Huit et demi
Note moyenne
4,0
1381 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
Votre avis sur Huit et demi ?

113 critiques spectateurs

5
39 critiques
4
30 critiques
3
15 critiques
2
13 critiques
1
9 critiques
0
7 critiques
Trier par :
Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
Patjob
Patjob

35 abonnés 619 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 7 février 2023
La genèse de « Huit et demi », est originale : à court d’inspiration et dans les plus grandes difficultés à tourner, Fellini a l’idée de faire un film sur un cinéaste qui ne parvient pas à faire un film. Superbe paradoxe d’une création artistique qui prend ses racines dans la panne d’inspiration ! Le titre constitue d’ailleurs le bilan personnel du nombre de films du cinéaste. Projection personnelle et sorte d’alter ego du maestro, le réalisateur incarné par Mastroianni est confronté à ses souvenirs, à ses doutes, à ses tourments et obsessions, mais aussi aux difficultés inhérentes au métier : les exigences et les idées formatées et prétentieuses du « milieu » (collaborateurs, journalistes, ...), les relations avec les producteurs…. La construction du film fait alterner rêve, imagination et réalité, présent et passé. La mise en scène est brillante et inventive, même si quelques scènes dialoguées s’étirent un peu trop et frôlent l’abscons.
Fellini est un véritable magicien du cinéma ; sa magie est présente dans les scènes symboliques (dès la première) et celles de souvenirs et de fantasmes ; elle explose dans la dernière scène, mystérieusement bouleversante et inoubliable, probablement sublimée par la musique de Nino Rota.
Benjamin A
Benjamin A

727 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 25 mai 2017
Difficile d'appréhender Huit et demi une fois la découverte finie, difficile de lui donner un sens, de bien comprendre toutes ses pistes, réflexions et idées, difficile aussi d'y déceler toutes les obsessions de son auteur, mais quelle émotion... Et si c'était ça l'art ? Surtout de l'émotion et des sensations et Fellini l'avait très bien compris, comme c'est le cas sur chacune de ses œuvres que j'ai eu l'occasion de voir.

Dès les premières séquences où il met en scène le cauchemar de Guido, un cinéaste en cure de repos, le ton est donné et Fellini nous entraîne dans un tourbillon d'images magnifiques, mêlant, sans transition apparente, la réalité, les fantasmes ou encore l'imaginaire. Tout tourne autour d'un cinéaste soignant une dépression, s'échappant régulièrement d'un monde dans lequel il est mal à l'aise et voyant toute une galerie de personnages le réclamer, de ses amis à sa femme en passant par sa maîtresse.

Une galerie de personnages aussi intéressante que parfois fascinante, et ce qu'importe leur temps d'apparition à l'image de Luisa ou Claudia, cette dernière offrant l'une des plus belles scènes qui m'ait été donnée de voir. Fellini axe son film autour de la fuite du monde réel et, à travers son alter ego à l'écran, évoque de nombreuses images du passé où l'enfance, la religion et ses rêves sont abordés. Chaque centimètre de pellicule se révèle être d'une grande richesse et surtout émotion, où Fellini nous immerge dans la vie de ce cinéaste, partageant son intimité mais aussi ses fuites vers l'imaginaire ou son passé, trouvant toujours le bon équilibre et l'osmose parfaite entre ces univers dont la frontière est bien floue.

Tout le long de l'oeuvre, Fellini met en place une ambiance envoûtante, puissante et mélancolique, montrant une grande maîtrise derrière la caméra pour ne pas perdre le spectateur malgré sa narration particulière. Il met en scène ses propres interrogations à travers cette mise en abyme où de nombreuses âmes vont apparaître, errer et disparaître, qu'elles soient fantasmées ou non, le tout sublimé par l'extraordinaire partition de Nino Rota. Marcello Mastroianni n'est pas acteur jouant un rôle, il est Guido, et retranscrit à merveille ses névroses, son côté séducteur et l'affrontement face à ses fantômes passés tandis que Claudia Cardinale n'a peut-être jamais été aussi magnifique et inoubliable, éclipsant même les pourtant excellentes Anouk Aimée et Sandra Milo.

