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    L'Echine du diable
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    3,4
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    179 critiques spectateurs

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    Surfeurfou974
    Surfeurfou974

    10 abonnés 265 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 juillet 2022
    Beaucoup de déception pour ce film parce que il était très attendu et que j’avais eu de très bons échos, il n’y a pas vraiment de suspense, pas vraiment de sous texte politique, pas vraiment de vengeance et de créature démoniaque, il ne fait pas peur à aucun moment, c’est comme l’écoulement lent d’une tristesse infinie… le film me laisse sur ma faim, j’ai même pas réussi à trouver un sens au titre
    Dark0Whale
    Dark0Whale

    10 abonnés 253 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 février 2022
    Dernier film de Guillermo Del Toro que je n'avais pas vu.

    J'ai eu l'opportunité de le voir en remastériser, donc je ne sais pas ce qui change par rapport à la version d'origine.

    C'est un huis clos très efficace. Les acteurs dont notamment les enfants jouent bien malgré la difficulté du propos spoiler: (la guerre civile espagnol, un fantôme...)
    , ce qui nous immerge dans cette orphelinat sans difficulté.

    Même si on peut constater que le budget n'était pas mirobolant, le film possède une ambiance, une atmosphère très réussite avec des moments de tension important.
    Un point fort est aussi les décors, formidablement réussi avec une réalisation qui les met en valeur.

    Je vous le conseille fortement, on trouve la patte de ce réalisateur que j'apprécie fortement.
    Sans être son meilleur film, il est tout de même, un très bon film.
    Sosa
    Sosa

    9 abonnés 370 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 octobre 2021
    Alors je vois ce que ça voulait faire mais cela ne marche pas avec moi.

    Ok imagine qu'il y a une guerre dans le pays mais on ne sait pas vraiment laquelle si on ne lit pas le synopsis du film, il n'est fait aucune mention de qui sont les acteurs de cette guerre.
    Au vue des voitures, j'imagine que cela ce passe entre 1920 et 1935, guerre civil en Espagne ?
    Le contexte historique n'est pas très net.

    Je n'ai pas réellement compris qui était les gardiens des enfants hormis qu'ils sont trois, que la femme estropier et veuve d'une espèce de révolutionnaire, que l'homme est un argentin et le jeune homme, un ancien soldat.


    De plus, "L'échine du diable" étant de Guillermo Del Toro je m'attendais à voir des monstre fascinant de part leurs physique, ici seul l'homme est un monstre et cela ne m'a pas vraiment ému.

    "Si tu Entretien ton vice, tu cours à ta perte".

    Bon après j'ai vu ce film dans de mauvaises conditions, des gens toussaient dans mon dos et j'ai eu le nez qui coulait.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 480 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 octobre 2021
    Nous sommes en 1939 et la guerre civile espagnole touche à sa fin sanglante. Carlos dix ans fils orphelin d'un républicain assassiné est laissé par son tuteur dans un orphelinat isolé pour garçons. L'école est démunie elle arrive à peine à fournir de la nourriture aux enfants mais la directrice Carmen et le docteur Casares font de leur mieux pour les enfants. C'est un film magnifique absolument passionnant du début à sa fin. Le paysage poussiéreux et isolé est un fantôme en soi et la menace constante de la violence de la guerre des brutes et bien sûr du traître Jacinto qui donne à ce film une atmosphère implacable de tension et d'effroi. Le jeu des acteurs est superbe tant chez les enfants que chez les adultes. Federico Luppi dans le rôle du Dr Casares est superbe nous offrant un véritable héros un gentleman de classe et de compassion. Eduardo Noriega est parfait dans le rôle de l'ignoble Jacinto que l'on méprise de plus en plus au fur et à mesure que l'histoire avance. Il ne s'agit pas seulement d'une histoire de fantômes bien que le personnage de Santi soit central et essentiel à tout ce qui se passe. C'est une histoire d'amour et d'honneur mais aussi d'horreur et de ruine. C'est une histoire de passage à l'âge adulte et un drame pour adultes qui parvient également à être effrayant quand il le veut. Si Guillermo del Toro a réalisé un seul chef-d'œuvre c'est bien L'Echine du diable et cinq étoiles pour cette épopée belle et envoûtante...
    konika0
    konika0

