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DarioFulci
103 abonnés
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2,0
Publiée le 26 octobre 2018
La jeunesse d'Ernesto Guevara, son périple et la naissance de sa conscience. Le voyage d'étudiants va se transformer en en voyage révélateur que Walter Salles magnifie avec une objectivité au raz des pâquerettes. Les clichés du road movie initiatique sont tous là, des rencontres opportunes et déterminantes, des évènements, des injustices, des décisions etc. Sauf que l'on parle d'un personnage historique. Et ce "héros" est montré sans aucun recul, avec beaucoup d'emphase et d'empathie. Une scène résume bien le film, lorsque Guevara traverse le fleuve à la nage pour rejoindre les pauvres villageois. Ridicule de démonstration exagérée de l'engagement, évident, du Che. A l'image du film lui-même, qui ne cherche même pas la réalité historique et se contente d'essayer de prouver par A B que Guevara était un mec sympa.
Une formidable histoire de voyage et d'amitié pour un portrait tout en intimisme et en psychologie du Che, loin du guerrier qui vient immédiatement à l'esprit. Superbe.
Après "Dark water" et récemment "Sur la route", ma troisième incursion dans la filmographie de Walter Salles et certainement son oeuvre qui m'a le plus touché. Le road-movie étant le genre cinématographique idéal pour symboliser la prise de conscience d'un protagoniste, le réalisateur brésilien livre ici un film au style très académique mais d'une portée et d'une puissance narrative hors du commun qui revient sur la jeunesse et l'émergence des idées révolutionnaires de l'un des personnages historiques les plus emblématiques du vingtième siècle, Che Guevara. Malgré quelques petites longueurs, un long-métrage porté par sa mise en scène très subtile quoique assez classique et surtout par la magnifique prestation de Gael Garcia Bernal. Un très beau film.
Adapté en partie du livre "Sur la route avec Che Guevara", "Diarios de motocicleta" retrace le long périple à travers l'Amérique du sud que le jeune Ernesto Guevara a accompli en 1952 avec son ami Alberto Granado et qui selon ses dires, l'aura marqué à jamais. En 2004, Walter Salles relève brillamment le défi de cette transposition, s'offrant en outre les services d'un très bon Gael García Bernal. Sa plus grande justesse est sans doute de ne pas avoir enfermé le sujet sous le voile d'une prévisible gravité appuyée. Bien au contraire, le ton est souvent léger et drôle, dans ce qu'il faut considérer non comme une préfiguration des années suivantes, mais avant tout comme un road-movie assez vitaminé. Si le voyage s'avère parfois inégal et se perd en route, celui-ci n'en demeure pas moins très agréable et vivifiant.
Carnets de Voyage est un film qu'on pourrait encore faire aujourd'hui : deux jeunes Argentins aventureux et naïfs qui partent sur une vieille moto faire le tour de leur continent pour y trouver leur voie, c'est l'utopie devenue mainstream d'un périple initiatique en globe-trotter qui est le rêve de beaucoup. On l'a vue et revue : quoi de nouveau ?
Salles ne cherche pas à donner une impression différente de ça, se contentant presque du romanesque afin d'offrir à la fois un roman, un road trip et une échappée. De ces genres, le film a le starter pack et n'en fait rien de précis. Le goût de la découverte, l'espoir, la prise de conscience... c'est de l'art facile. Jusqu'à ce que ça ne soit plus seulement de l'art.
Capable d'une improvisation étonnante et souvent documentaire, le film se pare de toutes les couleurs d'un voyage véritable en n'hésitant pas à se laisser enrichir sans préméditation par l'authenticité des contacts humains.
Ne se présentant comme la biographie de jeunesse du Che que lors d'un bref clin d'œil, il serait réducteur d'en parler comme un starter pack à peine revisité. Pas très réducteur : c'est un film discret, trop télévisuel et aussi peu révolutionnaire que le Che l'était encore à l'époque de son aventure. Mais en s'étant ouvert à la découverte, il est aussi devenu un objet de redécouverte : sans nous dire qui était le Che ni ce qu'il a vécu, il retrace vraiment ses pas et offre une belle expérience de pensée sur ce qu'un tel voyage peut apporter à quelques décennies d'écart.
