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Un visiteur
5,0
Publiée le 5 avril 2008
La fille d'un commissaire aide un homme accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis. Le thème du faux coupable, traité à de maintes reprises par Hitchcock peut à la longue être lassant. Encore une fois, il n'en est rien car on se laisse rapidement prendre par ce film-poursuite relativement bien rythmé, avec de nombreux rebondissements. Le jeu des acteurs est en outre assez crédible. Je mets une étoile rien que pour l'extraordinaire travelling qui part d'un lustre d'hôtel pour aboutir au gros plan des yeux d'un batteur noir affligé d'un tic. Notons que cette scène a nécessité 2 jours de répétition ainsi que la plus grande grue d'Angleterre.
Si ce "Jeune et innocent n'est pas le meilleur film d'Hitchcock et que le thème n'était déja plus neuf pour son réalisteut, il n'en demeure pas moins solide et prenant de bout en bout. En effet, on reste captivé par l'ensemble, tant une nouvelle fois la patte de maitre "Hitch" est ici évidente, notamment grâce à son indubitable sens de l'humour, qu'il cultivait tout particulièrement lors de cette période anglaise. Le duo d'acteurs ne fait que renforcer cette impression, apportant grâce à leur jeu cohérent et crédible à un scénario déja bien concu et qui tient la route jusqu'à la dernière image (les 5 dernières minutes sont d'ailleurs particulièrement excellentes.) Mais c'est aussi et enfin l'aspect ambigu et toujours légèrement inquiétant du héros qu'Hitchcock a réussi à rendre le mieux, laissant toujours planer un léger doute quant à qui est vraiment le héros, sans jamais faire autre chose que de la suggestion. Hitchcock mineur donc, possible, mais tout de même du bien bon niveau!
Un bon hitchcock ! Encore une fois un suspens batît sur la fuite d'un accusé à tord prêt à tout pour prouver son innocense. Une des premières Oeuvres d'Hitchcock qui confirme le talent déjà présent dans "the 39 steps".
La «direction de spectateurs» d’Alfred Hitchcock produit toujours des œuvres sciemment élaborée mais parfois naïve et superficielle. Les codes qui régissent «To catch a thief» (USA, 1955) par exemple, maintes fois employés dans le cinéma hitchcockien, s’avèrent désuets et infructueux. Pour «Young and Innocent» (Royaume-Unis, 1937), Hitchcock, de son propre aveu, est encore en pleine expérimentation de ses procédés de montage et de syntaxe cinématographique. Un homme est accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis, leit motiv prétexté pour élaborer un système de suspense qui saura «maintenir en haleine» le spectateur. Cet homme essaie donc de prouver son innocence. C’est le moteur clé d’Hitchcock qui permet de justifier toute sa démarche spectaculaire. L’efficacité du découpage hitchcockien tient au fait qu’il ne sur-esthétise jamais ses plans, se concentrant sur l’interaction du plan plutôt que sur sa beauté photogénique. Les cadres se répondent, faisant acte de la maîtrise du montage et de la fonction des images. L’intrigue et son dévoilement cinématographique sont construits de telle façon que le spectateur ne peut que s’inquiéter sur l’issue de l’enquête. Le cinéma relève totalement d’un enjeu spectaculaire. D’ailleurs ce n’est pas tant le dénouement de l’enquête que l’expérience du suspense qui importe. Adjoint par une héroïne naïve, le pseudo-tueur doit s’inculper. Sa quête sera finalement déléguée à cette même jeune fille et à un clochard, seul témoin capable d’identifier le véritable tueur. L’apparition reconnue du tueur à l’écran donne notamment droit à un plan d’une virtuosité inouïe, passant d’un plan d’ensemble à un gros plan exemplaire de la fameuse «direction de spectateurs» d’Hitchcock. La culpabilité toute kafkaïenne qui régit le personnage masculin trouve son application dans la mise en forme du film, de telle façon que «Young and Innocent» sous les aspects d’un film britannique mineur contient les prémisses du grand Hitchcock américain.
Tous les thèmes de prédilection d'Hitchcock sont là : le faux coupable, les mégères mal apprivoisées, la critique de la société bourgeoise, la jeune ingénue qui sauve l'accusé... Forcément moins abouti que "Les Oiseaux" ou "Vertigo" mais d'une belle efficacité enrobée dans une touche d'humour so british. C'est donc plus qu'un brouillon : une oeuvre de jeunesse déjà très prometteuse.
Une personne injustement prise pour un meurtrier doit fuir pour prouver son innocence avec les péripéties qui s'en suit. Dans Jeune et Innocent on trouve tout à fait le sujet et les situations de la plupart des thrillers de Hitchcock ; c'est du suspense quais parfait et entraînant. Le seul reproche que je pourrais faire à Jeune et Innocent c'est une trame assez similaire à Les 39 marches (mise à part l'aspect espionnage).
Que dire que "Young and Innocent" ? Entre jubilation ou frustration, faites votre choix ! Réalisé durant la fin de période anglaise de Sir Alfred, ce thriller daté de 1937 reprend une fois de plus le thème du faux coupable si cher à la thématique du maître. Bien sûr, son héros est accompagné dans son périple d'une femme au caractère imposant, si bien qu'on a parfois l'impression qu'elle en vient à occuper le rôle principal. Basée sur des éléments très simples, l'intrigue est bien construite, structurée, avec un fil conducteur, des rebondissements et des personnages consistants. Si l'ensemble respire trop le déjà-vu et se révèle irritant sur ce point, on prend tout de même un plaisir certain à suivre cette aventure rythmée sans temps mort. Il faut dire qu'après tant d'oeuvres conçues sur un principe à peine aléatoire, Hitchcock connaît son affaire. Ainsi, il saura faire monter la tension au moment voulu, provoquer les réactions émotionnelles désirées sur le spectateur et conclure son film tel un aboutissement d'un crescendo constant depuis le début. Si millimétré qu'on s'approche de la science exacte ! Oui mais voilà, lorsqu'il s'agit d'une commande accomplie sans grande conviction, le résultat s'en ressent, et ce quelqu'en soit sa réussite. Certains épisodes sont gros comme une maison et le dénouement si peu crédible qu'il peut prêter à sourire. Bon, on ne va pas faire la fine bouche et on saura apprécier quelques séquences remarquables organisées dans un divertissement plus que correct. Il n'apporte rien dans la filmographie du cinéaste à proprement parler, si ce n'est qu'il s'agit d'une preuve supplémentaire de sa maîtrise totale. Sincèrement plaisant.
Caractéristique du cinéma anglais des années trente, Jeune et innocent (1937) est assez fade en raison dune interprétation limite. Autrement, cest un film-poursuite assez plaisant, qui ne fait pas partie des réussites d Hitchcock. Mais impossible de ne pas évoquer la célébrissime séquence finale au cours de laquelle le meurtrier se démasque lui même en perdant son sang froid. La caméra, partie de loin dun plan général anodin et scrutant lentement les invités de la soirée, se rapproche imperceptiblement du batteur noir de lorchestre, avant disoler dans un gros plan un détail qui néchappera pas au spectateur averti : le clignement nerveux de lil gauche. Cest la caméra, et non les héros, qui sapprétaient à quitter la salle bredouille, qui trahit le meurtrier !