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    La grande illusion
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    180 critiques spectateurs

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    this is my movies
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    701 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 octobre 2017
    Grand film de guerre humaniste, porté par un casting magistral qui donne vie à un scénario magnifique, le tout sublimé par une mise en scène époustouflante. Tout est dit quant à ce film intemporel qui bénéficie donc des grandes performances d'un duo J. Gabin-P. Fresnay, soit deux des meilleurs acteurs français de l'époque. J. Renoir est particulièrement inspiré derrière la caméra, avec de nombreux mouvements délicats qui permettent de souligner ou de dire plus que les dialogues. Maestria de la mise en scène mais aussi du montage car le film n'est jamais ennuyeux, impeccablement rythmé et gérant à la perfection sa narration. Pour le reste, on est face à un scénario qui développe un point de vue humaniste particulièrement poignant tout en montrant l'affrontement, involontaire entre deux mondes, deux univers qui se côtoient mais ne peuvent se rejoindre (la bourgeoisie et le prolétariat). Une évocation de la guerre de 14 certes parfois bon enfant, parfois poignante, qui nous montre beaucoup de péripéties qui seront ensuite reprises dans d'autres films du genre tout en se distinguant par sa facilité à évoquer plusieurs thèmes. Chef d'oeuvre donc. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
    Roub E.
    Roub E.

    952 abonnés 4 994 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 octobre 2017
    Un film sur la guerre sans la guerre, en filmant des gradés français fait prisonniers par les allemands pendants la première guerre mondiale Renoir filme les classes sociales mélangées dans le conflit. Il montre une guerre ou les soldats des différents camps n’éprouvent de haines les uns envers les autres mais sont juste des hommes que leurs dirigeants ont entraînés dans la guerre. Il montre qu’il y a même parfois moins de différents entre certains soldats ennemis qu’entre soldats du même camp venant d’horizons différents. Le film se veut aussi pessimiste quand à la répétition des conflits avec le terrible constat final fait par les personnages de Jean Gabin et Marcel Dalio. J’ai franchement préféré la seconde partie du film, la première dans le premier camp ne paraît que comme une longue introduction à celle ci. J’ai aussi trouvé que les différentes prisons faisaient un peu trop camp de vacances, même si les gradés étaient mieux lotis que les simples soldats j’ai du mal à les imaginer vivre dans ces conditions tout de même. Il n’empêche qu’il offre encore de grands moments, qu’au côté de Gabin on a un Pierre Fresnay formidable en capitaine aristocrate. Le film n’a pas vieilli mise à part le rôle de l’artiste et la vision des camps de prisonniers qui comme je le disais paraît désuète et il reste dans l’ensemble très fort.
    Wagnar
    Wagnar

    80 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 août 2017
    Jean Renoir nous offre ici un incontestable chef-d'oeuvre du cinéma au message pacifiste magnifiquement retranscrit avec un Jean Gabin impérial. À visionner d'urgence.
    marmottefurieuse
    marmottefurieuse

    10 abonnés 506 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 janvier 2017
    Un film humaniste qui ne laisse pas indifférent avec des dialogues intelligents et des jeux d'acteurs de grande qualité.
    Dans cette oeuvre du 7ème art de Jean Renoir, tous les bons ingrédients de l'humanité s'y retrouvent (notamment l'amitié, la chaleur humaine, le respect entre les hommes même s'ils n'ont pas le même uniforme, l'amour etc...). C'est une véritable ode à la fraternité (malgré les différences sociales,les langues différentes, la guerre). Un film immanquable.
    Newstrum
    Newstrum

    46 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 décembre 2016
    L'un des chefs-d'oeuvre du cinéma français, d'une très grande richesse formelle et thématique. Film sur les illusions d'une époque, film où Renoir défend une vision horizontale de la société où les classes sociales sont plus importantes que les nations, film humaniste enfin transcendé par la mise en scène de Renoir, dont le mouvement s'oppose au caractère immobile de l'intrigue (des prisonniers de guerre tentant de s'échapper.). A voir et revoir. Voir ma critique complète sur mon blog :
    Scorcm83
    Scorcm83

