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Un visiteur
2,5
Publiée le 3 février 2014
Un film culte mais sans grand intérêt. Les acteurs sont très bons mais le scénario reste trop simple et plutôt vide à mon goût. Cependant la musique est vraiment sympathique.
Quand toute la ville a perdu ses balloches, il faut un shérif courageux et charismatique pour éviter qu'elle ne tombe aux mains des méchants qui arrivent par le train de midi pile. Et c'est le charismatique Gary Cooper qui s'y colle. Considéré comme l'un des plus grands westerns classiques de tous les temps, titre qu'à mon sens il ne mérite pas vraiment, « Le train sifflera 3 fois » puise tout son intérêt dans l'attente de l'affrontement final et dans l'image de la couardise incarnée par les habitants et l'adjoint Pell, joué par le fantasque Lloyd Bridges (père de Jeff, vu dans « Y-a-t-il un pilote... » ou « Hot shots »). Le développement n'a pas vraiment très grand intérêt ici, c'est plus ce sur quoi il débouche qui fait la qualité : un modèle de fusillade « western » où le héros confirme qu'il est un héros avant de partir nonchalamment en tournant le dos à tous ces pleutres. On note aussi au casting la présence de Grace Kelly ainsi que Lee Van Cleef dans un petit rôle de méchant. Un bon western.
Le titre original, High Noon, est révélateur : le personnage principal de ce western, en plus de Gary Cooper, c'est le temps! L'annonce de l'arrivée de la mort par le train de midi, qui vient peser sur le shériff, et sur son petit village. Une ambiance de tragédie pour ce western, qui se construit autour du thème de la solitude et du sacrifice. J'ai été fort marqué par ce personnage abandonné de tous, qui est déchiré dans ses choix, partir ou rester, affronter ou fuir, ... Les personnages secondaires sont intelligemment écrits, reprenant des fonctions d'archétypes tout en étant bien vivants par eux-même : la femme du shériff, son ex, le jeune loup, le vieux sage, ... on peut en dire autant sur les lieux : le bar, l'église. L'ambiance est pesante, et le climat monte de plus en plus, sans la moindre scène d'action, jusqu'au final. C'est peut être là que le bas blesse un peu, ces dernières séquences étant bonnes sans être transcendantes. Peut être aussi qu'on ne connait pas assez le personnage du méchant pour sentir la tension dans le duel final. Pour les défauts, je rajouterais aussi la bande-son, et sa chanson pas fameuse (entendue en VF, je précise) abondamment répétée. Ce western est donc une réussite presque totale, immanquable pour les amateurs du genre!
Ce film est un " festival Gary Cooper", mais il est bien plus que cela! c'est aussi le courage faceà la lâcheté humaine, la protection des femmes et des enfants, le plaisir de retrouver Grace Kelly dans un second rôle et une prouesse technique remarquable: la durée de l'action est égale à la durée du film! C'est plus qu'un simple western .A revoir ou à découvrir pour les jeunes générations.
Le train sliffera trois fois (High Noon) est un très grand western auquel on ne s'attend pas lorsqu'on est habitué aux westerns plus classiques avec John Wayne.
Ce film est une véritable pièce de théâtre où le héros (Gary Cooper) se trouve confronté à un choix cornélien : il doit choisir entre sa femme et son devoir. On retrouve la règle des 3 unités et le film se déroule en temps réel : si vous le regardez à 10h40, il se terminera peu après midi soit exactement comme l'heure dans le film. Le héros (l'ancien shérif) dispose d'1h20 pour se préparer à l'arrivée d'un tueur qu'il avait autrefois envoyé en prison. Comptant sur ses anciens amis, ces derniers vont tour à tour l'abandonner et il va se retrouver seul avec ses pensées, sachant parfaitement qu'il n'a que peu de chance de s'en tirer.
John Wayne, disait-on, détestait ce film. Effectivement ce western démystifie le genre où le héros faisait des émules et présentait un modèle de courage à la John Wayne. Le réalisateur Zinnemann révolutionne les codes du western : le héros admet avoir peur, le film ne comporte qu'une seule scène d'action, il est tourné en noir et blanc (on est en 1952) et seules les femmes ont une once de courage là où leurs lâches compagnons masculins pensent d'abord à sauver leur peau.
