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nastygobs
20 abonnés
785 critiques
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2,5
Publiée le 9 mai 2009
Si cette collaboration entre Lumet et Connery déborde de savoir-faire,il est difficile de nier que l'ensemble trempe souvent dans l'ennui.Le manque de budget et d'inspiration dans la mise en scéne ne palie ni l'exellent scénario aux dialogues crus qui maitrise le non-dit avec brio,ni l'atmosphère jamais aussi pesante dans un huis-clos.Il aurait fallu un Sean Connery plus convaincant et moins convaincu ainsi que quelques millions pour filmer autre chose que des conversations en un seul plan.
Sidney Lumet n'est pas un réalisateur réputé pour caresser le spectateur dans le sens du poil, et ce n'est pas "The Offence" qui nous pousse à dire le contraire. La psychotique de ce polar unique en son genre est accentuée par la froideur des décors extérieurs et intérieurs du film et par la très impressionnante composition de Sean Connery en flic traumatisé. Le réalisateur et son acteur principal n'ont pas peur de pousser les choses jusqu'au bout notamment dans la très prenante scène d'interrogatoire. Trevor Howard et Ian Bannen sont eux aussi véritablement excellents et ils ajoutent leur pierre à l'édifice de ce film troublant de la première jusqu'à la dernière seconde.
Après 'La Colline des hommes perdus' et avant 'Family Business', cette 2e collaboration Sydney Lumet/Sean Connery est sûrement la plus ambitieuse. Lumet a vraissemblablement lu les entretiens de Truffaut avec Hitchcock où il est expliqué comment un insert peut modifier la perception des sentiments qu'évoque le gros plan d'un personnage. Cette technique est utilisée sur plusieurs plans de coupe du visage du sergent Johnson (Connery) qui, au cours d'une garde à vue, tue un prévenu (Ian Bannen). Malheureusement, au lieu de se contenter d'un seul effet (l'insert sur la jeune victime, qui révèle la nature profonde du policier), Lumet remplit son film de tics superflus (ralentis, surimpressions, musique atonale électronique, décor futuriste du commissariat), non seulement désagréables pour le spectateur, mais qui nuisent aux performances du trio d'acteurs (le 3e est Trevor Howard). Sur un thème similaire, Claude Miller et son 'Garde à vue' plus naturaliste s'en sortent beaucoup mieux.
Le début de film est impressionnant dans sa mise en scène. On entend un son strident, et des images défilent au ralenti alors qu'une lumière blanche trouble notre regard. Le ton est tout de suite donnée, on va nager en eaux troubles, dans une intériorité torturée, celle de l'inspecteur Johnson (incroyable Sean Connery). L'inspecteur est brisée par tout ce qu'il a pu voir d'horreur. Mais plus que tout c'est cette animalité refoulée qui explose à l'écran notamment dans cette scène incroyable où on voit en gros plan son visage hypnotisé par les jambes de la jeune victime au milieu d'une forêt, la nuit. Pour moi ce film est un chef d'oeuvre méconnu om Sean Connery m'a subjugué.
Hyper découpage qui rend la banlieue anglaise oppressante, audace de mise en scène qui pourrait paraitre encore inouïe à notre époque, Sean Connery déchiré entre sa loyauté et la déchéance de cet univers urbain ...un monument du film policier, éprouvant et virtuose, à rapprocher des audaces,dans la forme, d'un "Point Blank" (autre chef d'oeuvre). Sublime et inégalé !
Thriller fascinant, ce bijou méconnu du cinéma indépendant est à voir absolument : trouble des situations (le film ne cherche pas à séduire), scénario subtil sur la violence policière, construction temporelle originale, et interprétation habitée de Sean Connery. Décidemment, l'oeuvre de Sidney Lumet n'en finit pas de captiver.
Quelque part en Angleterre, un violeur de fillettes, un monstre, rode et frappe. Un inspecteur dur et brutal participe à cette enquête qui en rappelle bien d'autres, mais qui se révèle déterminante pour lui, à tel point que cherchant la vérité de ce crime, il n'enquête en réalité que sur lui-même et sur sa vérité d'homme.
