, ils tiennent le film sur leurs épaules. Ces trois personnages sont intéressants, je le nie absolument pas, mais le film a des longueurs (à mon avis pas forcément voulues) qui donnent une impression de surplace. La fin morale sur le rôle de la police... un peu simple... Y a mieux comme polar français bien que ce film soit pas mauvais pour autant...
Un film qui sert d’abord à dénoncer certaines pratiques policières. Le constat est pour le moins sévère. Lino Ventura et Marlène Jobert sont très bons dans leurs rôles respectifs, chacun dans leur registre. Même si leur tandem fonctionne plutôt bien, sensibilité et psychologie contre méthode à l’ancienne, on ne peut par contre que regretter le manque de crédibilité d’une telle association.
Comment réaliser un film noir passionant sans que l'enquête ni les scènes d'action (si elles existent seulement!) soient aussi palpitantes et spectaculaires que dans les plus grands polars français? "Dernier domicile connu" est un film noir, un vrai de vrai puisqu'il met en scène Lino Ventura dans le rôle d'un flic meurtri par la mort de ses proches et par sa rétrogradation dans la police alors que le bonhomme a des états de service plus que satisfaisants. Dans ce rôle, Ventura excelle mais s'il réussit si bien, c'est aussi que son contrepoint, Marlène Jobert, jeune fille pleine de vie et d'enthousiasme, livre une prestation magistrale. Ensemble, ils vont devoir retrouver un témoin capital poursuivi par des hommes peu avenants (Michel Constantin qui use de sa présence avec une grande maestria). Interrogeant une quirielle impressionante de témoins à travers tout Paris, le surprenant duo de flics va faire la connaissance de nombreux personnages hauts en couleurs dont chacun se fera sa propre opinion. Le réalisateur, José Giovanni, a réussit à nous livrer le point de vue de Jobert et de Ventura sans ayant eu recours à de quelconques procédés. Son film et d'une fuidité absolue et son histoire, malgré le nombre conséquent de personnages interrogés, ne perd jamais de vu l'essentiel : dessiner au fur et à mesure le portrait d'un homme et de sa fille tour à tour à travers les yeux de Jobert et Ventura. La fin, d'une noirceur absolue, laisse le spectateur en plan devant un conte qui se termine comme un cauchemar. Excellent portrait du boulot de flics, "Dernier domicile connu" est une enquête passionante à travers la capitale, servie par deux acteurs de haute volée.
Le cinéma français savait réussir les polars, la preuve en est une nouvelle fois avec ce "Dernier domicile connu" impeccablement maitrisé de bout en bout. Car si dans l'absolu l'ensemble s'avère d'un grand classicisme, Giovanni n'a toutefois pas oublié d'insuffler un réel rythme au scénario afin que celui-ci arrive à se faire toujours intéressant et l'oeuvre jamais ennuyeuse. De plus, l'ensemble est remarquablement servi par un Lino Ventura impeccable et une Marlène Jobert d'une grande fraicheur. mais c'est aussi cet aspect mélancolique, désabusé que l'on aprrécie dans cette oeuvre, très bien rendu à travers des personnages tristes et parfois désespérement humains. Si bien que c'est au final une indéniable réussite que ce "Dernier domicile connu", qui réussit à peu près tout ce qu'il entrprend. Chapeau.
Croisement naturel et pourtant paradoxal entre polar et nouveau roman, Dernier Domicile Connu fait preuve d'une magnifique maîtrise de sa matière hybride. Il marche clairement dans les pas des Gommes, d'Alain Robbe-Grillet, avec des décors sans substance, des personnages qui ne sont que leur rôle -Marlène Jobert apportant toutefois un agréable touche de légèreté-, une enquête dont le sujet n'est jamais vraiment donné et une intrigue en spirale, dans laquelle, de façon plus indirecte que chez Robbe-Grillet, mais tout aussi subtile, terrible mais, dans un tel univers, presque indifférente; dans laquelle donc le policier finit par accomplir que qu'avait manqué l'assassin. Cet univers sombre, glauque et insensé est superbement porté par un Lino Ventura parfait dans son rôle, mais aussi une musique soulignant d'autant mieux la vacuité si curieuse du film qu'elle est en complet décalage avec celle-ci. Du grand art.