Depuis son premier long métrage Le Cheik blanc en 1952, Federico Fellini confie la musique de ses films à Nino Rota. Le compositeur travaille ainsi sur quinze films du réalisateur, signant entre autres les mélodies de La Strada, La Dolce Vita, Huit et demi, ou Amarcord. Leur collaboration est interrompue par la mort de Nino Rota en 1979.
Un remake canadien de Huit et demi fut réalisé, sous la forme d'une série télévisée : More tears (Ken Finkleman, 1998).
L'énigmatique titre de Huit et demi renvoie en fait... au nombre de films réalisés jusqu'alors par Federico Fellini, son court métrage Boccace 70 comptant pour moitié. La légende veut que cette idée soit venue au cinéaste, pris au dépourvu, lorsque son producteur l'interrogea à ce sujet.
Huit et demi valut à Federico Fellini son troisième Oscar pour le Meilleur Film étranger (après La Strada en 1954 et Les Nuits de Cabiria en 1957). Le film reçut également l'Oscar des Meilleurs costumes, et fut nommé pour la Meilleure décoration, le Meilleur réalisateur et le Meilleur scénario.
Film à forte teneur autobiographique, Huit et demi a influencé en retour son géniteur. En effet, alors que ce long métrage met en scène un réalisateur à court d'inspiration, Federico Fellini aurait effectivement été victime d'une panne d'inspiration et souffert d'une dépression après la réalisation du film.
La version américaine de Huit et demi fut légèrement modifiée, pour des raisons qui restent obscures. Assez curieusement, la musique que l'on entend dans deux scènes du film, Sheik of Araby, y est en effet remplacée par Blue Moon, l'un comme l'autre des titres classiques de jazz.