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    The Offence
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    62 critiques spectateurs

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    pierrre s.
    pierrre s.

    439 abonnés 3 310 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 janvier 2018
    A des années lumières du rôle si propre, polissé et soigné de 007, Sean Connery nous montre tout autre chose. Dans l'atmosphère sombre et pesante d'une petite ville anglaise terrifiée par les agissements d'un pédophile, il campe un flic au bord du gouffre. Plus le film avance, plus la personnalité du personnage se dévoile et le malaise commence... Lumet réalise un drame prenant et en avance sur son temps, dans lequel rayonne le talent de Connery.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 17 février 2015
    le commissariat ressemble à un institut psychiatrique avec ses longs couloirs et les extérieurs nuit donnent une ambiance clinique et froide propice à la tonalité freudienne qui baigne l'ensemble du film (tout cela étant accompagné d' une bande son anxiogène). Tout cela impose le respect et Sidney Lumet signe une de ses œuvres les moins commerciales (le film est resté inédit )Le problème étant qu'apparemment il n'est pas un dramaturge et que l'accumulation des effets allant dans le même sens et les interrogatoires très théâtraux aux échanges trop explicites(ne laissant aucune place aux non dits)alourdissent considérablement le film. Plus d'intériorisation et de suggestion et moins de dramatisation à outrance aurait sans doute donné plus de force psychologique au film qui nous assène de manière trop directe et peu réaliste les tourments freudiens du personnage.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 196 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 juillet 2024
    En 1971, Sidney Lumet est un réalisateur reconnu dont le cinéma n'arrive pas aux yeux des critiques et de l'intelligentsia américaine à se départir d'un certain académisme lié à son goût pour l'adaptation de pièces de théâtre (Reginald Rose, Tennessee Williams, Ray Rigby, Eugene O'Neill ou Anton Tchekhov). Pour beaucoup aujourd'hui "The Offence" est le premier grand film de Lumet. Une telle affirmation gomme des réussites majeures comme "M15 demande protection" ou "Point limite" sans parler de "Douze hommes en colère" son premier film qui le propulsa immédiatement dans le clan des réalisateurs qui comptent.
    En revanche "The Offence" grâce à l'impulsion de Sean Connery à l'initiative du projet, marquera un tournant dans la carrière du réalisateur qui semble ici franchir un pas dans l'exploration des frontières troubles entre le bien et le mal qui délimitent les deux des grandes fonctions régaliennes qui cimentent les démocraties : justice et police. Sean Connery qui est alors à la fin de sa période James Bond a déjà œuvré six fois dans l'univers de Ian Fleming revu et corrigé par le producteur Albert R.Broccoli, période durant laquelle il a bataillé ferme avec l'United Artists pour avoir la liberté de diversifier ses interprétations. Il accepte donc de tourner "Les diamants sont éternels" à la suite du désistement de George Lazenby son successeur désigné dans le costume de l'agent 007 en imposant au studio le financement de deux films de son choix.
    Le premier de ces deux films sera "The Offence" tiré d'une pièce particulièrement sombre de John Hopkins qui officiera au scénario. Naturellement Connery se tournera pour la réalisation vers Sidney Lumet avec lequel il avait déjà tourné deux fois auparavant pour des films à forte intensité dramatique ("La colline des hommes perdus", 1965) ou au ton iconoclaste ("Le gang Anderson", 1971). Afin d’imprimer la pellicule du ton cauchemardesque de son film, Lumet ouvre le bal avec une scène filmée au ralenti exposant le chaos qui s'est emparé d'un petit commissariat anglais après qu'un des leurs ait "pété un câble" face à un violeur présumé de petites filles.
    Sidney Lumet propose une plongée dans la psyché d'un homme détruit pour n'avoir pas su dresser une paroi étanche entre les épreuves endurées lors de ses enquêtes et sa vie privée devenue complètement déstructurée par son incapacité à chasser de son esprit les images sordides qui ont jalonné ses enquêtes et qui sont traduites régulièrement à l'écran via des flashes furtifs mais signifiants. C'est la part d'ombre de chaque homme qui intrigue au plus haut point Lumet qui ne cessera de creuser ce sillon par la suite avec des films de plus en plus incisifs et maîtrisés ("Serpico" en 1973, "Le prince de New York" en 1981, "The verdict" en 1982 ou "Contre-enquête" en 1992), qui se pencheront encore davantage sur le rôle de l'institution dans la bascule mentale qui s'opère chez ceux qui sont en permanence confrontés à la perversité humaine.
    'The offence" nous parle de la lutte d'un homme affolé à l'idée d'être contaminé par les images mentales qui l'assaillent. À ce sujet, Lumet distille une ambiguïté qui en plus d'accroître le suspense, plonge le spectateur dans un malaise jamais dissipé jusqu'à la fin du film. Il faut un prodigieux Sean Connery à mille lieux de la suave maîtrise de l'agent 007 pour exprimer la force animale et rustre de cet inspecteur de banlieue en lutte avec ses démons intérieurs que plus rien ne peut apaiser y compris sa femme que dans sa grande confusion il assimile aux malfrats qu'il pourchasse. Véritable force brute, l'acteur écossais est saisissant de vérité, livrant là sans doute l'une de ses plus convaincantes prestations. Il faut saluer son courage et son honnêteté artistique pour oser ainsi défier les studios plutôt que de se satisfaire du succès facile et assuré que lui offrait la franchise "James Bond". Combien ont adopté cette démarche ? Assez peu en vérité.
    United Artists a très vite senti le danger que constituait "The Offence" pour l'image de sa poule aux œufs d'or en distribuant le film de manière plus que confidentielle malgré son succès critique en Europe. Lumet quant à lui aura su trouver le ton juste pour illustrer l'enfermement mental de cet homme grâce à une photographie aux tons très froids dans une Angleterre sans horizon autre que celui de cette banlieue sinistre et impersonnelle. Assurément "The Offence" a permis à Lumet d'entrevoir les variations qu'il pourra imprimer à ses préoccupations humanistes, libérées des surcharges narratives de ses premiers films. Dans le DVD édité par Wildside Vidéo une très instructive interview de Jean-Baptiste Thoret replace le film dans le contexte de son époque.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 mai 2014
    "The offence" a été voulu, produit et interprété par Sean Connery qui a soumis ce projet (d'abord théâtral) à son réalisateur de "The Hill", autre variation à contre emploi de cet écossais magistral hors de ses James Bond, tout ceci en parfaite repentance.