Une oeuvre assez difficile à appréhender et dont il est bien compliqué d'en cerner tous les contours dès la première vision mais quelle oeuvre ! Envoûtante et dont chaque seconde se révèle d'une grande émotion et richesse, Huit et demi permet à Fellini de signer l'une des plus belles œuvres d'art qu'il m'ait été donnée de voir.
norman06
norman06

359 abonnés 1 687 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 26 juin 2014
Ce non-récit des fantasmes d’un cinéaste est un monument du cinéma et la quintessence de l’art de Fellini.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 15 mai 2010
Difficile de critiquer, difficile de noter de film tant il sort de l'ordinaire. La séquence d'ouverture donne le ton, avec cet homme se sentant oprimé, s'évadant de sa condition, tout en étant retenu. Belle allégorie de la condition du réalisateur sans cesse obliger de répondre de ses actes aux producteurs. Producteurs qui pourtant ne savent rien ("Je suis producteur, je ne sais rien"). Allégorie qui trouvera sa réponse qu'en fin de film, lorsque notre protagoniste principal va comprendre que le rôle du producteur est également de perdre de l'argent, de prendre un risque... Mais 8 1/2, c'est plus que cela. Federico Fellini nous livre avec ce véritable méta film (film dans le film, film qui parle du cinéma, à l'instar de Singin' in the rain, Living Oblivion ou encore Epidemic), une oeuvre multiple, quelque chose de tout à fait artistique qui ne doit pas se regarder comme nous regarderions une superproduction. L'histoire n'est pas aisée à saisir. La constante alternance entre rêve et temps présent, entre fantasme et réalité, vient perturber le spectateur qui doit alors rester particulièrement concentrer pour tout saisir, et surout pour tout apprécier. Mais où ce film nous porte t-il ? Il nous plonge dans l'esprit de ce réalisateur. Fellini ne prend pas position par rapport à lui, il ne nous le décrit pas comme un ange de lumière, bien au contraire. Il s'agit d'un homme avec ses qualités, certes, mais aussi ses défauts, entre autres celui d'être un véritable coureur de jupons, profitant de sa stature de réalisateur pour assouvir ses désirs. Mais il est également un homme rongé par ses fantasmes et ses souvenirs. La femme y est omniprésente, que ce soit sous les traits de sa mère, que ce soit sous les traits de cette prostitué lui faisant découvrir les charmes féminins lors de son passage en penssinat, que ce soit sa femme ou ses maitresses. Il y a bien des choses à dire sur ce film, et une critique ici est bien trop courte. 8 1/2 est un film à voir pour tous cinéphiles
AlexTorrance
AlexTorrance

31 abonnés 486 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 13 mars 2011
Des plans vraiment sublimes, des bons acteurs, une bonne musique, mais rien à faire : impossible de me mettre dedans. Mérite d'être revu.
Bertie Quincampoix
Bertie Quincampoix

113 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 6 février 2017
Largement autobiographique, ce chef d'œuvre de Federico Fellini nous plonge dans les affres de la création d'un cinéaste de renom – gigantesque Marcello Mastroianni. Au gré des souvenirs de celui-ci, de ses désirs, de ses fantasmes, le film nous embarque dans des séquences souvent d'anthologie où sont évoqués scènes d'enfance, rapports aux parents, pression religieuse, relation avec les femmes, monde du spectacle, nostalgie et temps qui passe,... Abordant de multiples sujets de front, Huit et demi est d'abord et avant-tout une formidable réflexion sur la création artistique et sur les pérégrinations de l'esprit pour parvenir à un résultat forcément considéré comme imparfait. Le long-métrage prend aussi la forme d'un intense questionnement sur l'amour et la notion de couple. Baroque, foisonnant et complexe : trois ans après La Dolce Vita, Palme d'or à Cannes, ce 8 1/2 qui offrit au réalisateur l'Oscar du meilleur film en langue étrangère vint définitivement asseoir le style Fellini.
Trelkovsky
Trelkovsky

74 abonnés 264 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 14 février 2011
Ce film est l'exemple même de ce qu'est une réalisation virtuose. Cette maîtrise de la part du célèbre Federico Fellini est absolument impressionnante ! Le cinéaste parvient parfaitement à exprimer le manque d'inspiration, le blocage, l'étouffement du protagoniste, lui-même cinéaste (interessant de noter que le film est lui-même une ironie, puisque il nous raconte une telle histoire avec une mise en scène des plus inspirées).
Des retours dans le passé, mélanges entre rêve et réalité, entre ce même passé et ce présent ... la narration est incroyablement construite, à la fois intelligente, originale et puissante. Les acteurs sont tous très bons, mais celui qui sort du lot est évidemment l'exceptionnel Marcello Mastroianni.
Huit et demi est une oeuvre subtile, grandiose, et surtout génial.
Mephiless s.
Mephiless s.