    102 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 novembre 2016
    Malgré une excellente distribution et un sujet très intéressant, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans *La Grande Illusion*. J'ai trouvé la mise en scène quelque peu classique et à vrai dire aucune séquence ou aucun rebondissement scénaristique ne m'a véritablement marqué. J'ai conscience de l'importance historique et idéologique d'un tel film, et même si je me dois d'être un minimum objectif dans mon jugement, ma note reflète également mon sentiment personnel, qu'il soit qualifié de chef d'oeuvre ou non. Peut-être suis-je passé à côté, en tout cas je préfère le réalisme poétique concernant le vieux cinéma français, l'aspect assez théâtral de celui ci m'ayant quelque peu rebuté ainsi que la gestion des ellipses et du temps qui m'a semblé assez rapide. Le dernier quart réussit selon moi à relever le niveau mais malheureusement la sauce n'a pas vraiment pris.

    Un film intéressant tout de même, que je conseille pour l'intérêt historique et artistique.
    Matis H.
    Matis H.

    21 abonnés 162 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 août 2016
    La Grande Illusion, classique du cinéma français, film d'entre deux guerre, mise en scène par Jean Renoir, tout cela augurait d'un métrage de qualité, et ce, malgré mon profond désintérêt pour les films de guerre. Mais quand un grand cinéaste s'y penche, je suis souvent curieux, et ce fût le cas aussi pour La Grande Illusion. Et j'aurai eu tort de passer à côté. Car Renoir rejoint le groupe des réalisateurs m'ayant fait aimer un films de guerre. Mais Pourquoi ?

    Et bien parce que c'est n'est pas un film de guerre, mais un film sur des soldats fait prisonniers en temps de guerre. En cela, la mise en scène de Renoir s'articule en deux mouvements, un de rassemblement, qui regroupe les personnages et rend visuel leur solidarité et leur cohésion, et un seconde mouvement, d'enfermement cette fois qui isole et étouffe les personnages, tel que des encadrements de portes, de fenêtres ou la pièce en elle-même. Les seuls plans larges seront d'ailleurs dans la dernière partie, une fois la liberté acquise. Dans un certains sens cela est aussi une des limites du métrage, la répétitivité de sa mise en scène, mais au vu de sa beauté et de sa pertinence, il serait dur de lui en tenir rigueur.

    De plus, les cadres du film, ainsi que sa photographie, sont d'une beauté rare, ce travail sur les claires obscurs est magnifique, et Renoir opère un travail pictural tout simplement remarquable.

    Toutefois, l'écriture du film laisse parfois à désirer. Les personnages secondaires, par exemple, sont bien moins bien loti que les principaux, se distinguant souvent par un seul trait de caractère, ou encore certaines scènes qui, bien que sympathiques, sont exécutés avec lourdeur, à l'image de celle où les soldats se retrouvent autour de vêtements de femme. Mais le point le plus important, est à la fois, la plus grand qualité du film, mais aussi son plus grand défaut : son humanisme. La Grande Illusion est un humaniste, profondément humaniste, les personnages du film sont tous bons et ne sont que las de cette guerre qui dure depuis trop longtemps, tout en rêvant à ce que cela soit la dernière. Mais très vite il devient compréhensible que le film ne fait figure d'aucun antagonisme, c'est à la fois très beau et plein d'espoir, mais, tout en prenant en compte le contexte, le métrage ne fait figure d'aucune nuance et semble parfois forcer, à l'image du judaïsme d'un des soldats, ou de la romance français-allemande. Romance toutefois émouvante, car elle délaisse les mots, au profit de silence et de jeux de regards paradoxalement bien plus parlants. La naïveté du film est clairement un défaut d'écriture, mais dont la présence est d'une réelle beauté et bouleverse lors de nombreuses scènes.

