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Frédéric Le Mouël
20 abonnés
264 critiques
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4,5
Publiée le 26 avril 2014
Un classique du western. Et un western atypique en même temps : tout est dans sa construction, plus que dans l'action elle-même. Unité de temps et de lieu, décompte des minutes qui passent, du temps qui reste avant l'arrivée du train. L'interprétation de Gary Cooper, en héros qui a peur, mais qui ira jusqu'au bout de son devoir, est remarquable.
Un grand classique du Western Américain superbement bien mené par Fred Zinnemann en 1952 !! Avec un superbe casting dont le très charismatique Gary Cooper, et le premier grand role au cinéma de la magnifique Grace Kelly et la première apparition au cinéma de Lee Van Cleef qui tient la un tout petit rôle.
L'image est en noir et blanc, lumineux et sans ombres, ce qui semble avoir été un choix personnel du réalisateur étant donné que déjà a l’époque il était possible de rajouter des couleurs, ce qui n’enlève rien a la beauté de l'image et lui donne même du charme !! Les effets visuels sont assez soignes, expressifs et représente des éléments assez évoquant sur le ton et le déroulement de la trame principale, notamment le plan fixe sur la voie ferres qui laisse présager une menace lointaine qui approche et se fait attendre, ainsi que les horloges qui sont de plus en plus proches a l'image et de plus en plus souvent présente au fur et a mesure que l'heure fatidique approche, ces plans permettant de renforcer la tension du film. D'ailleurs en étant un peu attentif l'on peut s'apercevoir que le film se déroule en temps réel, ce qui accentue l'immersion et le cote tragique du film étant donné toutes les désillusions et les événements que doit affronter le personnage principal en si peu de temps... Temps qui semble être au final le plus grand ennemi de notre héros ( Gary Cooper ).
Le scenario de Carl Foreman peut paraitre aujourd'hui assez simpliste, mais il fonctionne, surtout pour l’époque qui avait pour habitude de nous montrer des personnages forts, sur d'eux et invulnérable aussi bien physiquement que psychologiquement... La on nous offre un personnage, un shérif qui plus est, plus humain en proie a sa peur, face a ses doutes,ses désillusions et son sentiment d'abandon...
Le montage est cohérent et bien fait.
Les décors sont sympa mais n'ont rien d’exceptionnels, ils sont cependant assez fidèle a l'esprit du Western classique.
Pareil pour la musique quasi omniprésente, le seul bemole pour moi c'est cette énervante chanson en Français de John Williams qui me donne la terrible envie de me pendre, quel horreur !!
La petite anecdote, c'est que John Wayne a déteste ce film qu'il a qualifie de non-americain, a cause de la nature du personnage principale ( Gary Cooper ) et le comportement général des citoyens face au danger imminent. Ceci souligne ce que je disais auparavant, comme quoi le film a l’époque sortait des cliches classique du Western Américain avec ses héros infaillible.
Donc un très grand western qui va certainement plaire a tous les fans du genre, qu'il faut s'empresser d'ajouter a sa collection avant que le train ne siffle trois fois !!! :D
Western assez singulier dans le sens où si vous voulez des fusillades à gogo, des chevauchées, des méchants indiens, etc vous allez être déçus. Ici trois bandits (dont une Brute) attendent le train de midi qui amènera leur chef pour ensuite aller reprendre la ville dont ils avaient été chassés. Le film est construit de façon à créer de l'anticipation en vue de l'affrontement final contre le sheriff (avec notamment toutes ces horloges sur lesquelles on peut voir l'heure fatidique approcher inexorablement). Cependant, plus que ces bandits, qui ne servent au final que de prétexte, c'est à la lâcheté et l'hypocrisie de ses concitoyens que Gary Cooper doit faire face, et tous les comportements typiques sont dépeints: les fuyards, les collabos, les opportunistes, les neutres... spoiler: Le comble de l'amertume est pour moi quand tout le monde se réunit pour se congratuler après que Cane se soit taper tout le boulot (ça m'a d'ailleurs rappelé la scène finale de Un Taxi Pour Tobrouk quand Lino Ventura assiste au défilé sur les Champs libérés et se fait admonester par un passant pour avoir gardé son couvre-chef) . Et c'est là que réside l'intérêt de ce film par rapport à d'autres westerns classiques. Gary Cooper est charismatique au possible et Grace Kelly est bien belle même si elle se fait piquer la vedette par la brune Katy Jurado.
