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Un visiteur
4,5
Publiée le 28 juin 2015
Dans le genre western, ce film tient un place à part : il en a tous les ingrédients mais surprend à chaque fois. Il est souvent comparé à une tragédie grecque. Le spectateur est capté dans une tension grandissante au fur et à mesure que l'heure tourne. A voir, à revoir.
Grand classique de réputation, ce western est un des plus connus. De plus, on y trouve Grace Kelly. L'idée sur l'histoire est simple mais pourquoi pas. Un shérif se mari et quitte sa carrière sauf qu'un autre évènement se pointe. Un homme qui jadis fut arrêter par le shérif revient dans la bourgade. Bon, c'est pas mal, par contre le fait d'attendre l'arrivée du train qui bien sûr nous aussi spectateurs nous attendons et en définitif nous attendons que ça et voilà bien le petit déraillement. Je trouve que le réalisateur aurai dû se priver de montrer certains protagonistes comme ceux qui attendent à la gare, cela casse légèrement le rythme. Heureusement, le final vaut le coup d'attendre.
"Le train sifflera trois fois" a beau dater de 1952, c’est un western qui peut surprendre par son style, bien loin des westerns classiques souvent produits à cette époque. De plus, il dit bien des choses sur la nature humaine, ce qui le rend indémodable : le désir de vengeance est là, la lâcheté des hommes également, en exploitant l’idée que les gens peuvent avoir la mémoire courte... ou longue, c'est selon. D’ailleurs le décor est planté dès les premières images avec "Si toi aussi tu m’abandonnes", la chanson chantée par John Williams qui a traversé les décennies et que nos ascendants ont tous fredonnés un jour. Le film dure 1h20, et si vous avez la bonne idée de commencer le film à 10h50, vous serez pile à l’heure pour attraper le fameux train de midi. Sur la base de la scandaleuse couardise de la population, le héros (Gary Cooper) va se battre selon ses convictions et valeurs qu’il a toujours défendues. Ramant contre vents et marées, il prend ses responsabilités, et nous fait partager l’attente inquiétante de ce fichu train, synonyme de grabuge à venir. Les derniers instants s’égrènent avec gravité, faisant monter la tension à son paroxysme. Le talent de Gary Cooper y est pour quelque chose, mais pas seulement. La qualité de la réalisation y participe largement aussi, irréprochable notamment avec le tic-tac entêtant d’une pendule qui compte les secondes les unes après les autres, bien mise en évidence par un gros plan pour finir, le tout sous une musique aux consonances tragiques qui sonne l’annonce d'un grave événement, une musique qui appuie ce gros moment d'inquiétude de façon ultra efficace., pendant que le shérif règle ses derniers détails et que la population fait l’autruche dans l’église ou au saloon en retenant son souffle. Un film qui refuse de vieillir de par son sujet, à découvrir ou à redécouvrir.
Avec une vigueur exemplaire, Fred Zinneman a signé probablement son meilleur film en créant un suspense éprouvant scandé par le leitmotiv obsédant de Dimitri Tiomkin. Jouant sur le temps inéluctable qui s'écoule, le dénouement se situant à midi (d'où le titre original High Noon), le réalisateur organise le temps exact de la durée du film et fait transpirer le spectateur en distillant l'angoisse et l'attente qui deviennent étouffantes, jusqu'au règlement de comptes final enfin libérateur. C'est un western fort, implacable, sec, véritable allégorie de la solitude et de l'abandon, parabole sur la lâcheté et le courage, qui a aussi valeur de symbole, au beau milieu de la "chasse aux sorcières" orchestrée par le sénateur McCarthy. C'est l'exemple type de ce qu'on a appelé le sur-western, genre considéré comme un cadre formel dont le contenu développe les préoccupations du réalisateur plus que la thématique traditionnelle. avec ce film, Zinneman offre un western cérébral, linéaire, d'une rigueur classique qui le premier, fait accepter au public cet univers décomposé et ce héros en proie à la peur et au doute. L'exercice peut sembler audacieux en 1952, le réalisateur utilise le décor de Far West sans sacrifier aux conventions du genre, et Gary Cooper y incarne avec une vérité poignante ce shérif abandonné de ses concitoyens. Premier grand western adulte, le Train sifflera 3 fois a permis de faire prendre conscience que le western pouvait être beaucoup plus qu'un simple divertissement.
Film atypique parmi les westerns, Le train sifflera trois fois se démarque par l'utilisation du noir et blanc, l'action quasiment en temps réel, les très rares fusillades et le parti très antipatriotique qu'il prend. On y suit un shérif qui va être opposé à un bandit venu se venger et qui ne va devoir compter que sut lui-même. On retrouve un monde peuplé de personnages lâches, où seul le shérif a du courage. La mise en scène est excellente, la BO a vieilli, malheureusement et rend le film un peu plus kitsch, sans le ternir. La fin vaut le détour et la floppée d'acteurs mythiques qui porte le film aussi. Un film dénonciateur de l'égoïsme humain à voir.