    Très mal distribué, on le sait.

    Toute la première partie nous fait osciller entre le coupable et le "justicier", (zones d'ombres dans l'éclairage et ellipses de mise en scène, comportements synonymes) jusqu'à la confrontation qui nous laisse entendre que tous deux sont semblables... exactement.

    Situé dans la veine des polars du début des années 70, avec "les flics ne dorment pas la nuit" ou "un justicier dans la ville" par exemple, où la description de flics au bout de leur rouleau rejoint l'impossibilité de mener une vie acceptable au delà des horreurs qu'ils côtoient, ce film va plus loin que les pré-cités : crudité et vérités des dialogues avec la femme de l'inspecteur, exorcisme du désamour, du désenchantement, de la solitude... un film dont la Mort autant absurde qu'à bout de souffle sort vainqueur.
    Extraordinaire.
    cinono1
    cinono1

    308 abonnés 2 060 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 avril 2014
    C'est un peu le Taxi Driver de Sidney Lumet qui filme encore une fois la corruption. Mais ici, ce n'est pas celle des institutions mais la corruption par le mal, la perte de repere qui gangrène le cerveau de Sean Connery, inspecteur marqué par ses enquètes jusqu'a en devenir violent. Climat tendu, subjectif, impressionnant, une première demi-heure extraordinaire avant que le film ne baisse d 'un ton.
    Redzing
    Redzing

    1 139 abonnés 4 486 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 octobre 2013
    Hanté par tous les crimes sordides qu'il a pu voir, un inspecteur vétéran met la main sur un potentiel pédophile, et le frappe à mort durant l'interrogatoire. "The Offence" peut surprendre son spectateur, car il ne s'agit pas vraiment d'un polar, mais plutôt d'un drame très sombre. La mise en scène en huis-clos est oppressante, le montage dérangeant (mélange de flashbacks), et les personnages complexes. Le scénario d'ailleurs se repose surtout sur eux, l'intrigue étant assez légère (on notera quelques longueurs vers le milieu du film). Notamment, Sean Connery est excellent dans le rôle principal du policier fatigué, et à force presque aussi dérangé que les criminels qu'il traque. "The Offence" restera d'ailleurs inédit dans plusieurs pays dont la France, afin justement de ne pas trop abîmer l'image de Sean Connery, alors à peine sorti de la franchise James Bond. A découvrir.
    halou
    halou