Superbe nouveau cours d’espagnol, comment ne pas aimé cette belle virée cinématographique en moto sur toute la longitude d’Amérique latine, avec ces paysages qui me parvienne, les vestiges incas du Machu Picchu, que c’était magnifique à voir. La traversée avant la démagogie sociale et marxiste d’Ernesto Guevara, l’Argentine, son pays et point de départ, frontalier avec le Chili, un passage chez l’ancienne civilisation perdue, ensevelie, déterrée, déblayée par les conquistadors espagnols marquant au fer rouge l’histoire du Pérou, et accostant au Vénézuéla. Le carnet de route d’un jeune monsieur qui allait devenir le « Che », révolutionnaire argentin en faveur de la justice sociale à Cuba, un désir et une vocation, pas seulement mais aussi dans tout le continent sud-américain, apprenant le métier de médecin et l’exerçant auprès des populations locales, la rudesse du terrain profond face à la désillusion des promesses gouvernementales. Le basculement vers la politique lui prédestine sans aucun doute au sort funeste, ses nombreux ennemis contre-révolutionnaires appuyés par l’ogre américain via les super-agents de la CIA, spécialisés dans les assassinats d’homme qui fit de l’ombre à leur hégémonie sur la région, l’attendit fermement à son retour de l’euphorie cubaine, l’Argentine🇦🇷Peronienne échappa au communisme mais pas à l’autre dérivé de son histoire.
Walter Salles s’inspire des notes de voyage prise par Ernesto Che Guevara et du livre de son coéquipier Alberto Granado (tous deux étant partis faire un périple à travers l’Amérique Latine), et en réalise cette œuvre : Carnets de voyage (2004), un road movie initiatique pour ses deux jeunes Argentins qui ne seront pas au bout de leurs surprises ! Différences culturelles ou politiques, ils vont découvrir quelque chose auquel ils ne s’attendaient pas, là où le danger d’un tel voyage rôde près d’eux, la malchances et les coups de chances vont s’accumuler tout au long, de pays en pays, avant de trouver leur raison d’être et de se séparer. Pour ce qui est de Che Guevara, il deviendra le mythe que l’on connaît tous ! Belle mise en scène pour Walter Salles, qui nous offre un magnifique voyage aux douces couleurs latines et portés par d’agréables comédiens, avec celui que l’on ne présente plus : Gael García Bernal , ainsi que Rodrigo De la Serna. On est immergé au cœur de cette aventure humaine et on ne lâche pas le film jusqu’à la fin !
L’Enfance d’un Che... Touchant, picaresque et plein de bons sentiments, on ne peut qu'aimer ce film qui comporte pourtant bien des points faibles comme la mise en scène trop académique (un comble quand on raconte la vie d'un révolutionnaire !) et le propos sans nuances. Mais on trouve ici deux qualités essentielles du cinéma depuis ses origines : la grâce et le souffle...
"Carnets de voyage" est un film très intéressant. Dès le début, on nous annonce la couleur, ce n'est pas un film d'action, c'est un fragment de vie de deux personnes et le film tient sa ligne de conduite. Personnellement, j'ai beaucoup aimé ce voyage géographique d'une part qui deviendra par la suite un voyage intérieur. Au delà de l'aura que peut dégager le mythe de Che Guevarra, j'ai eu une envie folle de voyager durant toute la première partie du film. La seconde, plus intimiste, me plait davantage car on lâche la moto pour mettre l'humain au centre du récit. Par moment cela manque un peu de rythme mais c'est un long métrage qui mérite le coup d'oeil notamment pour les sensations et les réflexions qu'il peut nous procurer.