63 abonnés 697 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 28 février 2016
Même si je me suis un peu ennuyé, j'ai beaucoup apprécié ce film. Celui-ci est souvent mis sur le même niveau que "Citizen Kane" d'Orson Welles. La mise en abîme de son cinéma est très bien faite et donne lieu à de scènes très bien conçues. Il sait composer les plans de ses films, certains sont d'ailleurs très travaillés. Les acteurs et le casting sont également superbes, Mastroiani en tête! Film vraiment intéressant
brunocinoche
brunocinoche

101 abonnés 1 114 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 3 avril 2013
Un des fellini les plus fous et les plus inventifs visuellement. Un vrai tour de force d'évoquer le vide de la création avec un film aussi riche en trouvailles visuelles. Comme dans tout bon Fellini qui se respecte, la musique de Nino Rota est géniale et les comédiens inspirés. Revoir ce film et surtout le découvrir est indispensable à tout cinéphile. A noter qu'un autre chef d'oeuvre de Fellini ressort aussi sur les écrans ce 03/04/2013 "La dolce vita" tout aussi formidable.
S M.
S M.

36 abonnés 557 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 13 septembre 2013
"Huit et demi" est un bijou d'inventivité, de créativité, de magie, de mise en scène, de rêves, de fantastique, de tout... Il fait partie du top 3 des films de Fellini. La performance de Mastroianni est inoubliable, le Noir et Blanc est magnifique. Génial.
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 17 octobre 2010
Difficile d'écrire une critique sur "Huit et demi", tellement ce film est hors-normes. Pour être honnête, j'ai eu du mal à rester concentré et je n'ai pas pu rester tranquillement dans mon fauteuil à regarder ce film religieusement. Et pourtant, à la fin, j'ai eu l'impression d'avoir passé un bon moment, et d'être complétement rentrer dans la tête de ce réalisateur tourmenté. "Huit et demi" tient plus de l'oeuvre d'art (dans laquelle chacun piocherait ce qui l'intéresse, verrait ce qu'il veut voir...) que du film de cinéma. Fellini nous offre quelque chose d'unique, et rien que pour ça le film mérite son statut de chef d'oeuvre (même si personellement je préfère les films qui raconte quelque chose...)
Matthias T.
Matthias T.

47 abonnés 612 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 1 mai 2016
Un très grand film sur la création artistique avec plusieurs scènes cultes, un noir et blanc somptueux, une musique magnifique de Nino Rota, des actrices divines et Marcello Mastroianni. What else ?!
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 12 avril 2013
Puisqu'il est si difficile de définir ce que sont les choses, on ne peut que commencer à les définir par ce qu'elles ne sont pas.
8 1/2 n'est pas un film du parfait cinéphile, ni un film hermétique sur le cinéma, ni un film bourgeois. 8 1/2 n'est rien d'autre qu'un film sur un homme à la plus simple des quêtes, mais aussi la plus difficile, celle de redevenir familier à lui même.
Éloge de la fuite, des désirs en devenir, 8 1/2 est aussi une digression mélancolique sur le passage de l'enfance au monde des adultes, montrant ô combien il est difficile dans ce monde de lutter contre la superficialité, le sérieux de la norme, et pouvoir exprimer sa personnalité sans avoir le sentiment de se trahir soi même et de trahir les autres.
On ne peut enfermer le propos du film dans la création. Bien plus que cela, 8 1/2 est un acte de sincérité mis en mouvement par le silence, bien avant les films de Kubrick (2001, Barry Lyndon, Shining, Eyes Wide Shut) qui consacreront ce silence en un maître à penser du spectateur, objectivant ainsi le questionnement intérieur de Guido en une véritable expérimentation sur le langage cinématographique.
Pour finir, 8 1/2 n'est pas un film de la caricature mais de la nuance, pas un film sur la dépression mais sur l'amusement, pas un film sur l'inspiration mais sur la respiration, pas un film sur le silence mais sur la musique. Un film qui parait complexe car il est sur la simplicité.
La grâce avec laquelle Fellini introduit le rêve dans son art n'a pas son pareil dans le petit univers du grand écran. Le mystère avec lequel il filme la beauté est envoûtant; l'originalité et malice avec lesquelles il raconte, essentielles.
stans007
stans007

25 abonnés 1 336 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 4 mars 2021
Fellini en liberté - comme le montre le début du film - pour décrire les affres de la création et les coulisses du cinéma, mêlées à des souvenirs d’enfance… La photo NB et les plans sont splendides, la technique admirable… Film marquant, trop long, au montage original, avec des scènes superbes (la Saraguina), dont je n’ai pas tout compris. Les actrices sont remarquablement filmées.
Le titre? : la huitième œuvre et demie du cinéaste, les courts-métrages comptant pour un demi.
O.M.A.
O.M.A.

10 abonnés 106 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 23 juillet 2024
Un film à la fois flamboyant et rêveur sur le désir de créer.
J'ai beaucoup aimé les plans caméra à l'épaule.
Les meilleurs films de tous les temps
  • Meilleurs films
  • Meilleurs films selon la presse