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soniadidierkmurgia
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4 173 critiques
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4,0
Publiée le 8 juin 2023
José Giovanni constitue un cas assez unique au sein du cinéma français d’Après-Guerre. Joseph Damiani (son vrai nom d’origine corse) est né en 1923. Ses parents sont propriétaires de deux grands hôtels à Paris. Son père convaincu d’escroquerie précipite sa famille dans le besoin. S’ensuit pour le jeune homme un parcours qui entremêle étroitement sympathie vichyste et grand banditisme. A la Libération, Giovanni est condamné à dix ans de réclusion. Amnistié en 1951 par le Président Coty, il entame une carrière d’écrivain puis de scénariste et enfin de réalisateur (15 films entre 1967 et 2001). Essentiellement des films d’action et policiers. “Dernier domicile connu” qu’il tourne avec Lino Ventura juste après leur collaboration sur “Le Rapace” (1968) est sans doute son film le plus abouti et le plus convaincant. Il adapte un roman éponyme de l’écrivain américain Joseph Harrington paru en 1965. Un roman se passant à New-York qu’il transpose à Paris. Aucun réalisateur ne trouvant crédible le scénario, Lino Ventura convainc Giovanni de passer derrière la caméra. Le choix de Marlène Jobert pour incarner la jeune policère débutante débarquant de province et accompagnant le commissaire, blanchi sous le harnais, incamé par Ventura dans la recherche d’un témoin capital pour le procès d’un mafieux notoire, s’avérera capital dans la réussite du film. Pourtant en raison du retard pris pour des problèmes de droit sur le roman, l’actrice en plein tournage du “Passager de la pluie” de René Clément hésite, ne se sentant plus en phase avec le personnage. Claude Sautet persuade Marlène Jobert de sauter le pas. Bien lui en a pris, car avec “l’Astragale” et “Le passager de la pluie”, “Dernier domicile connu” achève de la crédibiliser comme actrice dramatique. Giovanni emmène le spectateur dans le Paris de la fin des années 1960 alors que la ville est en pleine mutation avec les immenses tours qui commencent à cerner sa toute proche périphérie. A plusieurs reprises, Giovanni marquera la transition qui s’opère notamment quand les deux flics croyant trouver enfin le fameux témoin disparu dans un immeuble vétuste, débouchent après avoir poussé la lourde porte d’entrée sur un terrain en friche. En rupture le film, l’est aussi avec cette enquête qui se fait presque exclusivement à pied sans violence et au moyen du patient et fastidieux questionnement des concierges, commerçants et autres voisins. On est donc loin de “Bullit” de Peter Yates avec Steve Mac Queen qui avec sa dantesque course poursuite dans les rues de San Francisco, avait révolutionné le genre policier. Mode qui n’avait pas tardé à débarquer en France via Gérard Oury qui quelques mois plus tard avait emboîté le pas de Yates avec “Le cerveau” . “Dernier domicile connu” reste tout de même passionnant notamment avec, comme on l’a dit, la vision nostalgique que livre Giovanni d’un Paris en train de disparaître mais aussi avec l’étude très fine des rapports qui se tissent entre le vieil ours blessé qui ne se fait plus guère d’illusions sur l’institution qu’il sert fidèlement depuis près de trente ans et la jeune provinciale novice venue là un peu par hasard. Des rapports qui vont évoluer au fur et à mesure de l’enquête qui progresse difficilement, nécessitant une cohésion rapide du duo, le commissaire ayant compris que la mise à l’épreuve traditionnelle ne sera pas le meilleur moyen de tirer tout le parti d’une jeune collègue s’avérant rapidement passionnée et perspicace mais aussi très émotive. Une galerie de portraits pittoresques jalonne cette déambulation parisienne magistralement rythmée par la musique de François de Roubaix qui livre ici certainement sa plus belle partition, parfaitement distillée par Giovanni qui la place aux moments opportuns. Marlène Jobert comme la jeune policière qu’elle incarne montre qu’elle n’a pas froid aux yeux donnant parfaitement la réplique à un Lino Ventura comme toujours juste, abandonnant judicieusement par instants, le tempérament bougon qu’on lui connait pour laisser parler l’humanité qui se dégage de ce flic en perte de sens et retrouvant pour un temps la fraîcheur de ses débuts à travers les craintes et les hésitations de sa jeune partenaire. Malgré une fin très engagée, sans doute teintée de vérité mais aussi un peu manichéenne et outrancière, “Dernier domicile connu” est un très bon film de José Giovanni, qui inaugure avec maestria la très grande décennie à venir du film policier français.
