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bobmorane63
197 abonnés
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3,0
Publiée le 2 décembre 2013
Un film réalisé en 1970 par Martin Ritt en ayant vu de bonnes choses mais en même temps souffrant de quelques longueurs par sa durée !! Tout commence bien avec une introduction sans parole durant 10 minutes ou quatre mineurs font exploser l'exploitation ou ils travaillent. Les dialogues commencent après par un arriviste arrivant en Pennsylvanie provoquant une bagarre à un jeux de poker. L'homme en question est un détective envoyé par la police pour infiltrer le milieu des travailleurs en cherchant les coupables et le but exact. Les acteurs sont bons comme Richard Harris ou Sean Connery qui a un role inhabituelle qui le change des James Bond tourné auparavant. La musique avec un ton Irlandais est magnifique, il y a de belles images mais voila, ce long métrage est lent dans sa construction, l'intrigue ne va pas assez vite d'où mon ennuie sur certains passages, notamment la deuxième partie. Par contre, il y a une chose que j'ai trouvé bien, les 2/3 discours du curé des lieux qui faisait sa messe indiquant les péchés capitaux d'où certains gènes dans le regard de quelques uns.
Un grand bonheur. Des films comme cela je veux bien en voir deux par jour. Il est parfait,très peu bavard et pourtant tout ce qui est dit est essentiel ,même le jeu des questions- réponses bêtes évoque magnifiquement les temps amoureux. Ritt est un vrai cinéaste social qui montre plus qu'il ne cherche à convaincre. Aucune critique mais des images: les mineurs sont exactement traités comme des esclaves en 1876 en Pennsylvanie et on a parfois l'impression que le village entier est un bagne. Le traître, présenté comme un homme ne faisant que le travail légal pour lequel il est payé est une superbe idée qu'il faut bien sur mettre en parallèle avec un policier infiltrant un gang du temps de la prohibition étasunienne. Les 8 minutes d'ouverture, sans une seule parole, se terminant sur l'identité du chef grâce à une astuce de mise en scène constituent une référence. Référence d'autant plus forte qu'elle précède d'un saut dans le temps l'arrivée du ''héros'' et... Toujours sans paroles. C'est vraiment une grande réussite du cinéma des années 70 ,du temps ou il n'avait pas peur des symboles,des décors éblouissants et des personnages propres,nets ,beaux à voir sans se soucier une seconde du réalisme visuel...Il laissait au spectateur sa part de rêve sans cependant jamais le tromper sur la réalité cruelle et même impitoyable. ''Nous nous reverrons en Enfer'' dit James à Kehos en conclusion...Tout un programme. Je ne vous en dis pas plus : à voir absolument ,aucun risque d'être déçu.
excellent. Je l'avais vu à Utopia Toulouse l'an dernier. Ce film est remarquable par son réalisme (sujet inépuisable sur l'indécence des puissants face aux êtres humains). Bien joué, Sean Connery nous étonne par son jeu authentique (on est loin des James Bond).
Une scène d'exposition qui dit tout sans un seul mot. Un film qui se termine sur les mots "See you in hell". De merveilleux acteurs. Et enfin, un superbe scénario comme on en voit peu.
Un "Germinal" terroriste dans l'est des Etats-Unis au temps où Custer se faisait massacrer Little Big Horn... Un pan d'histoire qui change du western avec un film policier dans les mines de charbon aux antipôdes du far-west. Des mineurs décident d'user de moyens définitifs et violents pour lutter contre les patrons. Les injustices sont alors leur l'excuse de quelques mineurs de devenir aussi des criminels. 1er point fort du film la reconstitution du travail dans les mines. 2nd point fort un Sean Connery qui prouve que ses meilleurs rôles ne sont pas les James Bond. 3ème point le personnage du flic infiltré joué par Richard Harris tout en ambiguité. Un excellent film, un très bon film où l'opportunisme gagne contre une certaine idée de la révolution et de la lutte des classes.
Injustement sortie au cinéma dans l’anonymat le plus complet et amputée de 20 minutes, près de 40 ans après, l’œuvre de Martin Ritt ressort au cinéma et pour la première fois, en version intégrale ! Basé sur un scénario en apparence simpliste, en réalité, Traître sur commande (1970) se dévoile à nous petit à petit pour nous dresser au final un virulent pamphlet contre la trahison. La mise en scène excelle et ce, dès le début du générique. La force du film réside bien évidemment dans sa distribution, où se croisent Sean Connery & Richard Harris. Cette œuvre inédite et peu connue du grand public gagnerait à se faire connaître.
