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AMCHI
5 738 abonnés
5 936 critiques
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1,0
Publiée le 5 décembre 2008
L'idée du scénario pouvait tout à fait donner un bon film dommage que la mise en scène manque totalement de mystère et de suspense. Du même réalisateur je vous conseille plutôt l'excellent Le Grand inquisiteur.
La Créature Invisible est un très bon film de la part de Michael Reeves. Voici un long métrage britannique totalement ancrée dans l'esprit des années 60. Boris Karloff, excellent comme d'habitude, joue le rôle d'un savant qui a découvert un procedé d'hypnose. Il décide d'utiliser son procéder sur un homme, très bien interpreter par l'acteur Ian Ogilvy. La femme du savant est jouer magistralement par l'actrice Catherine Lacey, ce sera d'ailleurs elle le centre d'interet du film. Car cette dernière se sert de l'invention de son mari à des fins criminelles. Voici donc une histoire très intéressante et le long métrage devient par la même occasion et au fil des minutes de plus en plus prenant et stressant. Voici donc un film qui possède un scénario innovant et l'on ne s'ennuie pas un seul instant. Je le conseil donc à tous le monde et particulièrement aux fans de Boris Karloff. Ce film est à découvrir car ce n'est pas le long métrage le plus connu de l'acteur.
A 80 berges Karloff tient toujours la forme dans ce surprenant film fauché de Michael Reeves mort à 25 ans d'une surdose de médocs. Tout y est original, le traitement, la distribution des rôles, et même la musique très bizarre. La métaphore sur l'ivresse du pouvoir est évidente et traité de façon intelligente, évidement on voit la fin morale arriver à des kilomètres mais ce n'est pas grave. Et remarquons pour l'anecdote, qu'en Angleterre on part de chez soi sans verrouiller la porte !
Seconde réalisation pour Michael Reeves, qui, juste avant Le Grand Inquisiteur (1968), réalisait ici un thriller fantastique sombre et horrifique où un couple de personnes âgées persuadent un jeune homme de participer à une expérience d’hypnose, sans le savoir, il se retrouvera par la suite manipulé par les vieillards par le biais de la domination mentale. Un thème qui fut d’ailleurs repris par Woody Allen avec le film : Le Sortilège du scorpion de Jade (2001). L’avantage de La Créature invisible (1967), c’est que le film offre un second rôle des plus intéressant à l’une des plus grande légende du cinéma fantastique des années 30, le grand Boris Karloff (Frankenstein - 1931 & La Fiancée de Frankenstein - 1935), ajoutez à cela un scénario plutôt original et intéressant, dans le sens où les manipulateurs ont tous atteint l’âge de la maison de repos, d’ailleurs, on constatera que même à 80 ans, Karloff tient toujours la forme ! Avec peu de moyens, Michael Reeves séduit et ce, grâce à la composition du casting !
Une petite curiosité, Boris Karloff jouant un savant fou qui avec sa femme réussit une expérience de domination mentale sur un jeune homme qui ne sait pas trop quoi faire de son existence et le moins que l’on puisse dire c’est que cette expérience va faire des dégâts. L’enfer est pavé de bonnes intentions c’est un peu ce qu’on peut dire avec l’ancien interprète du monstre de Frankenstein dont le personnage semble vouloir aider l’humanité mais qui ne prend pas conscience des dangers de sa création. Cette créature invisible est un thriller horreur assez kitsch baignant totalement dans son ambiance années 60 pour le meilleur et pour le pire. Avec le regard d’aujourd’hui c’est plus amusant qu’angoissant mais il reste quand même le fond et pas mal de plans qui valent encore le coup d’œil.
M. Reeves est un réalisateur britannique des années 60, mort très jeune, en ayant eu juste le temps de tourner trois longs métrages d’épouvante fauchés (le plus réputé est le dernier « Le grand inquisiteur » qui a eu tout de même quelques moyens). « The sorcerers » souffre de la pauvreté de sa réalisation mais bénéficie d’un scénario très intéressant et d’excellentes performances d’acteurs. Le thème est une variation faustienne, un couple de vieillards vivant une jeunesse à travers le contrôle d’un jeune homme du Swinging London. Il s’ensuit une réflexion sur l’impunité, la perte des inhibitions morales jusqu’à l’horreur, que procurent la manipulation et l’existence par procuration. Le duo Boris Karloff-Catherine Lacey est formidable, c’est le rôle testamentaire du premier qui disparaîtra peu après le tournage.