Je viens de découvrir avec étonnement que je n'avais jamais visionné « Le train sifflera trois fois ». Ce film de 1952, réalisé par Fred Zinneman, est devenu mythique avec le temps et évoque pour tout le monde un grand western. J'ignore comment j'ai pu passer à côté tout ce temps, peut-être n'a-t-il pas été diffusé à la télévision aussi souvent que les autres glorieux anciens du genre, mais peu importe. Je me suis donc installé devant ce classique en me régalant d'avance et... Je dois reconnaître que j'ai été un peu déçu. L'histoire est intéressante et le suspense est parfaitement maîtrisé mais l'action tarde à arriver. Certes, il règne une tension palpable dans cette petite ville qui s'apprête à subir l'attaque de trois malfrats, mais le problème vient justement de cette attente. Le shérif, génialement interprété par Gary Cooper, se cherche des alliés pendant plus d'une heure sans succès mais aussi sans qu'il ne se passe rien d'autre. Du coup, on s'ennuie un peu en attendant l'inévitable fusillade finale. Ceci dit, il faut quand même reconnaître que l'ensemble de l'interprétation est à la hauteur et que Grace Kelly est juste sublime. Au final un bon classique, qui mérite ses lettres de noblesse, même si je le trouve légèrement surcoté.
Avec un budget assez ridicule, Fred Zinnerman signe un très bon western avec un rythme pas mal et un Gary Cooper excellent. J'ignorais qu'il y avait un lien avec le maccarthysme, mais cet angle est assez intéressant. Le suspense est vraiment là et la scène finale est brillamment réalisée. Ce film mérite son statut culte d'incontournable de western. Seul bémol, je trouve que Grace Kelly est assez inutile.
J'adore les westerns, surtout les vieux, j'adore Gary Cooper, ce film est considéré comme un monument du western... Mais quel ennui! Il ne se passe strictement rien pendant tout ce film qui est très court mais qui parait durer une éternité. Tourné en noir et blanc avec Lee Van Cleef qui pour son premier rôle n'ouvre pas la bouche du film mais a déjà la gueule de l'emploi, lui et trois de ses complices viennent régler son compte au shériff d'une petite ville incarné par Gary Cooper (normal) alors qu'il vient juste de se marier (avec la princesse Grace Kelly, s'il vous plait). Le chef des hors la loi doit arriver par le train (d’où le titre) et doit rejoindre ses complices déjà sur place. On ressent la peur de mourir de Gary Cooper (pas son genre pourtant) alors qu'aucun membre du village ne veut l'aider par peur ou par cupidité mais l'amour du devoir est plus fort que tout et la seule fusillade du film a lieu dans les cinq dernières minutes et bien sûr Gary Cooper les descend tous les quatre et quitte la ville avec sa femme sans un regard pour ces braves concitoyens qui l'ont lâchement abandonné. Ce film montre à quel point les hommes peuvent être lâches. Un film qui se veut moraliste mais qui est je trouve sur côté car si on voit l'horloge tout au long du film nous montrer le temps qui passe minute par minute moi c'est surtout ma montre que j'ai regardé. Un excellent somnifère.
C'est en western original et psychologique que se présente, Hight Noon. On y découvre un shérif désabusé et abandonné de tous, qui doit seul, faire face au danger. Le film est plutôt bon, même si il est un peu long, à l'image d'un train qui met trop de temps à arriver.
Le sherif d’une petite ville voit son ennemi revenir sur ses terres le jour même de son départ en retraite. Lâché de tous mais prêt à tout pour ne pas faillir à son devoir, il refuse de quitter sa ville. Gary Cooper, dans son solitude, est plutôt bon, le reste manque vraiment d’originalité et d’entrain, un film clairement surcoté.
Ennui et agacement. Voilà ce que j’ai ressenti en regardant ce film. Parce que c’est long, très long, et qu’il ne se passe pratiquement rien. Dès le début, on comprend que le héros va se retrouver seul, abandonné par tous. Pourquoi en faire des tonnes ? Cela devient vite répétitif: il se balade dans la ville, et on voit les méchants qui attendent à la gare. La chanson du film que l’on attend sans arrêt est énervante au possible. Enfin un peu d’action dans le duel final, qui est vite expédié. Et enfin le happy end. Enfin…
Paradoxalement, ce western est une référence du genre et pourtant, il est vraiment atypique. En effet, tourné en noir et blanc, se déroulant quasiment en temps réel, il n'y a pas vraiment d'action avant la scène d'affrontement final. Tout est dans le psychologique et surtout le tension ultra présente et qui va crescendo jusqu'à la fin. Le résultat est intéressant et assez dérangeant
"Le train sifflera trois fois" est un classique du western, bien plus tourné vers l'aspect psychologique que vers l'action. Le réalisateur Fred Zinnemann interroge le spectateur sur la lâcheté de l'homme, incarnée par les habitants de la ville, prêts à lâcher leur ancien shérif pour ne pas subir la foudre et la vengeance de truands en liberté. Gary Cooper est excellent, parfait dans un rôle d'ex shérif ne souhaitant pas laisser régner la terreur, et pourtant abandonné de tous. Charismatique, sûr de lui mais conscient de la difficulté de la tâche qui lui incombe, il porte le film à bout de bras. Les seconds rôles ne sont pas mal non plus, incarnant tous types de réaction face aux incidents à venir.
Mais quelle merveille. C'est un film que je ne me lasse pas de voir (15 fois?...). Un épure, un classicisme, une beauté du noir et blanc. La musique fait corps avec le film, les caractères sont fouillés (Ah! Katy Jurado, l'ancienne et fière maîtresse, pour qui son vieux majord'homme se languit d'un amour muet), Gary Cooper, beau, humain, dont la composition n'est pas sans évoquer le fameux Wyatt Earp. Une Grace Kelly de 21 ans, lumineuse, un couple improbable mais magnifique... (et, pour l'anecdote, sur un plan, une mouche, qui court sur la chemise de Cooper, immortalisée, elle aussi).