«The Molly Maguires» (USA, 1969) de Martin Ritt délivre deux fois et en même temps l’histoire d’un homme qui échoue son projet social. La première histoire appartient au film : Jack Kehoe, un mineur d’origine irlandaise et chef d’une bande d’insurgés, voit son idéal socialiste détruit à cause d’une «taupe». La seconde histoire est d'ordre réel puisqu’il s’agit de l’échec de Martin Ritt à donner forme à un bouleversement. La fin des années 60 aux Etats-Unis voit s’épanouir un cinéma de jeunesse qui ne tardera pas à se réunir sous l’étendard circoncis du Nouvel Hollywood. A l’heure De Palma, Scorsese, Coppola ou Hopper, Ritt, vieux de la première génération de l’Actors Studio, conserve le classicisme de la forme pour donner corps à une modernité imminente. Seuls les dialogues, qui se permettent des «son of a bitch» adressés à des cadavres, ou l’émancipation des relations entre personnages, laissent présumer un désir premier de singularité. Du reste, la lumière manifestement emprunte de la peinture flamande du XVIème siècle, donnent aux plans leur pleine immanence picturale. Cette revendication maladroite du cinéma comme un parmi les beaux arts est soulignée, avec d’autant plus de lourdeur, par les musiques d’Henry Mancini. A croire qu’avoir été un minier insurgé, c’était l’aventure épique. Martin Ritt, s’il est motivé par une volonté de défendre les droits sociaux, oublie d’accomplir un geste crucial : celui de la sécularisation. Curieux de voir se dédoubler le destin tragique de Kehoe dans l’échec affirmé de la réalisation de Ritt. Le naturalisme auquel aspire Ritt, qui se recoupe tant avec Zola qu'avec Lumet, n'accomplit pas le projet d'un cinéma du réel, à l'époque même où les maladroites mais bien intentionnées pratiques du cinéma direct et du Free Cinema réussissent davantage le transfert de la réalité dans la matière filmique. Et si «The Molly Maguires» entend nous témoigner de la condition des mineurs, il s’échoue contre l’indécrottable mythologie des martyr.
Excellente idée de sortir à nouveau sur les écrans (même de manière confidentiel) le film de Martin Ritt, cinéaste engagé, qui dépeint les mineurs de Pennsylvanie à la fin du 19ème siècle. Totalement dominés socialement, ces mineurs tentent de s'organiser par des actions violentes mais on voit bien qu'il s'agit ici de montrer les origines du syndicalisme et d'une lutte plus maîtrisée. la dénonciation est au coeur du film et l'amitié entre les protagonistes n'y survivra pas. Sean Connery et Richard Harris portent le film par une interprétation exceptionnelle.
Le milieu des mineurs est décrit comme jamais à l'écran comme un documentaire.L'affrontement de deux grands acteurs (HARRIS et CONNERY)est extraordinaire.Le film est quasiment révolutionnaire et d'une noirceur absolu.Le plan final fait froid dans le dos.A noter une partie de foot entre mineur magnifiquement orchestrée.
Du trés grand cinéma. Musique, décors, acteurs, scénario, tout les conditions sont réunies pour faire un grand film. Un film qui donne a réfléchir et qui se raproche de ce que dit la bible : "l'homme domine l'homme a sont détriment".
Un film d'une grâce et d'une beauté rares. Jamais film n'aura jamais aussi bien montré la condition déplorable des mineurs de fond. Sublime musique de Mancini.
Un film magnifique, d'une poésie rare qui ressemble à du Sidney Lumet. Les 15 premières minutes sont une véritable leçon de cinéma relevées par la puissante musique de Mancini. Je n'ai jamais vu Sean Connery aussi bon ainsi que Richard Harris et l'ensemble des seconds rôles. Il se dégage de ce film une aura difficile à exprimer, on est touché par ces personnages déçu par cette Amérique qui les exploite. Une des idées géniales du film c'est qu'on ne voit jamais les patrons de ces exploités par contre les flics sont omniprésents pour les surveiller. Extraordinaire photo de James Wong Howe bref un chef d'oeuvre.