C'est un western donc très contemporain qui dérange encore aujourd’hui lorsqu'on sait où la lâcheté individuelle et collective peut mener. Derrière le climat oppressant du film (plans de plus en plus serrés sur l'horloge) et la couardise des habitants, c'est la passivité des américains face à la chasse aux sorcières du maccarthysme qui est montrée du doigt.
Ne ratez pas la scène dans l’église qui montre l'impasse de la démocratie (le débat animé ne débouche sur rien) et la position du prêtre qui ne sait pas quoi choisir entre deux positions qui toutes deux impliquent le meurtre.
Le film est également connu pour sa musique minimaliste et absorbante "Do not forsake me Oh my darling" qui elle aussi est un chef d’œuvre qui à traversé les époques.
Encore un classique dont je ne comprends pas le statut. La pression ne m'a pas semblé intense et la fin laisse de marbre. Et puis ce couple Gary Cooper/Grace Kelly, quelqu'un y a cru une seconde ? Néanmoins la prestance de Cooper qui est à la fois sûr de lui et plein de peine est plutôt... attendrissante.
Le Train sifflera Trois Fois est sûrement l'un des plus grands westerns jamais réalisé, malgré quelques longueurs. Mais inoubliable Gary Cooper et une magnifique Grace Kelly.
Un film sur la lâcheté ordinaire, voilà ce que c'est. Une ambiance de tragédie grecque, une menace qui se fait attendre, on ne sait pas à quoi ressemble ce fameux Frank Miller, mais on connaît sa réputation, ce qui ne fait que monter la tension.
On voit petit à petit tous les gens tourner le dos au héros, sa femme, ses adjoints, le citoyen moyen, le juge, son "mentor"... Il est seul contre cette bande de vilains qui arrivent avec autant de certitude que le soleil se couche ! On a donc Gary Cooper qui a beau être un monstre de charisme qui se met à douter, désespéré, enfermé dans sa solitude.
Mais le plus horrible c'est que l'on pourrait appliquer les thématiques universelles de ce film à notre époque, rien n'a changé. L'être humain garde sa lâcheté, il n'a pas de mémoire, il opte pour la facilité, nous ne méritons pas le héros.
Ce que j'ai aimé c'est cette façon de faire le lien avec la tragédie grecque (la petite histoire de la ville qui ouvre ses portes aux bandits qu'ils avaient banni), mais aussi cette simplicité dans l'écriture menant à ce film en temps réel à l'unité de lieu et d'action. Franchement grandiose.
Et soudain le train arrive, la tension est vraiment forte, la musique s'envole. C'est vraiment un film bien fait et bien pensé.
C'est à la fois un pur divertissement, mais également un film qui dit des choses sur l'être humain, donc un grand film.
Après si je devais mettre un bémol, le fait de mettre toute l'action à la fin pour faire monter l'action, c'était la façon de le faire, mais disons que j'aurai préféré un truc plus classe, plus exubérant qui serve limite d'exutoire après cette heure vingt de montée en puissance.
Un excellent film qui est plus proche de la satyre sociale que du Western traditionnel. Il est ici question de la lâcheté de la population face à un péril imminent. Gary Cooper, shérif d'une petite ville voit tous ses "amis" le laisser tomber pour affronter l'adversité. Tous trouvent des excuses et se terrent en attendant l'issu de l'affrontement qu'ils pensent mortel pour le shérif. Bien évidemment il est toujours plus facile de critiquer cette lâcheté tranquillement assis dans son fauteuil. Qui pourrais dire comment on réagirait à leurs place ? De nos jours combien de personnes interviennent lorsqu'elles voient une personne se faire agresser dans le métro ou dans la rue ?