    122 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 juillet 2014
    Film sombre à l'ambiance malsaine où l'on découvre le vrai talent de Sean Connery dans un rôle qui le transforme. On comprend sa non diffusion à l'époque, surtout en France, étant donné le sujet délicat traité et l'image que Connery fait apparaître. Le film, avec ce fameux huis clos sous tension, est lugubre et oppresse son spectateur ce qui le rendra rédhibitoire pour beaucoup. Tout n'est que suggestion.
    gnomos
    gnomos

    54 abonnés 660 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 septembre 2013
    Un film passionnant mais d'une noirceur extrême, avec un Sean Connery très inhabituel. Mais j'aurais aimé plus de suspens quant à la nature du personnage principal, même s'il ne s'agit pas d'un thriller. On devine trop vite de quoi il retourne. Les scènes d'interrogatoire sont quand même d'anthologie, voire effrayantes. Le film m'a réellement mise très mal à l'aise. Pour finir sur une note humoristique, ( la seule que j'ai trouvée dans ce film ), l'inspecteur dit à sa femme: " tu es moche ". Elle répond " tu n'es pas un adonis non plus ", c'est Sean Connery. Voilà.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 24 août 2013
    Super film ! On est plongés au cœur du cerveau très tourmentés du personnage principal, magnifiquement interprété par un de mes acteurs favoris.
    Maqroll
    Maqroll

    162 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 mai 2013
    Un sujet fort, et encore plus de nos jours avec la vague d’effroi causée par le simple mot de pédophilie (même si c’est à tort et à travers). Sidney Lumet, auteur volontiers à thèse (cf. : Douze hommes en colère) et parfois porté sur les huis-clos (idem) réunit une fois de plus les deux exercices avec la particularité que le huis-clos est découpé en trois volets : le premier entre l’inspecteur et le présumé coupable (dont on ne saura jamais s’il est réellement coupable) puis un deuxième entre l’inspecteur et son supérieur et enfin un troisième qui est en fait le premier revisité (ou fantasmé, on ne le saura jamais non plus). Le résultat de tout cela est la thèse, sur laquelle beaucoup d’entre nous feraient bien de méditer, que les pulsions « monstrueuses » n’existent pas et sont bel et bien en chacun de nous, il nous appartient ensuite d’y céder ou pas. Autrement dit, ce n’est pas le fantasme qui est coupable, c’est le passage à l’acte. Jusque là, rien à dire. Je reprocherais tout de même la lourdeur de la forme avec notamment des flash-back au ralenti qui affadissent le propos et quelques approximations au niveau du fond : le fantasme est-il générateur de passage à l’acte ? Le film semble poser cet enchainement qui est tout sauf évident et qui aurait pu constituer en fait le véritable sujet du film. Au lieu de cela, on a droit à bon nombre de dialogues en forme de poncifs et - bien pire - d’images soi-disant choc, très ringardes, qui font que ce film est très loin des meilleures réussites de son auteur.
    Akamaru
    Akamaru

    3 121 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 mars 2013
    Sidney Lumet,malgré son oeuvre pléthorique(40 réalisations en 50 ans!) n'a jamais fait dans la dentelle ou l'amabilité. Spécialiste du polar réaliste,il allait avec ce film longtemps resté inédit,au bout de ses expérimentations formelles. "The Offence"(1971)marque en premier lieu,car il s'agit d'un contre-emploi absolu pour Sean Connery. Parallèlement à son 6ème épisode de James Bond,il jouait dans ce film au parti pris radical,où son personnage,un flic de la sordide banlieue anglaise des années 70,voit ses obsessions et ses traumatismes prendre le dessus sur sa lucidité. Regard lessivé,moustache raide,démarche lasse;l'acteur écossais fait ce qu'il faut pour se rendre antipathique et permet l'installation d'une ambiance à couper au couteau. Ce film parle quand même de viol pédophile,de schizophrénie et tabassage de témoins! Lumet n'a pas peur d'ennuyer avec son dispositif très théâtral,et avec des dialogues trop étalés pour être percutants. En revanche,l'ouverture sur des policiers courant au ralenti dans des couloirs,et la conclusion qui remet en perspective les notions d'innocence et de culpabilité ont de quoi faire frémir.
    TheDarkKnight74
    TheDarkKnight74

