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chrischambers86
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4,0
Publiée le 25 avril 2012
Comme on peut le constater, Alfred Hitchcock transforme la conception du drame psychologique dans la mesure où ce sont les fantasmes même des spectateurs qu'il met en scène, chacun pouvant s'y reconnaître! Par exemple, dans l'excellent "Young and Innocent", le cinèaste fait jouer à plein le sentiment de culpabilitè qui est enfoui dans l'inconscient de la plupart des gens! il se sert pour cela de l'aventure d'un homme accusè d'un crime qu'il n'a pas commis dans un remarquable film poursuite comme il les adore! Pour mener à bien son entreprise, Hitchcock utilise toutes les ressources du rècit et toutes les prouesses techniques que le cinèma permet! il rèvèle ainsi la puissance et la prècision de son ècriture cinèmatographique! Dans de telles conditions, comment imaginer que ce grand rèalisateur aurait pu passer inaperçu aux yeux des producteurs de Hollywood ? Hitchcock fut bientôt engagè par les amèricains, l'Angleterre perdant alors son plus grand cinèaste...
C'est très série B, eu égard aux moyens employés et au casting. De plus l'intrigue policière est farfelue spoiler: (l'assassin vole une gabardine pour utiliser la ceinture comme arme du crime, puis refile le vêtement à un clochard qui collabore en se souvenant d'un indice miracle et du tic nerveux de son donateur) . Ça aurait pu donner n'importe quoi, d'autant que les facilités de scénarios pleuvent ! Mais c'est du Hitchcock et c'est parfaitement maitrisé y compris dans la direction d'acteurs et dans la narration entrecoupée de coups de théâtre, de suspense mêlé d'humour (cf la scène de l'anniversaire chez la tata) jusqu'au dénouement complétement improbable mais qu'Hitchcock transcende dans un plan séquence de folie.
Même s'il n'est indiscutablement pas un des meilleurs films d'Hitchcock, "Jeune et innocent" reste tout à fait remarquable dans la façon dont son récit est mené et plaisant de par l'entente entre les deux principaux comédiens. Plutôt léger malgré un enjeu de taille, le film avance par une succession de péripéties, lesquelles sont amorcées par de subtils détails (un paquet jeté par la fenêtre, un ticket retrouvé dans un imperméable). Il n'empêche que le suspense s'accentue dans la dernière demi-heure et atteint paradoxalement son paroxysme dans une scène non déterminante pour la résolution de l'intrigue, celle de la mine. Quant à la conclusion, elle est un peu trop simple à mon goût et se révèle bien moins convaincante que la manière dont nous est dévoilée le véritable coupable, dans un plan-séquence vertigineux en travelling latéral et en plongée se concluant sur un très gros plan. Le film vaut donc pour l'efficacité de son montage et pour une mise en scène qui, à défaut d'être constamment brillante, offre quelques moments impressionnants.
Le cinéma comme tous les arts subit les modes du moment mais il vieillit beaucoup plus vite,d'abord parce que sa technique évolue et ensuite parce nos sociétés bouleversent les valeurs anciennes avec une vitesse jamais atteinte jusqu'ici. Il est evident que ce cinéma là n'existe plus et qu'il faut donc voir ce film comme pouvait le ressentir le public de 1938.Est ce possible?Je pense que non sauf pour les gens nés en 1920 et qui fréquentaient dans leur jeunesse les salles obscures. Cependant, avec de la culture cinématographique on doit pouvoir s'en approcher. Quoi qu'il en soit « Young and innocent » reste un superbe témoignage du début du cinéma anglais parlant et une comédie policière pleine de charme et d'humour. En plus ,on y découvre le talent naissant d'un grand réalisateur. Le travelling final ,bien qu'excessif ,car il part trop à l'extérieur de la salle concernée par l'action ,est justement resté célèbre. Hitchock n'a pas son pareil pour rendre captivante une absence de scénario et uniquement à l'aide de sa mise en scène. Aucun discours,presque pas de fausses pistes et peu de scènes saisissantes en dehors de la voiture qui s'enfonce dans une crevasse souterraine. Par contre ,plein de petits détails croustillants et humoristiques à tout moment qui font que le temps passe vite et comme les gros plans emplis d'émotions arrivent exactement quand il faut,il n'y a plus qu'à saluer le maître. L'indulgence pour la vraisemblance est aussi de rigueur compte tenu du climat cinématographique de l'époque.