    26 abonnés 778 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 septembre 2021
    ¡No pasarán!
    L’Echine du Diable est le troisième film de del Toro. Il vient après le très moyen Mimic (souvenir d’époque à confirmer) et se montre plus ambitieux tant dans la mise en scène que dans le fond.
    Nous sommes quelque part en Espagne, en Castille probablement, pendant la guerre civile. Le jeune Carlos a perdu ses parents et il est placé dans un orphelinat géré par des opposants au franquisme. Dans les sous-sols, un trésor et un fantôme vont entraîner vengeance et convoitise. Le sous-sol, c’est le non-dit, ce qu’on cache, le passé qui ne passe pas vraiment, l’obscurité inquiétante, la boite sombre dans laquelle il vaut mieux ne pas mettre la main. En somme, le sous-sol, c’est la conscience. Et cette conscience espagnole, si tant est qu’elle existe à cet échelon, cette conscience donc est partagée, tiraillée, remise en question. Elle connaît l’ennemi commun à tous mais peine à le définir comme tel. Au casting de ce drame fantastique, il y a donc des résistants catholiques, des communistes d’ici, des communistes d’ailleurs issus des brigades internationales, du petit fasciste, des opportunistes, des gens de foi et des athées, de l’uniforme et des guenilles. Et au milieu de tout ça, des gosses hantés par la mort de l’un d’entre eux. A la mise en scène, tout est subtilité et on alterne constamment entre la dimension tragique des évènements à l’image réaliste et leur caractère fantastique au ton plus évanescent. La menace sourde de la guerre pèse sur l’institution jusqu’à la déflagration finale, magnifique séquence de western. A l’interprétation, c’est un sans faute et on remarquera en particulier la prestation parfaite de Federico Luppi. La seule pointe de regret concernera peut-être les rendus des CGI, pas toujours convaincants et finalement assez datés. Pour le reste, c’est un grand drame historique que l’on tient là, témoin d’une histoire personnelle et collective toujours problématique en Espagne et reflet d’une mémoire complexe à définir.
    Pascal
    Pascal

    157 abonnés 1 625 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 juillet 2021
    Voilà le premier film de guillemo del toro, mexicain venu en Espagne pour le réaliser. Parfaitement filmé et réalisé, le film souffre d'une faiblesse scénaristique qui se manifeste surtout dans la première partie. La seconde partie de l'échine du diable est nettement mieux réussie. On retrouve la façon de filmer de jean-pierre Jeunet. Les amateurs de films effrayants en seront pour leur frais, mais pour moi ce fût une qualité. Del Toro réalisera un peu plus tard son chef-d'oeuvre " le labyrinthe de paon" un peu inspiré par l'échine du diable. Les amateurs de Del Toro, ne le manqueront pas, même si cette echine du diable, est très tres largement inférieure au" labyrinthe de pan", unique film de ce réalisateur que j'aie trouvé vraiment exceptionnel.
    mistermyster
    mistermyster

    56 abonnés 1 260 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 novembre 2020
    Il y a toujours chez ce réalisateur l'envie de nous transporter dans son univers, portée par de la poésie, comme le professeur qui la récite, mais aussi la réalité, la laideur de la guerre. Il y a toujours opposition entre ces deux mondes, entre l'innocence et le mal, ici les enfants que la vie n'a pas épargnés, et les hommes opportunistes, violents et cupides. On flirte toujours dans plusieurs univers, mi drame, mi fantastique, mi humain, mi décharné, et toujours la cruauté, plus que la violence, la cruauté humaine qui trouve son chemin. Elle nous ai montré sans complaisance, brut, ignoble et sans grandeur. Les enfants, qui pour survivre devront eux aussi se montrer cruels, comme si la vie était ainsi, que les hommes n'avaient pas d'autres choix que de choisir le mauvais chemin. Comme cet amour, sincère que le professeur porte à cette femme, infirme, mais qui se laisse aller dans les bras d'un jeune opportuniste, elle préfère la chaire, facilité, plutôt que de se laisser porter par des sentiments profonds et nobles. Toujours cet ambiguïté. Du beau cinéma, avec un réel style, poétique, envoutant et dérangeant.
    maxime ...
    maxime ...

    235 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 août 2020
    Je n'imaginais pas que ma découverte de Pacific Rim allait à ce point me pousser vers le cinéma de Guillermo Del Toro. Après avoir donné une nouvelle chance à Hellboy, pour le meilleur, voilà que l'opportunité de voire L’Échine du Diable s'offre à moi aujourd’hui, un peu par hasard ... Curieux non ?