Il y a des films qui ne prennent pas une ride, et High Noon fait partie de ceux-là. 1952 quoi.. j'ai habituellement du mal avec les films aussi vieux, mais je dois dire qu'avec celui-là c'était que du plaisir. Pas de moments où je me demande pourquoi je regarde ça ou que ce soit. Au contraire, une heure et demie où je me dis qu'il faudrait que j'en voie plus des classiques de ce genre. Bref, on a vraiment tous les ingrédients pour la réussite dans ce film. Un acteur au charisme inégalable, des thématiques universelles (la loyauté, la trahison, le sacrifice, l'amour...), une musique géniale, des cadres qui subliment le jeu d'acteurs, un final qui promet, et un suspens qui monte tout au long du film. J'émettrai juste une petite réserve sur la fin justement, qui est je trouve un peu bâclé. J'aurai préféré un long face à face bien tendu du string, plutôt qu'un dénouement relativement expéditif. Mais bon, j'avais demandé un film court pour la soirée en question, on m'a conseillé ça, je ne peux me plaindre.
Un western plutôt pas mal malgré l'absence totale d'actions ou d'événements propres à ce genre cinématographique. Un film qui fait la part belle aux dialogues, aux conflits et qui laisse sur notre faim, espérant jusqu'au bout la scène remarquable qui ne vient malheureusement pas. Autre bémol, la musique qui se contente principalement d'une seule chanson qui revient à plusieurs reprises et qui finit par agacer. Cependant, ce n'est jamais ennuyeux et c'est à noter !!
Fabuleux film sur la peur, ou il ne se passe rien en fait pendant une heure, et ou Gary Cooper sillonne la ville pour chercher de l'aide qu'il ne trouvera jamais avec ce masque de peur intense sur le visage ! Le devoir lui fait surmonter cette peur sans la faire disparaitre ! Les deux femmes, Grace Kelly encore très tendre actrice et Katy Jurado hiératique, sont un contrepoint sentimental exemplaire. Une leçon philosophique comme le Western en dispense parfois ! Musique d'anthologie !
Au fur et à mesure que ce film court (1h20) avance, la tension monte d'un cran tout comme le suspense, présent jusqu'au bout. La façon dont le village et ses habitants sont décrit est vraiment intéressante (ce qui représente une critique du Maccarthisme), tout comme voir ce shérif demander de l'aide à tous les habitants. La mise en scène est intéréssante et bonne, tout comme le fait de suivre l'histoire en temps réel. Le scénario est plutôt bien fait, car si l'action ne commence vraiment qu'à l'arrivée du train, c'est à dire à 10 minutes de la fin, on ne s'ennuie jamais, le film est captivant. Si j'ai trouvé Grace Kelly pas forcément au niveau, les autres acteurs rattrapent bien le coup notamment Gary Cooper dans le rôle principal ou la belle Katy Jurado dans le rôle de Helen. Fred Zinnemann nous livre un très bon western, divertissant, intelligent et surtout captivant, un classique qui est à la hauteur de sa réputation.