    32 abonnés 194 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 décembre 2012
    Mon premier film de Lumet, vu lors d’une rétrospective dans un petit cinéma perdu et à moitié vide. De quoi renforcer l’aspect traumatisant de l’expérience froide que constitue The Offence. Les murs d’un commissariat éclairés d’une lumière blafarde renvoient sans cesse à l’obsession qui poursuit son héros pendant les trois quart du film. Incarné par Sean Connery dans un rôle atypique, où il se révèle extrêmement convainquant, fragile sous ses manières impulsives et brutales et sa carrure d’ours. Le scénario de ce film ainsi que ses dialogues constituent son gros point fort. La quête que poursuit le personnage principal entraîne tout sur son passage, certains protagonistes résistent (Cartwright, incarné par le génial Trevor Howard, toujours magistral quand il joue les mentors solitaires) tandis que d’autres sont emportés dans ce courant impétueux (sa femme, Maureen). La réalisation de Lumet, si elle se révèle pauvre sur le plan esthétique, présente une structure en tiroirs élaborée, créant le doute, nous jetant dans un jeu cérébral et glaçant. La violence est également omniprésente, bien qu’elle ne se traduise pas souvent par des actes (mais quand c’est le cas, ça saigne…), mais plutôt par des agressions psychologiques. Ceci est renforcé par un sentiment d’oppression qui s’exerce constamment sur le spectateur : que Johnson soit dans les bois, au commissariat ou chez lui, l’impression de huis clos persiste. La scène est toujours bloquée dans un espace relativement réduit, où se meuvent les personnages emprisonnés. La musique, la plupart du temps inexistante, laisse place à des sons aigus et stressant. Et toute l’œuvre est une lente montée crescendo de cette violence inexpugnable, de cette exploration psychologique sondant à des profondeurs toujours plus élevées le duo Johnson – Baxter.
    Personnellement, j’ai pensé à Christopher Nolan et à Tarantino. On sent bien l’influence de Lumet sur ces deux cinéastes contemporains. Et si vous effectuez la comparaison entre leurs films, peu d’éléments changent. A peine les costumes et les styles d’époques se remarquent, tant Lumet semble avoir été désireux de les effacer. C’est du cinéma intemporel, qui touche au subconscient humain…ce dernier évolue t-il donc ?
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 12 novembre 2012
    Un Lumet sans concession et l’un des plus grands rôles de Sean Connery. Ou comment les blessures intérieures d’un flic le poussent à l’abus de pouvoir. Ambigu et troublant, le film touche les zones d’ombre de l’humain.
    WardStradlater
    WardStradlater

    56 abonnés 469 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 août 2012
    Tout n'est pas bon, ni mauvais, dans The Offence. Si l'intrigue parait intéressante, renforcée par une interprétation digne de ce nom, le film tire trop en longueur et l'ennui. C'est vraiment dommage, car l'exploration intérieure d'un flic torturé par les horreurs qui jonchent son passé faisait le point fort du film. Psychologiquement complet, donc, mais cela reste tout de même un film - spectacle - et le manque de dynamisme tachette le reste, et on ne voit plus que ça.
    Max Rss
    Max Rss

    201 abonnés 1 779 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 août 2012
    Sean Connery a décidé de délaisser James Bond et Sidney Lumet s'est décidé à exploiter le talent de l'acteur écossais. Ce film est d'une noirceur vraiment extrême, où Sean Connery, d'une manière remarquable campe un flic aux premières apparences qui semble viril, robuste mais qui en réalité cache un homme pronfondément meurtri et névrosé. Un passé douloureux ne s'oublie jamais c'est bien connu... Sidney Lumet a décidé de faire ressurgir toutes ces névroses en parlant d'un sujet immonde: la pédophilie. Si "The Offence" se présente comme un film mineur dans la filmographie de Lumet, il faut tout de même le découvrir rapidement.
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