Le thème du faux coupable n’est pas nouveau chez Alfred Hitchcock et pourtant, il parvient une fois de plus à nous surprendre et à nous tenir en haleine. Une jeune femme est retrouvée morte, étranglée sur une page. L’homme qui a trouvé le corps est suspecté du crime, il doit alors fuir la police pour parvenir à prouver son innocence. Jeune et Innocent (1937) possède un scénario intelligent, ajoutez à cela, de très beaux décors naturels, dans la campagne anglaise. Un road movie astucieux qui nous laissera cependant sur notre faim, en effet, le final paraît un peu expéditif comparé à tout ce qui a pu se passer précédemment. Les interprétations sont quant à elles excellentes, que ce soit le couple formé par Derrick de Marney & Nova Pilbeam ou l’excellent Edward Rigby et ses fameux tics des yeux !!
Si ce "Jeune et innocent n'est pas le meilleur film d'Hitchcock et que le thème n'était déja plus neuf pour son réalisteut, il n'en demeure pas moins solide et prenant de bout en bout. En effet, on reste captivé par l'ensemble, tant une nouvelle fois la patte de maitre "Hitch" est ici évidente, notamment grâce à son indubitable sens de l'humour, qu'il cultivait tout particulièrement lors de cette période anglaise. Le duo d'acteurs ne fait que renforcer cette impression, apportant grâce à leur jeu cohérent et crédible à un scénario déja bien concu et qui tient la route jusqu'à la dernière image (les 5 dernières minutes sont d'ailleurs particulièrement excellentes.) Mais c'est aussi et enfin l'aspect ambigu et toujours légèrement inquiétant du héros qu'Hitchcock a réussi à rendre le mieux, laissant toujours planer un léger doute quant à qui est vraiment le héros, sans jamais faire autre chose que de la suggestion. Hitchcock mineur donc, possible, mais tout de même du bien bon niveau!
La «direction de spectateurs» d’Alfred Hitchcock produit toujours des œuvres sciemment élaborée mais parfois naïve et superficielle. Les codes qui régissent «To catch a thief» (USA, 1955) par exemple, maintes fois employés dans le cinéma hitchcockien, s’avèrent désuets et infructueux. Pour «Young and Innocent» (Royaume-Unis, 1937), Hitchcock, de son propre aveu, est encore en pleine expérimentation de ses procédés de montage et de syntaxe cinématographique. Un homme est accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis, leit motiv prétexté pour élaborer un système de suspense qui saura «maintenir en haleine» le spectateur. Cet homme essaie donc de prouver son innocence. C’est le moteur clé d’Hitchcock qui permet de justifier toute sa démarche spectaculaire. L’efficacité du découpage hitchcockien tient au fait qu’il ne sur-esthétise jamais ses plans, se concentrant sur l’interaction du plan plutôt que sur sa beauté photogénique. Les cadres se répondent, faisant acte de la maîtrise du montage et de la fonction des images. L’intrigue et son dévoilement cinématographique sont construits de telle façon que le spectateur ne peut que s’inquiéter sur l’issue de l’enquête. Le cinéma relève totalement d’un enjeu spectaculaire. D’ailleurs ce n’est pas tant le dénouement de l’enquête que l’expérience du suspense qui importe. Adjoint par une héroïne naïve, le pseudo-tueur doit s’inculper. Sa quête sera finalement déléguée à cette même jeune fille et à un clochard, seul témoin capable d’identifier le véritable tueur. L’apparition reconnue du tueur à l’écran donne notamment droit à un plan d’une virtuosité inouïe, passant d’un plan d’ensemble à un gros plan exemplaire de la fameuse «direction de spectateurs» d’Hitchcock. La culpabilité toute kafkaïenne qui régit le personnage masculin trouve son application dans la mise en forme du film, de telle façon que «Young and Innocent» sous les aspects d’un film britannique mineur contient les prémisses du grand Hitchcock américain.
Que dire que "Young and Innocent" ? Entre jubilation ou frustration, faites votre choix ! Réalisé durant la fin de période anglaise de Sir Alfred, ce thriller daté de 1937 reprend une fois de plus le thème du faux coupable si cher à la thématique du maître. Bien sûr, son héros est accompagné dans son périple d'une femme au caractère imposant, si bien qu'on a parfois l'impression qu'elle en vient à occuper le rôle principal. Basée sur des éléments très simples, l'intrigue est bien construite, structurée, avec un fil conducteur, des rebondissements et des personnages consistants. Si l'ensemble respire trop le déjà-vu et se révèle irritant sur ce point, on prend tout de même un plaisir certain à suivre cette aventure rythmée sans temps mort. Il faut dire qu'après tant d'oeuvres conçues sur un principe à peine aléatoire, Hitchcock connaît son affaire. Ainsi, il saura faire monter la tension au moment voulu, provoquer les réactions émotionnelles désirées sur le spectateur et conclure son film tel un aboutissement d'un crescendo constant depuis le début. Si millimétré qu'on s'approche de la science exacte ! Oui mais voilà, lorsqu'il s'agit d'une commande accomplie sans grande conviction, le résultat s'en ressent, et ce quelqu'en soit sa réussite. Certains épisodes sont gros comme une maison et le dénouement si peu crédible qu'il peut prêter à sourire. Bon, on ne va pas faire la fine bouche et on saura apprécier quelques séquences remarquables organisées dans un divertissement plus que correct. Il n'apporte rien dans la filmographie du cinéaste à proprement parler, si ce n'est qu'il s'agit d'une preuve supplémentaire de sa maîtrise totale. Sincèrement plaisant.
