Pitof est bel et bien la nouvelle tête de turc des français. Pas plus pour son Vidocq, un tel acharnement du public et des « critiques » n’était justifié pour Cat-woman. Contrairement à des films de super héros sortis à la même époque (ex :Spiderman), les effets spéciaux dans Cat-woman, étaient bien plus réussis. Contrairement à ces films qui ont pourtant été acclamés à tout rompre, l’intrigue adjacente concernant le quotidien des personnages principaux et secondaire, dans Cat-woman, était très fine et franchement très drôle. En fait, les archétypes étaient adroitement retournés et décalés comme l’avaient conçu Bob Kane. Le méchant n’est pas coupable. La victime n’est pas innocente. Le super héros n’est pas « pur». Cette super héroïne ne choisit sa mission salvatrice pour la collectivité comme ses collègues Superman, Spiderman, Batman, et bien d’autres. Son statut de super héros sera purement individualiste. Ses nouvelles qualités de super héros lui ont permis de découvrir les raisons de ses échecs en tant que femme ordinaire, du coup, elle change radicalement sa nature, et devient une femme sexuellement libérée. Elle choisit de prendre un amant, ou de le lâcher. Elle devient aussi une rebelle sociale, qui prend sa revanche sur les nantis, qui l’avaient licenciée. Elle prend aussi sa revanche sur la mort, et la morale en découvrant la jouissance du pouvoir et de ses tentations. Ce sont tous ces symptômes d’un féminisme consommé, totalement amoral, qui ont dû déplaire à nos cerveaux lobotomisés, aseptisés par les productions calibrées américaines. Alors que des cinéastes français comme Pitof, Jeunet, Besson, Kaufman, Gondry et même Kassovitz, sont vus par l’élite Hollywoodienne comme vecteurs de sa résurrection intellectuelle, ici en France leurs productions sont reçues avec des moues blasées. Par contre, des superproductions américaines hollywoodiennes archi conformistes comme « Spiderman », « Collateral », « Million Dollar Baby » sont reçues avec tous les honneurs. Cat-woman peut être inscrit dans les records du Guinness comme étant le film le plus injustement lynché également aux Etats Unis. L’attribution du Razzie Award à Halle Berry en est un hallucinant exemple. Ce prix « récompensant » l’acteur ou l’actrice ayant joué dans le film le plus nul de l’année n’a révélé qu’une seule chose : que les organisateurs de ce prix n’étaient rien d’autres qu’une clique de vaniteux sans humour et sans cervelle.