Un couple de veilles personnes mettent au point une machine diabolique pour contrôler les faits et gestes de leur victime après l’avoir hypnotisé. «The Sorcerers» (Grande-Bretagne, 1967) de Michael Reeves se permet l’audace, à une période où la jeunesse opère sa révolution, de faire dominer les vieilles personnes toutes-puissantes sur la faiblesse juvénile. La tension du film ne provient pas du sort réservé au personnage d’Ian Ogilvy, le jeune manipulé par le pouvoir des vieillards, mais plutôt des disputes morales que se livrent la femme et l’homme âgés. Se partageant le pouvoir de diriger le jeune homme et d’en ressentir les sensations, l’homme (interprété avec tiédeur par Boris Karloff) et la femme se disputent jusqu’à se combattre à mort pour manipuler le jeune, et par extension pour prendre leur revanche sur la vieillesse en retrouvant l’innocence du jeune âge. Tandis que l’homme décide d’amoindrir les possessions, la femme, avide de sensations stimulantes, n’a de cesse de s’adonner à ces prises de contrôle télépathique. La photographie obscure de Stanley A. Long, qui se permet un instant de feu coloré psychédélique, enfonce les situations dans le creux des esprits. Ces scènes noires, plongées dans l’obscurité la plus trouble déplacent les ténébreuses pensées des vieillards au rang de tous les décors. Les ombres monochromes, qui gravent les peaux des deux vieillards, ensevelissent tout le film sous un drap sombre et obscur. Et si la fantaisie de l’horreur prête à comparer le film, du moins son scénario, à la plus réussie des séries B, sa mise en scène, sa plongée inquiétante dans des obscurités en fait une œuvre pensée, réfléchie certes en fonction des codes du genre mais exaltée par une musique minimale. La réussite du film, sa faculté à concerner directement le spectateur, est la même que dans les films d’Hitchcock : les vieux personnages, dans lesquels nous sommes projetés, sont les regards qui agissent sur leur objet de perception (le jeune homme).
Une bon noir & blanc expérimental sur ce sujet brûlant des méthodes de manipulation - et donc légérement sadiques - plein de ces séquences à double-fond vrais ou non, typiques des films psyché de l'époque -: Pas si daté.
Le dvd vient de sortir...Une aubaine que de revoir ce film rare et exceptionnel par la qualité de son scénario et le jeu dérangeant de ses 2 grands acteurs.Disons le de suite,c'est typiquement anglais et l'ambiance peut surprendre.La mise en scène est remarquable car ,dans ce type de film à petit budget ,elle doit coller aux personnages pour nous captiver.Elle colle tellement que nous nous retrouvons voyeurs malgré nous a travers les yeux d'une vieillesse aigrie, pleine de regrets et de rancunes.La seule faiblesse résidant dans le jeu médiocre du jeune manipulé et de ses 2 amis.Tel qu'il est cependant ,ce film fait date dans ce genre cinématographique trop souvent voué à la médiocrité.
Film tourné par un jeune metteur en scène de 22 ans qui disparaîtra après seulement deux réalisations en pleine période psychédélique. Les Beatles viennent de sortir Sgt Pepper et les premières minutes du film sont visiblement marquées par cet évènement qui révolutionna le monde des arts. Il est assez saisissant de voir le contraste provoqué par la présence de l’immense Boris Karloff - archétype du film d’épouvante en noir et blanc – évoluant dans un univers de couleurs kaléidoscopiques. Dépourvu de moyen,s l’auteur a reconstitué le laboratoire d’expérience propre à tout film d’épouvante dans le minuscule appartement kitch du couple démoniaque. Il s’agit au moyen d’une hypnose puissante et permanente de prendre le contrôle de la volonté d’un jeune homme et de ressentir le vécu de l’individu. Malheureusement le couple est déséquilibré; si le vieux savant souhaite utiliser le fruit de sa découverte à des fins thérapeutiques pour égayer la vie des personnes âgées vivant en maison de retraite, sa femme y voit le moyen d’assouvir ses pulsions les plus basses sans en subir les conséquences. Le combat s’engage entre les deux esprits et comme souvent c’est le mal qui est le plus fort. Karloff dans un dernier sursaut et au sacrifice de sa vie parviendra à couper court à cette manœuvre contre nature. Ainsi le grand Boris qui aura commencé sa carrière comme une créature de la science endossera pour un de ses derniers rôles le costume de l’apprenti sorcier. La boucle est ainsi bouclée. Michael Reeves montre ici un grand sens du récit et parvient grâce à la force de sa thématique à jongler avec des bouts de ficelle. Courte mais belle carrière quand on pense qu’il a réussi à s’offrir pour ses deux seuls travaux deux maîtres du film d’épouvante : Vincent Price et Boris Karloff.