Caractéristique du cinéma anglais des années trente, Jeune et innocent (1937) est assez fade en raison dune interprétation limite. Autrement, cest un film-poursuite assez plaisant, qui ne fait pas partie des réussites d Hitchcock. Mais impossible de ne pas évoquer la célébrissime séquence finale au cours de laquelle le meurtrier se démasque lui même en perdant son sang froid. La caméra, partie de loin dun plan général anodin et scrutant lentement les invités de la soirée, se rapproche imperceptiblement du batteur noir de lorchestre, avant disoler dans un gros plan un détail qui néchappera pas au spectateur averti : le clignement nerveux de lil gauche. Cest la caméra, et non les héros, qui sapprétaient à quitter la salle bredouille, qui trahit le meurtrier !
Alors qu'il est accusé à tort d'un crime qu'il n'a pas commis, un jeune homme va s'échapper et, tout en étant poursuivi par la police, tout faire pour retrouver le vrai coupable.
Peu avant son départ pour Hollywood, Hitchcock signe ses meilleurs films britanniques (auxquels on peut notamment rajouter Frenzy, qu'il tournera en fin de carrière) dans la période allant de L'homme qui en savait trop jusqu'à La Taverne de la Jamaïque. Il ajuste et trouve son style qui le rendra célèbre au pays de l'oncle Sam dans les années 1940, ici c'est le thème de l'homme innocent accusé à tort que l'on retrouve et qui verra d'abord plusieurs éléments jouer contre lui et trouvera sur son chemin l'aide d'une jeune et belle blonde...
Sans être un Hitchcock vraiment mémorable, c'est tout de même un plaisir que de visionner Jeune et Innocent. Le maitre est plutôt efficace, il fait preuve d'un bon nombre de bonnes idées (le clignement des yeux, quelques touches plus légères etc) et comme souvent, il se moque gentiment de la police et de son incompétence. Finalement, il ne se concentre pas forcément sur l'intrigue mais sur les personnages, leurs relations et des éléments semblant parfois anecdotiques tels les repas de famille ou la fête avec les enfants. Il orchestre tout cela avec brio, mettant bien en avant des moments de vies plus anodins, malgré la dangerosité qui entoure le couple principal.
Derrière la caméra et, tout en gardant son efficacité, il se permet quelques fulgurances de grande qualité à l'image du travelling final lors de la scène de bal. Il nous immerge dans les campagnes anglaises et insiste parfois sur de savoureux détails, montrant les moeurs et coutumes à l'image des repas de famille ou dans le bar lorsqu'il recherche un témoin clé. De belles manières, il met parfois plus en avant ces éléments que des potentiels multiples rebondissements ou fausses pistes et le mélange prend parfaitement, dégageant un réel charme. Devant la caméra, sans être mémorables, les acteurs font plutôt bien le boulot, notamment la jeune et jolie Nova Pilbeam.
Finalement Hitchcock continu dans une certaine lignée et, si on atteint pas la maestria de (entre autres) Les 39 Marches, Jeune et Innocent se révèle plaisant, agréable et orchestré avec un réel brio par un maître qui ne tardera pas à exporter son talent aux USA.
Le thème de l'innocent accusé qui doit prouver son innocence est un thème cher à Hitchcock, exploité plusieurs fois. (La 5e colonne, Le faux Coupable) Bien avant ces films sus-cités, Jeune et innocent reprenait cette trame. Et si ce film est plutôt sympathique, il est moins maîtrisé. Si la réalisation et le suspens si caractéristiques du maître sont déjà bien présents, c'est le scénario trop léger qui fait défaut. L’enquête, si elle reste intéressante, se résume à un voyage d'un point A à un point B pour retrouver une personne ou un objet menant au coupable. La fin est d'ailleurs particulièrement expéditive : le coupable est identifié... et c'est fini ! Bine évidemment, le film est à remettre dans son contexte où les spectateurs n'étaient pas abreuvés de scénario retords et malins des thrillers actuels. Jeune et Innocent est donc un bon film de Hitchcock mais qui accuse maintenant le poids des années et doit être resitué dans son contexte pour l'apprécier à à sa juste valeur. Il mérite en tout cas le coup d’œil pour sa maîtrise formelle d'un réalisateur qui commençait à se faire un nom.