Un classique largement sur-coté, ou pour le moins sur-évalué. Certaines ambitions de départ sont fort louables par rapport au contexte politique de l'époque du tournage, mais la réalisation - surtout les nombreux personnages secondaires horriblement fadasses, la ritournelle débilitante car trop présente et répétitive (à force, c'est gavant!) ainsi que le montage passablement hasardeux - laisse songeur. Il manque une âme pour arriver à faire décoller le film. Je ne suis pas fan de John Wayne, loin s'en faut, mais je partage son avis sur "High noon". Une fois n'est pas coutume... Tant qu'à s'initier à "l'anti western", mieux vaut largement s'inspirer de "3h10 pour Yuma" et/ou de son remake (2007) avec Russell Crowe. Là au moins, le style est flamboyant.
Le sheriff d’une bourgade perdue dans un coin de désert se marie. Son avenir est tout tracé : lâcher ce job et aller vivre sous d’autres cieux avec sa belle. Mais le mariage juste terminé et son insigne fraichement remise, on lui apprend qu’un brigand qu’il a fait condamner à mort 5 ans plus tôt a été libéré. Il arrive par le train de midi pour régler ses comptes et remettre la main sur la ville. Le sheriff décide de reprendre du service pour la journée sans l’assentiment de sa jeune épouse mais aussi, paradoxalement, de la population locale. Il est 10h45, il a 1h15 pour réunir quelques volontaires décidés à affronter la terreur du patelin. Ce western figure au panthéon du genre. Paradoxe pour un film au sujet tellement universel que le western, ici, ne fait figure que d’habillage. En effet, le thème musical entêtant du film (« et si toi aussi tu m’abandonnes… ») fait écho au sujet du film : un homme pris dans une course contre la montre et la mort délaissé par tout un village pourtant reconnaissant par le passé d’avoir écarter le fauteur de troubles. Une des trouvailles de l’époque, au-delà de l’unité de temps et de lieu conférant un climat particulier à ce long métrage, c’est clairement le timing du film autour du temps réel. Le film dure 1h25 et couvre les 1h25 entre le mariage et l’arrivée des brigands, et c’est pas loin d’être une première… Hitchcock avec « La corde » essaiera de pousser la prouesse tehcnico-temporelle encore plus loin : mais c’est la maître. Ici, pour symboliser le temps filant à toute allure et mettant en péril le héros : des plans de carrioles lancées à vive allure, les amorces avec des horloges de plus en plus fréquentes et de plus en plus en gros plan. C’est donc un western adulte et pas simplement un divertissement avec une vraie dimension psychologique et sociologique. Ce film n’a pas la finesse d’un Haneke ; mais 60 ans plus tôt, il décrit la même lâcheté de toute une société. Ce film est aussi un western progressiste et libéral et offre un effet miroir de la chasse aux sorcières durant laquelle il a été monté. Carl Foreman, le scénariste dira même : « Au début, quand j'ai écrit le scénario, je voulais en faire une parabole sur l'ONU. Mais tout à coup, la menace de la Commission des Activités Anti-américaines s'est précisée. Ils se dirigeaient vers Hollywood [ ...] Et la peur a commencé à grandir, une peur insidieuse qui envahit peu à peu toute la ville. J'ai décidé alors de changer d'optique et d'écrire une parabole sur Hollywood et la maccarthysme. Pendant la fabrication du film, je reçus un petit papier rose me convoquant devant la commission et je me suis trouvé rapidement dans la situation de Gary Cooper. Mes amis m'évitaient. Quand je voulais voir quelqu'un, il n'était pas là... je n'ai plus eu qu'à transposer certains dialogues dans un cadre de western pour obtenir High Noon. ». On retrouve donc certaines des scènes vécues par le scénariste transposées à ce western. Malgré çà, ce western souffre d’un traitement parfois trop didactique et démonstratif. Il ne fait pas assez souvent confiance à l’intelligence du spectateur en nous expliquant lourdement les situations. Les personnages manquent aussi de coffre et d’incarnation ; de fait, on n’est que peu concerné par leurs sorts à tous. Dommage. Enfin, Fred Zinnemann, pour sa seule incursion dans le western, maitrise mal les scènes d’action pourtant réduite au nombre de deux dans ce film. De fait, la confrontation finale, un grand classique du western, attendue durant une heure, fiat office de souflé. Vu son manque d’expertise pour ce genre de scène, pourquoi Zinnemann ne s’est pas arrêté un peu plutôt ? La scène où femme, ex maitresse et lui-même se quitte avant la joute finale aurait fait un beau finish avec une mise en scène laissant présager le pire avec un homme abandonné seul dans les rues désertes et confronté à un destin que l’on peut penser tragique. A voir pour le travail sur le temps, l’analyse d’une société lâche et la parabole sur le Maccartisme.