    La Grande Illusion se révèle donc être un grand film, pas un chef d'oeuvre, de part ses défauts d'écritures évidents, mais un grand film pacifiste tout de même, à la beauté plastique stupéfiante, et formellement remarquable. Un film qui rêve de paix et de fraternité qui parvient sans mal à bouleverser.
    Acidus
    Acidus

    720 abonnés 3 709 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juillet 2016
    Classique du cinéma français, "La grande illusion" est un magnifique film d'aventure (plus qu'un pur film de guerre) dont l'action se déroule en pleine Première Guerre mondiale. On suit les péripéties d'officiers français, prisonniers des allemands et tentant tant bien que mal de s'évader. C'est un peu "La grande évasion", version française, avant l'heure.
    Avec sa superbe photographie et sa réalisation soignée, "La grande illusion" est un pur plaisir pour les yeux. Le scénario et les dialogues sont intelligemment écrits et les thèmes et discours développés le sont avec subtilité.
    Le film manque cependant de sérieux et d'intensité émotionnelle. La condition des prisonniers de guerre et cette époque compliquée est traitée parfois de manière bien trop légère. On tombe pas dans la comédie mais cette approche peu être génante.
    Culte et passionnant.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    194 abonnés 2 509 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 avril 2016
    Un vrai chef-d'œuvre comme on en voit très peu ! Sublime dans ses intentions et dans sa réalisation.
    Alors oui, on peut reprocher à ce film d'être niais et de prêcher la bonne parole (la paix). Mais à l'époque promouvoir la paix ; dépeindre les Allemands sous un beau jours ; et rendre sympathique un Juif étaient loin d'être consensuel.
    Les acteurs sont impressionnants de charisme : Jean Gabin (encore au début de son immense carrière), Pierre Fresnay et Erich von Stroheim.
    Le scénario est très agréable à suivre, on reste accroché à l'histoire, pourtant assez simple. Le film est marqué par des dialogues cultes entre Pierre Fresnay et Erich von Stroheim sur la société et son évolution. Les personnages des capitaines de Boëldieu et von Rauffenstein sont magnifiquement bien écrits et on se met à être fasciné par un nazi (ce qui en est presque dérangeant).
    À voir absolument !
     Kurosawa
    Kurosawa

    583 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 avril 2016
    Oeuvre culte du cinéma français, "La Grande Illusion" n'est pas vraiment un film de guerre mais plutôt un film sur des hommes en temps de guerre et sur les valeurs qu'ils véhiculent pour survivre, à savoir l'amitié et la solidarité. D'ailleurs, la première heure ne fait que présenter ces soldats capturés, qui rient ensemble, qui se divertissent comme ils peuvent et qui mènent un astucieux plan d'évasion, une entraide que la mise en scène ne cesse de montrer en accumulant les plans de groupe et, par contraste, saisit aussi la solitude du lieutenant Maréchal (Jean Gabin dans l'un des ses plus grands rôles) quand il est puni et tenu éloigné de ses compagnons. Souffrir d'être seul, c'est l'autre grand idée qui parcourt le film, elle passe notamment à travers deux personnages; d'une part, le commandant Von Rauffenstein (Erich Von Stroheim), désespéré de mener une guerre qu'il hait et qui se prend d'amitié pour le Capitaine de Boeldieu (Pierre Fresnay), une relation touchante de par sa simplicité, qui est aussi celle des dialogues, et de la façon dont est témoigné leur respect mutuel (la fleur coupée, in fine, symbole magnifique d'une mort réciproque : physique pour l'un, morale pour l'autre); d'autre part, cette femme allemande qui élève seule sa petite fille et qui passe de la détresse au bonheur grâce à la compagnie des deux fuyards, dans un dernier tiers déchirant où l'amour et la reconnaissance passent moins par la parole que par des regards et des silences, moments d'une intensité émotionnelle qui finissent par nous faire chavirer. "La Grande Illusion" est un film qui parle d'abord beaucoup, aux personnages secondaires quelque peu caricaturaux mais tout de même attachants, mais qui sait aussi se taire pour mieux laisser exprimer la détresse et la joie de personnages qui se battent pour leur liberté et qui espèrent que la guerre de 14-18 sera la dernière : une illusion que Renoir aura pressentie mais dépassée, le temps d'un film, par un discours pacifiste des plus bouleversants.
    CH1218
    CH1218

