Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
fabrice d.
26 abonnés
1 508 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 21 septembre 2023
C'est un bon film de G. Del Toro, un spécialiste des films fantastiques et d'horreur. Ici on plonge plutôt dans un huis clos, un orphelinat où un fantôme tout jeune vient de faire son apparition. C'est donc un film à suspense teinté d'une petite touche de fantastique. Les lumières sont belles, avec de beaux paysages de pampa. Et les acteurs sont bons, à noter le rôle de Marisa Paredes, une des actrices de Almodovar.
Le seul gros point noir de ce film viendra d'un scénario beaucoup trop conventionnel pour réellement nous surprendre. Néanmoins, en véritable maestro de la mise en scène, Guillermo Del Toro nous fera oublier ce défaut pour nous focaliser sur une ambiance digne de ce nom et des personnages très bien brossés.
Pour son deuxième long-métrage, Guillermo del Toro continue son petit bonhomme de chemin, qu'il avait commencé avec son premier film, « Cronos », dans le monde du fantastique et de l'horreur. Cette fois-ci, il place son histoire au temps de la guerre civile espagnole. Il réitérera d'ailleurs cette expérience avec l'un de ses films les plus connus, « Le Labyrinthe de Pan ». La totalité du récit se déroule dans un camp où quelques adultes s'occupent d'enfants abandonnés ou orphelins. Et dans ce camp semble résider un esprit qui hanterait les lieux. Avec ses allures de huis-clôt et son fantôme qui rôde, ce récit lorgne pas mal vers le genre de l'horreur, comme l'aime son auteur. En revanche, le côté fantastique se fait un peu moins sentir. Mais cela n'empêche en rien la qualité d'écriture de l'histoire. Le cinéaste mexicain n'offre pas ici son scénario le plus intéressant ni le plus dense mais il est tout de même assez intéressant à suivre. Déjà plus que son précédent film. La direction des acteurs est également à féliciter car ce n'est pas toujours facile de regrouper plusieurs enfants dans le même film et de réussir à tous les faire jouer convenablement. De plus, les effets spéciaux sont bons. Bref, ce film regroupe certaines qualités mais encore une fois, comme dans « Cronos », il manque à l'histoire cette petite dose de folie qui pourrait faire de ce film un vrai bon film. Guillermo del Toro s'en sort une nouvelle fois bien avec ce deuxième film, on constate même une amélioration par rapport à son premier film mais on le sait, il est capable de faire mieux.
Film absolument brillant où Guillermo Del Toro faisait déjà preuve d'un grand talent bien avant le "Labyrinthe de pan". Son sens du cadrage et la beauté visuel du film se marie parfaitement pour donner un film éminemment personnel qui brasse les genres avec bonheur, cela va du film de fantôme, au film de guerre en passant par le drame le tout sous fond de guerre civile Espagnol. On ne pas non plus oublier le côté poétique du film qui puisse dans les images une force assez rare.
Une fois de plus, Guillermo del Toro démontre son génie de la mise en scène, tout en métaphore. Le scénario mêlant fantastique et évocation historique n'est toutefois pas exempt de défaut vers la fin, un peu trop attendu et simple. "L'échine du diable" est un film cérébral se servant du cinéma fantastique pour parler d'histoire, ou seul le sens de l'image parle. Un film brillant par l'un des meilleus metteur en scène actuelle mais pas aussi abouti que "Le labyrinthe de Pan".
Je continue tranquillement à regarder la filmographie de Del Toro, et ce qu'on peut dire c'est qu'il a un sens de la mise en scène plutôt efficace, soignée, qui installe une ambiance vraiment intéressante, même si pas très effrayante. Le film fait beaucoup penser au Labyrinthe de Pan, même époque de guerre en Espagne, l'aspect reclus du pensionnat, un(e) gamin(e) à qui il arrive des choses fantastiques et qui rencontre un être mystérieux, les adultes qui sont plutôt des salauds etc. Je pense que L'Echine du diable en est même le stade embryonnaire tant les ressemblances sont troublantes. Et ce n'est pas pour me déplaire, même si évidemment c'est moins bien que Le Labyrinthe de Pan. En tous cas on a ce pensionnat qui vit, qui a ses secrets et ses mystères comme cette fameuse bombe qui n'a pas explosé au milieu de la cour, un secret étrange... Ce qui est bien c'est que les personnages existent, même le "méchant", mais surtout on a un groupe de gamins avec un chef, le nouveau qui doit faire ses preuves etc. Pour un peu on se croirait presque dans les 400 coups. Et toujours la guerre des adultes opposée à la vie des enfants. Je crois que j'ai bien aimé cet événement qui relance le film vers les 3/4, même si ce n'est pas "ouf dingue" ça amène à s'émouvoir du sort des personnages. Tout ça donne un film sympa, pas excellent, mais tout à fait regardable, même si Del Toro a fait mieux.
13 706 abonnés
12 423 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 9 juillet 2009
Saluè unanimement par la critique en 2002, on peut considèrer "L'èchine du diable" comme un brouillon du remarquable "Labyrinthe de Pan! Solide spècialiste du film fantastique, Guillermo Del Toro rèalise un film de fantômes à huis clos produit par Pedro Almodóvar, divertissant, savamment dosè et tendu! Leurs apparitions sont, en tout cas, suffisamment courtes et furtives pour permettre au spectateur de les redouter, les craindre avec angoisse! Certes les deux adultes (Marisa Paredes et Federico Luppi) encombrent le rècit avec quelques petits problèmes de rythme mais au final la lutte pour la survie de quelques gamins dèpaillès est intense avec son atmosphère à la fois terrifiante et poètique..