j'ai eu plutôt du plaisir à regarder ce film honnêtement réalisé sans plus.Certes le scénario est assez convenu en montrant les flics et ceux qui sont dépositaires de l'autorité public comme incompétents froids ou soumis aux pressions à l'opposé de notre couple de héros mis à l'écart qui grâce à leur intelligence et humanité réalise ce qu'ils ont été incapables de faire ( jusqu'à aussi retrouver les pigeons d'un enfant qui n'intéressait personne) Il y a un peu un côté post soixante huitard ( le film est réalisé en 1970 ) tapant comme le feront beaucoup de films de cette époque sur ce qui symbolise l'ordre établi et les puissants . Il y a aussi des scènes un peu concons comme la promenade du témoin recherché avec sa fille habillée en chaperon rouge dans une allée baignée de lumière symbolisant leur état de bonheur avant que la société les rattrape ( bonjour la mise en scène !!!) ou Lino Ventura avançant lentement à découvert et courageusement vers le tueur qui oubliant de lui tirer dessus peut tranquillement le cribler de balles. . Ce que j'ai aimé par contre dans le film, c'est son côté plan plan et sans esbrouffe ou on prend son temps pour raconter une histoire
J'ai apprécié le couple Lino Ventura-Marlène Jobert ( et tout particulièrement son trottinement quand elle essaie de suivre lino ) dissemblable au départ puis se rapprochant l'un de l'autre dans leur quête commune ( je ne peux en dire plus pour ne pas spoiler). . J'ai bien aimé aussi l'environnement très daté années soixante-soixante dix dans lequel évoluent les deux héros quand ils arpentent les quartiers à la recherche du témoin .Cela peut paraitre vieillot à certains mais personnellement je trouve que cela donne un côté vintage sympa au film qui fait qu'il vieillit bien comme le bon vin. Voilà , tout cela est très subjectif et si le film est plutôt moyen dans sa réalisation j'ai quand même passé un bon moment.
Un des meillieurs flic de Paris va un jour arrêter un type avec de bonnes relations. Il va alors se retrouver muté à un poste de merde où son talent ne sera plus exploité. Jusqu'au jour où un ancien collègue va lui rendre visite et va lui proposer un poste qui utilise plus ces compétence qui ont fait leur preuve dans le passé. Un bon vieux olicier à la sauce polar dans un Paris des années 60 ou 70 et avec un Lino Ventura en super flic à l'ancienne avec des méthodes à l'ancienne. Accesoirement il aborde quelques sujets comme le sacrifice, pour arrêter de gros criminel il faut sacrifier d'autres personnes. Des sacrifices qui peuvent être civils comme avec les témoins, les témoignages ou policier. Tout ce joli monde est en fait un tas de marionnettes manipulés par des gens d'en haut sans pitié, c'est cela la justice en fait. Mais le film est principalement une enquête de 2 h passionnante avec un policier qu'on aime suivre, la progression dans l'enquête du policier qu'on suit à la trace est le gros intérêt du film.
"Dernier domicile connu" est un polar de bonne facture, qui nous donne l'occasion de retrouver l'excellent Lino Ventura qui joue ici le rôle d'un flic revanchard car mis injustement au placard. Il forme un duo improbable mais convaincant avec la jeune Marlène Jobert. Le tout a un peu vieilli, mais se laisse suivre sans déplaisir.
Film daté, vieillot. Tout est vieillot: lumière écrasante et lèchée, musique répétitive et variétoche, intrigue prétexte, genre que Costa Gavras avait magnifié dans "Compartiment tueurs", mais là, Giovanni, en bon tâcheron, boucle un film inutile, qui tient un peu sur les acteurs, qui ont bien du mérite à dire ces dialogues convenus.