    200 abonnés 2 879 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 mars 2016
    « La Grande Illusion » est une oeuvre incontournable du cinéma qui résiste plutôt bien à son grand âge. Jean Renoir prend le parti d’y montrer le respect et les affinités entre ennemis (et classes sociales) dans un film qui se veut indulgent et humain. Une sorte d’idéologie quelque peu utopique et déstabilisante vu la période traitée mais plus profonde qu’elle en a l’air, cachée derrière un esprit de fantaisie. Un choix pleinement assumé et parfaitement incarné par une galerie de personnages très attachants.
    Mephiless s.
    Mephiless s.

    62 abonnés 697 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 février 2016
    Sans manichéisme ni germanophobie, La grande illusion est un grand film qui traite de la guerre de façon très humaine, avec des personnages attachants et bien écrits, des dialogues intelligents et un scénario très bon quoiqu'un peu lent. La version restaurée donne encore plus de beauté à la photographie du film. Une très grande réussite
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 8 janvier 2016
    Deuxième film de Renoir que je vois après La règle du jeu, La grande illusion s'avère par sa forme beaucoup plus classique que ce dernier (sans toutefois être mauvais, Renoir conserve un grand talent pour rendre ses films vivants, mais c'est beaucoup moins prononcé que dans La règle du jeu). Le message du film est pacifiste et pleins d'espoir et certains se sont même plaint que les camps de prisonniers étaient montrés de manière trop gentillette. Au final je trouve ce choix judicieux, car non seulement il renforce le message pacifiste du long-métrage, mais en plus il permet d'exploiter au maximum les relations amicales entre tous les personnages, qui sont tous très attachants. L'émotion dans le film est d'ailleurs très réussie, et ne tombe jamais dans le pathos. Le problème que j'ai avec ce film, c'est que je trouve que par moments le rythme baisse alors que certains passages sont captivants, et ça rend le film très inégal, et pas toujours très intéressant.
    Malgré tout, ce classique du cinéma reste encore efficace de nos jours.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    121 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 novembre 2015
    Avec une pertinence et une audace qu'on verrait plutôt à notre époque, le film exploite toute l'amertume et la naïveté grossière de Jean Gabin pour mettre en valeur un pamphlet camouflé en art, dont on s'étonne qu'il offre une vision si humoristique de la guerre que l'Europe vivra seulement deux ans plus tard ! Une oeuvre quasiment visionnaire qui offre un aspect rafraîchissant du vieux cinéma contestataire.
    dougray
    dougray