Doté d'une bonne réalisation, "L'Echine du diable" marque aussi par un scénario solide s'appuyant sur une époque spécifique de l'histoire. De plus, les acteurs sont plutôt convainquants dans leurs personnages. Néanmoins, le final laisse perplexe et le rythme du film peine parfois à bien captiver le spectateur. En conclusion, c'est un bon divertissement, plaisant et intéressant mais sans plus.
A la question : "qu'est qu'un fantome ?" Voici la réponse de Guillermo Del Toro : L'Echine du Diable, un croisement entre film d'auteur (le film est d'ailleurs produit par Almodovar) et film fantastique. Dans une Espagne tiraillée par deux camps, les rouges communistes, et les Franquistes (mais le combat ne se résume pas qu'à cela, Del Toro nous montre quelque chose de bien plus complexe), un enfant que la guerre a rendu orphelin va se retrouver dans un orphelinat, perdu dans le desert espagnole, entouré de nouveaux amis (et d'ennemis), joliement interprétés par des talentueux jeunes acteurs (sans oublier Eduardo Norriega). L'echine du diable fait peur, mais pas à cause d'une musique qui deviendrait plus forte, pour nous faire sursauter, mais parceque le réalisateur a sû trouver les plans qui nous donneraient la chaire de poule ! Et dilue au fur à mesure une ambiance morbide (avec de beaux effets numériques, emprunt d'un mystisisme profond), qui nous mènera pourtant à réévaluer notre jugement, à propos de qui il faut avoir le plus peur ! Est-ce de la Guerre ? Est-ce de "celui qui soupir" ? Ou bien ? Ou bien ...
D'habitude, Guillermo Del Toro réalise de meilleurs films que celui-ci, à mon humble avis. Le film mise beaucoup sur l'ambiance, mais la mayonnaise a mal pris à mon goût à cause de la lenteur générale. Un film qui aurait pu être bon, malheureusement.
4 546 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 6 octobre 2021
Nous sommes en 1939 et la guerre civile espagnole touche à sa fin sanglante. Carlos dix ans fils orphelin d'un républicain assassiné est laissé par son tuteur dans un orphelinat isolé pour garçons. L'école est démunie elle arrive à peine à fournir de la nourriture aux enfants mais la directrice Carmen et le docteur Casares font de leur mieux pour les enfants. C'est un film magnifique absolument passionnant du début à sa fin. Le paysage poussiéreux et isolé est un fantôme en soi et la menace constante de la violence de la guerre des brutes et bien sûr du traître Jacinto qui donne à ce film une atmosphère implacable de tension et d'effroi. Le jeu des acteurs est superbe tant chez les enfants que chez les adultes. Federico Luppi dans le rôle du Dr Casares est superbe nous offrant un véritable héros un gentleman de classe et de compassion. Eduardo Noriega est parfait dans le rôle de l'ignoble Jacinto que l'on méprise de plus en plus au fur et à mesure que l'histoire avance. Il ne s'agit pas seulement d'une histoire de fantômes bien que le personnage de Santi soit central et essentiel à tout ce qui se passe. C'est une histoire d'amour et d'honneur mais aussi d'horreur et de ruine. C'est une histoire de passage à l'âge adulte et un drame pour adultes qui parvient également à être effrayant quand il le veut. Si Guillermo del Toro a réalisé un seul chef-d'œuvre c'est bien L'Echine du diable et cinq étoiles pour cette épopée belle et envoûtante...
A mi-chemin entre le conte pour enfants, le film d'horreur et le drame social sur la guerre civile Espagnole, l'ingénieux metteur en scène méxicain en tire un film sombre et cruel mélé à de sublimes images de l'ancienne Espagne, de ses couleurs ensoleillés, et de l'univers glauque d'un orphelnat habité par un mysterieux fantôme... et qui n'est pas loin de connaître de nombreux évènements imprevisibles.
Terrifiant, prenant, visuellement abouti, juste morale... Un véritable chef d'oeuvre.
"L'Echine du Diable" est une oeuvre à mi-chemin entre le fantastique et l'historique (comme ça sera le cas pour le "Labyrinthe de Pan") qui réussira à monter en intensité après un démarrage longuet, charmant mais longuet. Il faut dire que l'image est belle, les costumes et les décors réussis, soutenant le début de suspense qui débouchera sur la 2ème moitié du film, puissante et violente. Le scénario est globalement bien fichu, de nombreux détails à priori anodins auront leur importance et expliqueront bien des choses au fur et à mesure de l'intrigue. La distribution quant à elle est correcte, mais c'est surtout Eduardo Noriega qui se révèlera sur la fin du film. Marquant.
Un bon film vendu comme un film d'épouvante, mais qui au final se rapproche plus du film historique tant la guerre civile Espagnole est formidablement bien dépeinte, et tant l'atmosphère fantastique/épouvante passe au second plan, ne faisant jamais vraiment peur !