    Enfin bref, pour en revenir à ce dernier, pour une première ce fut quelque chose ! Déjà, je n'ai fais que me remémorer le fantastique Labyrinthe de Pan, le Chef d'Oeuvre de ce même réalisateur. L’Échine du Diable possède quelques points communs avec celui-ci. Comme-ci ce dernier était une esquisse du second. Toutefois, je me dois de nuancé cette dernière phrase, il est certain que les points de comparaison sont nombreux, les deux films possèdent une atmosphère similaire mais ils sont néanmoins dissociables sur leur rendus. D'ailleurs peu importe ...

    Pour me recentré sur ce film et cesser le jeu ridicule des oppositions il serait primordial de débuter par son écriture somme toute des plus somptueuse. L'histoire qui est raconté puise dans les références nombreuses de Del Toro, j'y ai pour ma pars beaucoup aimé celle faite à Louis Malle dont on sent les effets même sans trop connaitre l'historique des citations. Il n'y a pas de manichéisme dans L’Échine du Diable. Le Mal est pourtant bien identifié et caractérisé ( comme pour Vidal ... ). spoiler: Jacinto en est une incarnation très perturbante. Son sadisme triste reflète ses troubles, son tourment, Del Toro ne le juge pas mais n'en fait pas une victime par défaut. Il est un Bourreau, il reste un Bourreau. Aucune pitié pour celui qui en est dénué.
    Cette histoire retourne le ventre, la tragédie frappe violemment et n'épargne personne. Son final accentue la détresse et ne calme aucune fureur ... Visuellement c'est un tour de force qui ne fait qu'entrée en connexion avec sa composante. La caméra est proche de ses personnages. Cela reflète très bien son procédé, la proximité dans cette errance, les affres de la Guerre résonne d’autant plus. Ce cadre est important, primordial, on ne fait que l'entrevoir mais il s'agit bien là du spectre qui rode et qui scelle le sort de ces habitants.

    J'ai mentionné l'antagoniste plus haut dans cette critique, les héros de ce conte macabre sont eux aussi à mentionnés. On s'attache immédiatement à ces gosses mais aussi à l'entourage de ces derniers. Les disputes et jeux d'enfants pas forcement bien intentionnés sont de suite vu avec le regard de la tendresse et de la rudesse dans laquelle ces jeunes gens sont plongés. La scène du repas et de la punition parle en ce sens.

    Les acteurs sont formidables je dois dire. Des plus expérimentés au novices, la prestation collective est à soulignés et donne tout ce charme à un film pourtant très âpre. Je me réfère une nouvelle fois à ce final, juste et éreintant, magnifié par ce casting, pour le coup les plus petits surtout !

    L’Échine du Diable à donc été une découverte. Le Labyrinthe de Pan vu dans mon adolescence ayant été un long-métrage qui a tant compté pour moi, il y'a dans cette première visite paradoxalement déjà un peu de nostalgie comme ci je le connaissais depuis X temps. Un film qui m'a fait forte impression, qui m'a bouleversé et qui me donne l'envie de voir les autres films du Mexicain. Ou de les revoir ...
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    525 abonnés 948 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 mai 2020
    On le connait moins que son petit frère Le Labyrinthe de Pan, pourtant L'Échine du Diable pose les jalons que ne manquera pas de suivre le classique de Guillermo Del Toro. L'Histoire de l'Espagne comme incubateur d'une fable fantastico-gothique, doublée d'une parabole édifiante sur la fin de l'enfance. Le cinéaste mexicain frappe fort parce qu'il tient une ligne liant le réel au féérique et il le fait sans jamais céder aux travers à base de jump scares faciles et de manichéisme pompier. Ne comptez pas sur le film pour ménager ses personnages, surtout les plus jeunes. Ils sont les premières victimes de la Guerre Civile et du cloaque Franquiste, dont les ombres planent sur tout le film (remarquable métaphore de l'obus, menace frontale, sourde et constante).
    Les stigmates du déchirement social est transposé dans l'univers lugubre mais empreint d'une certaine magie que Del Toro développe pendant 1h50. L'Échine du Diable rappelle auxquels on tient le plus sont généralement ceux qui nous sont les plus familiers : spectre du conflit, présence fantasmatique des morts, cruauté humaine planquée au fond des eaux ou derrière les regards avides ou phallocrates. Jouant avec les idées reçues, le film n'est jamais plus effrayant qu'en plein jour, quand les masques tombent sous le soleil écrasant. Soyez rassurés, vous aurez également peur la nuit, lorsque les traumas et secrets remontent à la surface. Les morts ne sont terrifiants qu'au regard des crimes auxquels ils sont liés. Ce sont bien les actes auxquels se livrent les vivants qui hantent les esprits.
    Dans la carrière de Del Toro, ce troisième long-métrage est d'importance comparable à ces opus les plus célébrés, puisqu'il est peut-être le premier à avoir su condenser toutes ses forces en tant que (grand) conteur. Le style véloce mais précis, le récit métaphorique, le mélange de fiction teinté de réalisme, d'effets pratiques et de d'images de synthèse, de tendresse et de dureté, d'ombre et la lumière. Tout était là, en germe.
    Xavier D
    Xavier D