    238 abonnés 1 904 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 septembre 2015
    "La Grande Illusion" est sans doute un des plus grands classiques du cinéma français de l’entre deux guerre et l’un des films les plus connus de son réalisateur Jean Renoir (avec "La Bête humaine" et "La règle du jeu"). Pour autant, et malgré ses nombreuses qualités, je ne fais pas partie des adorateurs du film et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, la mise en scène de Renoir, avec son rythme très contemplatif et son montage parfois surprenant, m’a paru franchement daté, ce qui n’est pas le cas de bon nombre d’autres films de la même époque, qu’ils soit français ou américains. Cette réserve purement formelle pourrait n’être qu’un détail en soi, si elle ne s’accompagnait pas d’un autre problème, à savoir la structure du récit. Car "La Grande Illusion" se divise en trois grands tableaux permettant à l’auteur de développer son intrigue et accessoirement, de justifier le titre de son film. Car "La Grande Illusion" est incontestablement un film de classes, qui entend démontrer que, malgré un rapprochement "patriotique", forcé par la guerre, ce sont bien les classes sociales qui prédominent dans le cadre des relations humaines. Ainsi, selon Renoir, un aristocrate français aura toujours plus en commun avec un aristocrate allemand, y compris en pleine guerre mondiale, qu’avec un prolétaire parisien. La construction du film est toute dédiée à cette démonstration, avec une première partie présentant les personnages et laissant entrevoir un rapprochement qui ferait fi de la condition de chacun. Sans surprise, on retient, bien évidemment, dans cette galerie de soldats prisonniers, Jean Gabin (le lieutenant Maréchal) en titi parisien charmeur et l’incroyable Pierre Fresnay (le capitaine Boëldieu), qui parvient à lui voler la vedette en aristocrate à l’ancienne. Il faut dire que leur relation atypique intrigue puisque les deux personnages, qui n’ont rien en commun sio ce n’est leur nationalité et leur statut de prisonnier de guerre, ne s’affrontent jamais, s’apprécient mais ne parviennent pas, pour autant, à être complices. Ce premier tiers, pas forcément trépidant, n’en demeure pas moins intéressant dans ce qu’il laisse entrevoir (la rapprochement des classes, donc, mais aussi les velléités d’évasion) et, également, dans sa description du quotidien d’un camp de prisonniers. La seconde partie (la meilleure, à mon sens) met en scène l’élément perturbateur, à savoir l’aristocrate allemand (joué par un Erich von Stroheim, formidable de rigidité et délicieux d’éducation), déjà aperçu dans le tableau précédent et qui va définitivement mettre à mal l’illusion du rapprochement interclasses et anéanti les espoirs du brave Maréchal. La relation, instantanément privilégiée, entre l’allemand et Boëldieu (pour ne pas dire ambiguë) est, également, l’occasion, pour Renoir, de faire le constat d’un monde qui se meurt (voir leur discussion crépusculaire sur leur vie d’avant-guerre) alors qu’un nouveau monde s’éveille, plein d’incertitudes (le film a été tourné en 1937, dans une Europe en pleine mutation qui se préparait à son second conflit mondial). Cette relation peut, enfin, se voir comme un courageux plaidoyer pour la paix, qui n’a que modérément été apprécié lors du déclenchement du nouveau conflit en 39. Ce second tableau est d’autant plus réussi qu’il s’achève de façon pour le moins inattendu puisque c’est l’aristocrate français qui permettra à ses compatriotes de s’échapper, spoiler: en contraignant son frère de classe allemand à l’abattre
    . Toute la complexité des relations humaines prises dans un conflit qui les dépasse est résumée par cette formidable scène. Le troisième tableau est malheureusement, le mois bon des trois puisqu’il suit la cavale de Maréchal et du soldat juif Rosenthal (Marcel Diallo) vers la Suisse et leur hébergement par une veuve allemande (Dita Parlo). Certes, ce dernier tiers permet d’enfoncer le clou des rapprochements transnationalités tout comme il insiste sur le judaïsme de Rosenthal (soit un sujet brûlant d’actualité en 1937), ce qui densifie, un peu plus encore le récit. Mais, le rythme est bien trop lent pour une conclusion qui s’étire au-delà du raisonnable et le pauvre Marcel Diallo ne rivalise pas avec les prestations de Pierre Fresnay et Erich von Stroheim, qui manquent cruellement. Jean Gabin reste, donc, la seule attraction de cette fin de film, qui, malgré sa mise en scène très datée, reste un classique à voir, ne serait-ce que pour le remettre dans le contexte de sa sortie dans l’entre deux guerre.
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