Une menace plane cette nuit. Des battements d'ailes, des grognements lugubres. Ils rôdent, notre sang chaud les appelle et ce soir nous paieront le prix du sang! Tremblez, pauvres spectateurs que vous êtes, les terrifiantes créatures d'Une nuit en enfer 2 n’épargnerons personne! A moins que vous fuyez rapidement et jetiez ce pauvre DVD dans une poubelle. Il y serra toujours plus à l'aise que dans votre Vidéothèque, car oui, ce film est une pure daube! Un vieil étron cinématographique, gluant et odorant à souhait, et dont le souvenir vous collera longtemps aux basques. Vomitif, indigeste, hideux, les synonymes ne manquent pas! Pourtant,l'ainé de cette infamie était plutôt jouissif et réussi. Mais ici, dès la première minute, parodiant tristement les vieux films d'horreur de série Z (dont il fait partie, ironie du sort), le ton est donné: manque évidant de moyen, interprétations catastrophiques, effets spéciaux digne du King Kong de 1933, scénario inexistant. J'en ai donc conclu que soit le film était volontairement atroce et donc à prendre au 10 000ème degré, soit que le réalisateur (Scott Spiegel) chargé de mettre en scène cette diarrhée visuelle était sénile ou gravement retardé. Comparé à lui, même Uwe Bolle est un génie. Concrètement, qu'avant nous devant les yeux? Certainement l'un des pire nanar du siècle qui, s'il ne se ventait pas d'être la suite du célèbre film de Rodriguez, irait illico presto rejoindre ses nombreux confrères gangréneux, moisissant dans le monde poussiéreux immondices cinématographiques. Aucun élément ne parvient à se débourber de la médiocrité scandaleuse du film: les personnages, acharismatiques et aussi travaillés que des Big-Mac Mcdo, sont juste ignobles. Leur conversations outrancières et plates n'ont d'égal que leurs interprétations pitoyables.Surjoués et cloisonnés dans une personnalité risiblement fine, aucun de ces barbares n'attira votre attention... même pas les quelques jolies nanas du Titty Twister (qui, si je ne m'abuse, avait littéralement été désintégré à la fin du premier volet non?!). Ce qui rassure, c'est que le jeu d'acteur a au moins le mérite de nous faire rire, honteusement certes, alors que l’absence même d'originalité du film et la présence de ce scénario anorexique et superficiel finissent de nous achever. Ultra prévisible, ultra chiant. Des vampires comme vous n'en avez jamais vu: avide d'argent, dissimulant leur personnalité parmi leurs compagnons humains. Des créatures aussi redoutables que des couteaux en plastique, ayant l'incroyable capacité de se transformer en putrides chauves-souris. Chauves souris qui, il faut le préciser, sont animées avec soin et amour, pour un résultat tout simplement ébouriffant! (Ironie, quand tu nous tiens). Pas la peine de m’attarder sur les évènements ultra naze de cette histoire qui s'achève heureusement en moins d'1h30. A si quand même, je tiens à applaudir la séquence de bataille finale. Une banque, des vampires à fusils, des policiers: un vrai carnage! Carnage pour les yeux aussi, tant les cascades, explosions, enchainements de plan sont imprécis, baveux, déplorables. Du jamais vu. Seul la caméra, parfois inspirée et inattendue, évite l'ignominie.
Aussi attirant qu'un lit d’orties, aussi appétissant qu'un sandwich chocolat anchois, ce film vous plongera dans un profond enfer léthargique. A conseiller aux insomniaques en guise de puissant somnifère! 2/20