Le titre en VF est assez étonnant. Il est bien question d'un train, certes, mais on se moque de savoir qu'il siffle trois fois. Cela n'a aucune importance particulière dans le scénario. Passons... Le film s'impose comme un classique du western. Classique est en effet sa construction dramatique, aux accents de tragédie antique, avec son unité de temps, de lieu et d'action. L'histoire se déroule quasiment en temps réel. Le fil conducteur est simple et son traitement relativement dépouillé. Mais là où le film s'avère moins classique qu'il n'y paraît, c'est dans la nature de l'opposition qui fonde le récit : il s'agit moins de l'opposition entre le marshal et les bandits que de l'opposition entre le marshal et la population de la ville. La majeure partie du film relate les efforts vains du personnage central pour rassembler des hommes en vue d'affronter les hors-la-loi. Abandonné par tous, ou presque, il incarne le courage individuel face à la lâcheté collective, le sens du devoir pour le bien commun face à l'égoïsme frileux. Il y a dans ce tableau de la société américaine une dimension peu glorieuse. Certains y ont vu une critique de la démocratie américaine ou un écho aux tensions sociales qui régnaient à l'époque, avec le maccarthysme. Peut-être. D'autant que le scénariste, Carl Foreman, a été blacklisté. Les dernières images du film, quand le héros jette à terre son étoile avant de partir, sont assez fortes et témoignent d'un certain dégoût. Très intéressant. Ce dégoût n'a pas été du goût des défenseurs de la belle et "pure" tradition du western, au premier rang desquels John Wayne, toujours bien droit dans ses bottes, bien conservateur, qui a pris en grippe le film à l'époque de sa sortie. Autre point fort de ce western : son casting. Gary Cooper trouve ici l'un de ses plus beaux rôles, en humanisant la figure du héros. Un héros qui place très haut les questions d'honneur et de responsabilité (plus haut que les enjeux amoureux). Mais un héros démuni, fatigué, en plein désarroi. Dans un registre obstiné mais pathétique, l'acteur est parfait. Un autre membre du casting fait une belle impression, c'est Katy Jurado, dans le rôle d'une ancienne maîtresse du marshal, femme forte au caractère bien trempé. Enfin, deux acteurs peu expérimentés prennent date dans ce film : Lee Van Cleef (pour sa première apparition au cinéma), avec sa tronche impayable, et Grace Kelly, avec son joli minois.
Que ce soit la musique, le montage, le jeu de Gary Cooper ou la crise de conscience que traverse son personnage, ce western est vraiment très bon. On découvre la ville gardée par le Marshall au rythme de sa course pour trouver des alliés dans un combat perdu d'avance. L'ordre religieux, la justice, et même les flics se dérobent ici à l'affrontement final. Un seul homme trace son chemin dans la tempête. Et son mérite n'en est que plus grand. L'histoire est donc particulièrement bonne et malmène le manichéisme qu'on aurait imaginer pour un tel scénario. La grande force du film tient au montage : on suit durant presque une heure et demi les pérégrinations du shérif. La fin nous offre une belle morale, fière et droite. Le seul problème, c'est que vu d'un oeil peu exercé, ce western ne révèle pas toutes ses qualités. Mais, pour un film daté de 1952, franchement, il a plutôt bien vieillit comparé à d'autres western de la même époque. Immanquable pour un cinéphile !
Quel talent devant l'adresse de F. Zinnemann et sa gestion du montage, de l'histoire et de sa réalisation. Il arrive à tenir en haleine avec un synopsis qui tiendrait sur un timbre poste. Un ancien prisonnier vient en ville pour régler ses comptes avec l'ancien shérif, point. Mais l'attente est filmée sans ennui, et le film raconte tout ça avec un intérêt pour les relations humaines qui mettent en avant beaucoup de caractères, de ressentis différents selon les personnages, leurs désirs, leurs envies, leurs frustrations. Autant le film paraît un peu long suite au style donné mais tout autant la scène du climax est brève et intense qu'elle atteint l'effet et la puissance escomptée grâce à la maîtrise du rythme, un grand merci je suppose au monteur E. Williams pour une œuvre qui donne encore des leçons aujourd'hui avec une telle simplicité mais en même temps, un travail énorme en amont.
John Wayne et Howard Hawks détestaient ce film dit-on ! En fait ce western ne respecte aucun code puisqu'il faut attendre les dix dernières minutes pour voir de l'action. Avant cela Gary Cooper ne cesse de se mesurer aux lâchetés ambiantes (au pluriel car toutes ne sont pas égales). Il faut bien avouer que cette dénonciation de la "majorité silencieuse" est plutôt bien foutue, la caricature étant évité (de justesse malgré tout, la scène dans l'église étant faible). Peut-être pas un très bon western mais un excellent film.
Un film fabuleux que je ne me lasse pas de revoir. Peu d'action, sauf lors de l'affrontement final, ce film a un côté "intimiste", thriller psychologique. Tout au long du film la tension monte, toujours un cran plus haut. Le film repose sur le jeu des acteurs, sur la psychologie des personnages. Gary Cooper et Grace Kelly sont fabuleux, de même que certains seconds rôles. La musique est parfaitement adaptée. Un grand chef-d'oeuvre à voir et à revoir.