"Gremlins" de Joe Dante a atrocement vieilli ! Vraiment, c'est le film typique des années 80 qui aujourd'hui ne peut pas plaire à quiconque le découvre. Tout sonne faux. D'abord, les effets spéciaux et la méthode de l'animatronique : une vraie blague ! Il y a des passages du film focalisés sur l'animation des bestioles (le bar ou le cinéma), mais on dirait qu'on cherche juste à nous époustoufler alors qu'au final, c'est très, trop long. Il ne se passe rien ! Ces effets spéciaux sont soi-disant révolutionnaire pour l'époque, certes, mais le scénario, l'interprétation des acteurs, la logique, il faut pas que ça passe à la trappe en contrepartie ! Les musiques sont catastrophiques. Les acteurs sont caricaturaux, encore une fois à la manière de tous les films américains de l'époque : les flics peureux, le père inventeur dont chacune de ses créations est un échec, le scientifique noir (nan mais franchement...), le patriote, la vieille dame aigrie et méchante, et le héros lui-même qui n'échappe pas au concept. Le vendeur chinois est à lui-seul un cliché monstrueux, déballant une morale à la fin du film sans queue ni tête. Et puis les Gremlins eux-mêmes ! La scène où ils sont au bar n'a pas de sens ! Certains jouent au poker, d'autres se bourrent la gueule, et à côté il y a ceux qui ont compris l'utilité d'un pistolet en deux secondes et s'en servent pour tirer sur leurs congénères. Ils apprennent très vite, sachant qu'ils sont nés quelques heures auparavant. Dans ensemble, on a donc un film qui devrait faire peur (si l'on se fie à certains passages), mais qui dans l'esprit (de Noël souvent) est carrément réservé aux enfants. Un film long où l'on s'ennuie et où on attend patiemment le dénouement. Un film ne valant mieux être diffusé qu'en période de Noël justement. Les 1,5 étoiles de la note sont donc réservés à Gizmo, le petit Gremlin de départ qui demeure tout de même attachant (avec son chant principalement), la copine du héros qui est la moins pathétique de tous, et le recul dont on s'efforce de faire preuve lorsqu'on regarde ce qui peut déjà être considéré comme un film vieux.