Le récit du trajet en moto à travers le continent sud-américain, d'Argentine au Vénézuela, d'Ernesto "Fuser" Guevara (Gael Garcia Bernal) et Alberto Granado (Rodrigo de la Serna) au début des années 50. Les nombreuses rencontres, les visages, les lieux traversés de Valparaiso au Macchu Piccu en passant par l'Atacama ou l'Amazonie péruvienne sont autant d'appels à prendre la route. L'amitié entre les deux compagnons et leur complémentarité rendent le périple passionnant. Et bien entendu, comme tout voyage initiatique, Diarios de Motocicleta ne se contente pas de montrer des paysages photogéniques mais également les inégalités et les injustices de la civilisation sud-américaine, indivisible et unique depuis le Mexique jusqu'au détroit de Magellan, qui influeront dans la construction de la pensée de ce jeune étudiant en médecine passionné, idéaliste et généreux., le futur Che Guevara.
Carnets De Voyage de Walter Salles aurait lui aussi - avec Old Boy, La Mauvaise Education et La Vie Est Un Miracle - pu gagner la palme d'or au festival de Cannes 2004 finalement descernée à ce con de Michael Moore. En tout cas, son film est une pure merveille retraçant le voyage de deux êtres partageant les mêmes ambitions sans la moindre scène spectaculaire comme il l'est signalé au début. Mais même si Carnets De Voyage ne contient pas de scène spectaculaire, il l'est tout de même dans son fond, c'est à dire dans son histoire et dans son déroulement qui nous permet de voyager avec Ernesto et Alberto à travers le Perou ou encore le Chilie où ils vont marquer le coeur des gens de chaque endroit où ils vont passer comme ils vont marquer le coeur des spectateurs infiniment touchés par leur périple. Gael Garcia Bernal est vraiment un jeune talent très prometteur tout comme l'autre qui tient le rôle d'Alberto avec le naturel nécessaire pour nous faire croire à son personnage. Quant à Walter Salles, sa mise en scène est vraiment extraordinaire grâce à une caméra portée souvent utilisée pour nous placer dans la tête des personnages nous faisant alors découvrir des personnages plein d'humanité qui découvrent un monde inhumain et injuste. Des injustices qui, à la toute fin, vont révolter le jeune Guevarra pour ensuite devenir ce que tout le monde connaît de lui: un révolutionnaire cubain. La partie la plus marquante du film est sans doute celle au Pérou où ils vont aider durant plus de trois semaines des lépreux qui leur seront éternellement reconnaissant et dont la séparation est très émouvante. D'ailleurs, l'humanité des deux protagonistes est très bien symbolisée au moment où ils refusent de mettre des gants pour toucher les lépreux et lorsque Ernesto traverse la rivière à la nage pour aller les voir lors de son anniversaire. Magistral !!! En esperant que le Dark Water de Walter Salles atteigne la même qualité que Carnets De Voyage, ce qui est peu probable en soi...
Un film très intéressant qui permet d'apprendre davantage sur les personnages. Les acteurs optent pour un jeu plutôt naturel. La partition musicale de Gustavo Santaolalla est un vrai régal. A voir.
A travers des fragments du récit d'Ernesto Guevara illustrés par une belle réalisation, on retrouve les sources de son engagement politique. Intéressant mais manquant un peu de relief.
Gael Garcia Bernal est la révélation de l'année. Dans ces Carnets de voyage, tout comme dans la MAuvaise éducation, il montre qu'il possède bien tout le talent qui ressortait de ses prestations dans Y tu mama tambien, Amores perros ou encore El crimen del Padre Amaro. Accompagné de Rodrigo de La Serna, acteur tout aussi talentueux, et d'une vieile Norton en décomposition, il va découvrir à travers ce voyage initiatique dans toute l'Amérique Latine, des vies, des peuples, des histoires toutes différentes les unes des autres, et toutes plus fortes les unes que les autres. Ce film magnifique qui retrace le premier voyage d'un futur Che nous permet de vivre une expèrience fabuleuse, dans des endroits fantastiques. Certainement l'un des plus beaux films de ce nouveau siècle.