Un film qui sert d’abord à dénoncer certaines pratiques policières. Le constat est pour le moins sévère. Lino Ventura et Marlène Jobert sont très bons dans leurs rôles respectifs, chacun dans leur registre. Même si leur tandem fonctionne plutôt bien, sensibilité et psychologie contre méthode à l’ancienne, on ne peut par contre que regretter le manque de crédibilité d’une telle association.
Soigné, délicat et réaliste, le polar de José Giovanni nous plonge dans la vie d'un flic passé de héros et quasi marginal. Ce flic, c'est l'excellent Lino Ventura, qui porte le film sur ses épaules.
Enquête en duo Lino Ventura - Marlène Jobert. Cela fonctionne, grâce au sourire de Marlène Jobert et la fermeté de Lino Ventura. On passe un moment sympathique en suivant l'affaire Martin du début à la fin, tranquillement mais sûrement. Sans être un grand film, cela se regarde pour le duo d'acteur, rien d'autre.
Un bon polar de José Giovanni, surtout connu come auteur de romans de la "série noire", mais qui réalisera aussi quelques bons films. Ici c'est un duo de policiers , avec le vieux flic bourru qui fait équipe avec une jeune policière , dont la mission se veut très axée sur le social. Le duo Ventura -Marlène Jobert fonctionnera très bien ,et les enquêtes auxquelles ils seront confrontés les rapprochera. Une réalisation classique, pour un film agréable.
Le film a plutôt très bien vieilli. Le rythme de l’enquête reste soutenu et tient en haleine même si l’essentiel des investigations se fait à pied, le mise en scène de José Givanni est belle et précise. il permet de voir le Paris de la fin des années 60 en pleine mutation avec l’arrivée des tours et gratte-ciels. L’anonymat des villes est le thème qui sous-tend le récit, les gens ne semblent plus se connaitre. Le couple Lino Ventura – Marlène Jobert fonctionne très bien, le colosse humain et la débutante ingénue. Il y a aussi la belle musique de Francois de Roubais dont Robbie Williams semble s’être inspiré pour son « a love suprême ». Dommage pour la partie finale pas satisfaisante, avec une fin cruelle et cynique qui succède à une bagarre dans les rues de paris assez ridicule.
Un polar réaliste et minutieux qui dénonce certaines pratiques policières, porté par un Lino sobre et excellent et une Marlène Jobert attachante, accompagné par la sublime BO de François de Roubaix qui sera reprise par Robbie Williams, et oui !
Avec une musique remarquable de François de Roubaix (qui a été samplée par Robbie Williams, et par plusieurs artistes de rap/r'n'b/hip-hop, par la suite), ce film de José Giovanni et interprété par Lino Ventura et Marlène Jobert promettait d'être un bon moment de cinéma. Las : je ne sais pourquoi, mais je n'ai toujours trouvé ennuyeux, un peu vieillot, il semble plus âgé que son âge réel, il ne s'y passe pas grand chose, et je trouve que le duo formé par Ventura et Jobert ne fonctionne pas des masses. Je donne 3 sur 5 parce que j'aurais du mal à donner moins que ça à un film avec Ventura, surtout datant des années 60 et 70 (celui-ci est de 1970), mais il y à franchement mieux dans le genre. Qui sait, peut-être qu'un jour, je finirai par vraiment aimer ce film, mais pour le moment, ce n'est pas vraiment le cas. spoiler: La fin, assez fataliste, est très réussie, ceci étant.
Le dernier domicile connu. C’est un film français sorti en 1970. C’est l’histoire d’une enquête qui se passe à Paris. Les deux policiers sont Lino Ventura et Marlène Jobert, un casting de rêve. L’intrigue reste très intéressante car l’enquête stagne et le spectateur a hâte de découvrir l’issue du film. Un très bon scénario, très bien travaillé. Il y a aussi plusieurs scènes bien photographiées. Un film intéressant à regarder.
Très bon duo composé de Ventura et Jobert qui vont collaborer au début sur des détraqués sexuels dans les cinémas. Et ensuite une enquête pour retrouver un homme disparu qui sait beaucoup de choses sur un détenu près à sortir de prison. Mais cette homme est introuvable depuis très longtemps et ils ont 5 jours pour le trouver sa fille et lui . Voilà un bon suspense qui tient en haleine. Mention à Paul Crauchet qui joue un second rôle sur mesure. Et cette musique de François de Roubaix superbe