    59 abonnés 1 062 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 janvier 2020
    Un petit drame fantastique d'épouvante sous le soleil espagnol de Guillermo Del Toro. Un orphelinat catholique troublé par un passé douteux hanté et par la guerre civile d'Espagne où sont réfugier des enfants, une prof, un médecin et un couple où Eduardo Nogeria, parfait, un ancien petit orphelinat, alors victime de son passer cherche à se venger ou à se repentir, ou chercher l'or. Toujours entre poésie et horreur, le cinéaste s'affairait déjà à son idéal du cinéma. Triste, étrange, frissonnant, sanglant, poétique.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 7 janvier 2020
    Un peu déçue mais je reste intéressée par l'univers de Guillermo Del Toro parce qu'il y a de l'intensité et de la beauté dans les images.(Le labyrinthe de Pan reste son chef-d'oeuvre absolu.) Les enfants sont émouvants et Del Toro dénonce toujours le sort réservé aux plus faibles. J'aime l'absence de mièvrerie de ses films. Cet orphelinat situé dans le désert est le théâtre d'une sorte de western, l'ambiance est prenante comme toujours.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 133 abonnés 5 096 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 novembre 2019
    Un enfant mort, une bombe et la guerre d’Espagne. Il y a quelque chose en trop ...
    On comprend bien qu’il y a une guerre aussi dans les sous sol mais j’ai du mal à être captivé et le fantôme qui n’apparaît que sporadiquement ne fait pas tellement avancer l’action.
    Déçu.
    Claude DL
    Claude DL

    86 abonnés 1 671 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 novembre 2019
    Dans le genre film fantastique sanguinolant, pas mal, sans plus, surtout la première moitié. Les bains de sang de la seconde moitié ternissent un peu le propos par leur gratuité, mais on doit reconnaitre une narration de qualité, ainsi qu'une photo avec des cadrages et des couleurs au top. Les allusions à la guerre civile espagnole ont paru ici très secondaires.
    MaCultureGeek
    MaCultureGeek

    1 078 abonnés 1 224 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 janvier 2019
    Troisième Guillermo Del Toro, L'Echine du diable est le premier à nous montrer ce dont le réalisateur est vraiment capable, signant là le premier grand film de sa carrière. Sorti de l'absence de budget de Cronos et du manque de contrôle sur son oeuvre de Mimic, il peut enfin s'exprimer et s'épanouir sur sa première histoire véritablement personnelle, porteuse de ses thématiques habituelles qu'il développe librement au sein de sa culture natale.

    Et si Mimic avait été réajusté par le succès de Blade 2, c'est Le Labyrinthe de Pan qui fait écho à L'Echine du Diable dans la carrière de l'auteur, qui n'a eu de cesse depuis d'exceller dans ces fameuses thématiques touchant au fantastique, aux contes, à l'enfance face au danger, ici la guerre, et qui se sauvera par son imagination débordante et son innocence propice au pardon (pas sûr que le pardon s'applique à cette fin brutale), quitte à rester bloquer à vie dans ses rêves (Pan, bonjour).

    Et si l'on pouvait croire que la menace viendrait des fantômes, il semblait évident, au commencement du film, que c'était une diversion pour cacher le véritable antagoniste de l'oeuvre : il ne peut y avoir d'enfant mauvais comme méchant d'un film de Del Toro, c'est physiquement impossible. Aussi vrai qu'un Tarantino ne peut se produire sans avoir gaspillé des litres de faux-sang, l'enfant selon Del Toro est sauveur (la bande d'orphelins de ce film) ou sauvé (Mako Mori dans Pacific Rim), héros ou victime. Il ne peut être le véritable méchant de l'intrigue, et sera toujours l'objet d'une dissimulation du véritable antagoniste, adulte monstrueux ou simplement en lien avec la guerre (mercenaire, soldat, prince), qui l'a perverti.