Pas revu depuis mon enfance et j'en gardais peu de souvenirs. Assez étonné par le manque d'action et le côté filmé en temps réel. Le casting est très bon (Cooper impérial, Grace Kelly tout juste magnifique et les jeunots Bridges et Van Cleef). C'est pas le western ultime auquel je m'attendais mais ça reste du bon niveau.
Un peu long parce que le film peut se résumer très vite : Ancien Shérif, Ken épouse Barbie lorsqu'il apprend qu'un méchant se trouve à bord du train de "midi", c'est à dire dans l'heure qui vient, et arrive avec ses potes pour le tuer. Pendant l'heure qui lui reste et conté en temps réel, il parcourt les rues à la recherche de volontaires pour livrer bataille, mais se prend des vestes. Il doit donc se battre seul, dans une bataille finale d'un épique de grand-mère de cinq minutes et dix coups de feu durant lesquels il est évidemment seul à savoir viser juste. Fin. C'est tout. Seule la mise en scène qui allie subtilement quelques notes de musiques à certaines séquences est intéressante. Mais aussi très répétitive ! Barbie, jouée par Grace Kelly, sert à vraiment peu de choses... Bref c'est très léger. Trop, même.
Très bon western, haletant et surprenant. Le scénario est original, l'interprétation des acteurs convaincante et la réalisation réussie. Je comprends parfaitement sur ce film soit devenu un classique.
Considéré à raison comme l'u des westerns les plus importants, ce petit bijou est aussi un film important dans l'histoire du cinéma et celle des USA. Manifeste anti-maccarthysme, le film montre une des pires faiblesses de la nature humaine à savoir la lâcheté. Seul, se retrouvant au fur et à mesure isolé même, le marshall Kane fera front malgré tout. L'attente se révélera souvent insoutenable et le scénario ne repose sur pas grand chose pour retenir le spectateur mais ça s'avère suffisant grâce au talent des interprètes et surtout à la diversité des situations. Simple, efficace et limpide, le film fonce vers sa résolution violente et finit par un plan d'une puissance inouïe. Les qualités plastiques du film sont évidentes avec cette maîtrise du cadre, de la lumière et du découpage, ce qui fait que l'on reste accroché d'un bout à l'autre. Bien sûr, l'engagement politique du film lui vaudra quelques ennemis et plus particulièrement John Wayne qui embarquera Howard Hawks avec lui pour signer l'exact contraire, à savoir le magnifique "Rio Bravo". D'autres critiques sur
Très bon western avec d'excellents acteurs. Gary Cooper et Grace Kelly donnent le meilleur d'eux-mêmes et le couple fonctionne à merveille. La réalisation est réussie, quelques très bons plans. Le scénario est très bon également. Pendant une heure on attend que le tueur arrive par le train et on est stupéfait devant la lâcheté des habitants. Il y a cependant quelques (mais très petites) longueurs, comme tout western, excepté "Le dernier train de Gun Hill" avec Douglas et Quinn. Le final est excellent, intense en suspens et en tension, on regrettera cependant le duel final un peu trop facile. Très bon western.
La lâcheté, la solitude et le sens du devoir sont les principaux thèmes de ce film au refrain musical entêtant et très explicite. Gary Cooper par sa présence et Grace Kelly par sa beauté illuminent ce western classique.