Si ce crime particulier, œuvre singulière et parmi d'autres d'un monstre invisible, n'est qu'une partie d'un élément de la réalité du crime en général, crime auquel l'inspecteur s'est pendant 20 années frotté, il sera l'accomplissement total, en un homme et en un instant décisif de la part criminelle de l'homme, de cette part qui reste entière dans chaque homme.
L'inspecteur Johnson, refusant tout secours, trouvera la vérité, qui est aussi sa vérité : le crime est aussi bien chez le coupable hypothétique que chez celui qui prétend lui donner chasse. Si les hommes sont toujours seul, il n'y a que dans la contemplation du crime qu'ils se comprennent ; car la nature humaine communie dans la découverte du mal qui le structure en cachette, et dont le criminel n'est que la part vérace et exposée.
Si les hommes se taisent, c'est que la vérité doit en dernier ressort rester cachée, sans quoi le mal éclate non seulement chez le monstre traqué, mais chez celui qui le traquant, ne trouvera que lui-même.
The Offence est un film majeur sombre, glauque, torturé, magistralement écrit filmé avec finesse et en crescendo avec des moments de malaise comme rarement au cinéma A voir et revoir dans une vie de cinéphile
Assez surprenant pour un film de cette époque de traiter du sujet de la schizophrénie : il s'agit en effet de l'histoire d'un policier qui transforme ses propres pulsions sadiques en haine pour les criminels, ce qui ne l'empêche pas de rester un sadique ... Vous suivez ?
Bon, tout cela pour dire que le film présente un certain intérêt mais qu'il passe assez lentement. L'intrigue, mince, repose essentiellement sur le jeu de Sean Connery, puisqu'il s'agit de nous faire voyager dans la folie d'un homme. En plus la musique est stridente, fatigante, du genre musique expérimentale. Bref, si le film n'est pas sorti à l'époque j'ai la sensation que c'est plus par peur du bide que pour nuire à l'image de James Bond !
Inédit en France, The Offence (1973) sort pour la première fois en France, près de 35 ans d’absence et le voilà enfin sur nos écrans ! Alors pourquoi n’avoir jamais distribué ce film chez nous ? Raison invoquée : ne pas casser l’image de Sean Connery, jusque là, connu en tant que James Bond, le fait de le voir cette fois-ci en flic névrosé, aurait pu en choquer plus d’un ! Un flic enquête sur un violeur de fillette et parvient à mettre la main sur ce qui lui semble être le coupable idéal. Mise en scène dérangeante, musique très typée éléctro, très seventies (à vous en cramer les tympans), Sidney Lumet déstabilise durant près de deux heures les spectateurs. La confrontation entre Sean Connery & Ian Bannen (dans la dernière heure du film) est l’apothéose du film, à la fois virulente, agressive, psychédélique, on en arrive même à ce demander si le psychopathe ne serait pas le policier ! Une réalisation dérangeante et frappante !
Lumet, Lumet, génie...Réalisation au scalpel, sujet vertigineux et casse gueule, le maître offrait dès 73 un film d'une ampleur théâtrale de part sa direction d'acteurs (et le jeu des comédiens bien évidemment) et de sa maîtrise du découpage, un film angoissant et remuant. Huis clos multiplicateur, ralentis aux résonnances dissonnantes, Lumet nous assène un upercut filmographique. Dérangeant et troublant ce film interroge les démons intérieurs de chacun et comment les galvaniser de l'extérieur à l'intérieur (ou serait-ce l'inverse)... Un film magistral à voir en salle (bande son importante et omniprésente) sans resortir "claqué" d'une telle déferlante de folie humaine...
Un polar original qui traite de ce que ressent un policier qui voit tant d'horreur chaque jour et qui finit par craquer; bien interprété par Sean Connery; mais terriblement ennuyeux.