    Leur portrait est d'ailleurs très souvent manichéen, stéréotypé (voir le beau-père du Labyrinthe de Pan), là où L'Echine du diable parvenait à nous dépeindre une vision très nuancée du personnage d'Edurado Noriega, certes pervers et manipulateur mais suffisamment humain (dans toute la faiblesse que cela sous-entend) pour commettre des erreurs qui le rendront justement le bad guy de l'histoire, violent et injuste, objet de la haine du spectateur et de sa surprise lorsqu'il comprendra que la figure du beau-gosse hispanique sera finalement l'interprète de la pourriture de l'histoire, si laid intérieurement qu'il serait capable de tuer des gosses pour des lingots d'or brûlés.

    Une profondeur de personnalité qu'on retrouve dans quasiment tous les personnages présents à l'écran (et qui ont un rôle décent dans l'intrigue); entre la pauvre veuve en quête de tendresse et cette figure paternelle frustrée par son impuissance sexuelle, deux meneurs d'intrigue desquels découlent toute une ribambelle de personnalités juvéniles de moins en moins caricaturales à mesure qu'avance le film, l'on sera forcé de reconnaître un gouffre entre cette oeuvre et ses deux films précédents.

    Que s'est-il passé pour que Del Toro maîtrise à ce point son écriture, lui qui ne brillait auparavant que par son style visuel (encore que Cronos viendrait presque me faire dire le contraire)? Parce qu'en plus d'une écriture très convenable (bien que le scénario sera finalement trop simple, il est vrai), L'Echine du diable brille aussi et surtout par sa magnifique photographie, alternance sublime de couleurs chaudes et de moments de sueurs froides, représentation désespérée des répercussions causées par la guerre sur le paysage, les hommes, les âmes.

    On se surprendra à frissonner quelques fois, à tomber complètement dans l'oeuvre, à se voir happer par elle; ne vous attendez pas, comme pour Crimson Peak, à un film d'horreur. L'Echine du diable n'a de sens qu'en le prenant en tant qu'expérience visuelle dramatique teintée d'horreur et de fantastique, dont le but n'est pas le sursaut absolu mais plus l'attachement à ses personnages, à son intrigue, au passé de chacun, à cette volonté de déceler tous les éléments de l'énigme pour enfin comprendre les enjeux qui se déroulent dans cet orphelinat si particulier, miroir brisé de ce que pouvaient être ces braves gens avant la venue de la guerre.

    Il n'y a pas de mauvaise personne dans L'Echine du diable, juste de mauvaises réactions conduisant à des comportements affreux. La fin, émouvante, conclura avec virtuosité la beauté du spectacle, peut-être un poil trop simpliste dans son déroulé et son intrigue pour atteindre la note supérieure. Un grand film cependant, qui donne de grands espoirs pour les films suivants de l'artiste. Et c'est en les connaissant qu'on se réjouit d'avoir vécu à l'époque de réalisateurs tels que Guillermo Del Toro.
    Audrey L
    Audrey L

    627 abonnés 2 580 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 juin 2018
    Une intrigue qui se tient, sans l'aide d'aucun raccourci ou facilité, dont le final répond parfaitement à la question du film : "Qu'est-ce qu'un fantôme ?". Une réponse mêlée de philosophie, d'humanisme et d'un regard d'enfant inimitable, L'Echine du Diable tient ses promesses. On regrette seulement la longueur du film qui compte quelques temps morts, et des effets spéciaux pas toujours au point (les explosions sont à revoir). Autrement, certaines scènes sont glauques à souhait (l'explication du syndrome de " l'échine du Diable " et ce qu'en fait le vieil homme est effroyable, et "Santi" est très réussi). Les enfants jouent bien, les dialogues ne sont pas trop copieux pour nous concentrer sur un silence parfois pesant, et quelques sursauts sont à prévoir. L'alliance des enfants vivants et spoiler: de Santi pour faire tomber le satané meurtrier de ce dernier
    est une bonne idée pour dédramatiser les peurs enfantines des revenants. Même si on évitera bien entendu de mettre un jeune public devant ce film... Guillermo Del Toro est dans le registre des peurs à niveau d'enfants, dans une ambiance sombre qui est réussie, et la fin se veut intelligente et visuellement bien construite.
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