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    The Offence
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    62 critiques spectateurs

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    TheDarkKnight74
    TheDarkKnight74

    30 abonnés 194 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 décembre 2012
    Mon premier film de Lumet, vu lors d’une rétrospective dans un petit cinéma perdu et à moitié vide. De quoi renforcer l’aspect traumatisant de l’expérience froide que constitue The Offence. Les murs d’un commissariat éclairés d’une lumière blafarde renvoient sans cesse à l’obsession qui poursuit son héros pendant les trois quart du film. Incarné par Sean Connery dans un rôle atypique, où il se révèle extrêmement convainquant, fragile sous ses manières impulsives et brutales et sa carrure d’ours. Le scénario de ce film ainsi que ses dialogues constituent son gros point fort. La quête que poursuit le personnage principal entraîne tout sur son passage, certains protagonistes résistent (Cartwright, incarné par le génial Trevor Howard, toujours magistral quand il joue les mentors solitaires) tandis que d’autres sont emportés dans ce courant impétueux (sa femme, Maureen). La réalisation de Lumet, si elle se révèle pauvre sur le plan esthétique, présente une structure en tiroirs élaborée, créant le doute, nous jetant dans un jeu cérébral et glaçant. La violence est également omniprésente, bien qu’elle ne se traduise pas souvent par des actes (mais quand c’est le cas, ça saigne…), mais plutôt par des agressions psychologiques. Ceci est renforcé par un sentiment d’oppression qui s’exerce constamment sur le spectateur : que Johnson soit dans les bois, au commissariat ou chez lui, l’impression de huis clos persiste. La scène est toujours bloquée dans un espace relativement réduit, où se meuvent les personnages emprisonnés. La musique, la plupart du temps inexistante, laisse place à des sons aigus et stressant. Et toute l’œuvre est une lente montée crescendo de cette violence inexpugnable, de cette exploration psychologique sondant à des profondeurs toujours plus élevées le duo Johnson – Baxter.
    Personnellement, j’ai pensé à Christopher Nolan et à Tarantino. On sent bien l’influence de Lumet sur ces deux cinéastes contemporains. Et si vous effectuez la comparaison entre leurs films, peu d’éléments changent. A peine les costumes et les styles d’époques se remarquent, tant Lumet semble avoir été désireux de les effacer. C’est du cinéma intemporel, qui touche au subconscient humain…ce dernier évolue t-il donc ?
    McKerr
    McKerr

    97 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 septembre 2007
    The Offence est un film majeur
    sombre, glauque, torturé, magistralement écrit
    filmé avec finesse et en crescendo avec des moments de malaise comme rarement au cinéma
    A voir et revoir dans une vie de cinéphile
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 août 2012
    Un excellent film de Lumet qui réussit parfaitement les portraits de flics sombres. Ici, Sean Connery se défait sans problème de l'image classe de James Bond pour nous offrir un policier aigri, désagréable et perverti par la noirceur de ce que peut affronter son métier. Parfaitement raconté, The Offence est un film méconnu qui mérite d'être voir, surtout pour la gigantesque prestation du duo Connery-Bannen lors de la scène de dialogue finale.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    526 abonnés 951 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 décembre 2022
    Rattrapage n'est pas forcément le corolaire de réhabilitation. En ce qui concerne The Offence, c'est plus compliqué. Tourné en 1972, le film va mettre 34 ans pour atterrir sur les écrans français. Étonnant, voire choquant. On parle d'un Sidney Lumet, qui plus est avec Sean Connery. Eh bien la réponse se situe précisément sur ce dernier point, dans une illustration parfaite de ce qu'on appelle le revers de la médaille.

    Début 70. Le successeur George Lazenby n'a fait que passer. Dans l'inconscient collectif, James Bond porte toujours le visage de Sean Connery. En acceptant de reprendre le rôle (à la grâce d'un juteux contrat + le soutien financier sur 2 films indépendants), l'acteur créé et scelle le destin du film de Lumet à son corps défendant. Additionnez film noir, sujet épineux de la pédophilie et un rôle à l'opposé du héros flegmatique, et allez vendre ça... Aujourd'hui comme hier, le défi pourrait déclencher quelques crampes d'estomac chez les décideurs. Et là, on ne parle que de la surface...

    Au gré de ses inestimables contributions au 7ème Art, Sidney Lumet s'est évertué à regarder les angles morts de nos principes moraux (sur le terrain de la justice et de la politique). Avec The Offence, il nous amène ici au bord du précipice pour regarder l'abime. En retour, il laisse l'abime regarder en nous. Le résultat est instantané, dès le premier photogramme. Introduction au ralenti, image légèrement distordue comme si un fondu avait merdé ou que la pellicule avait été altérée, bande-sonore dissonante composée de bruits blancs et d'effets stridents (un procédé qui se reproduira en cours de route avec les souvenirs). Quelque chose cloche. La suite ne va faire que le confirmer.

    L'aspect thriller est globalement secondaire, seul l'examen de ses personnages comptera. Plus le film avance, moins on y voit clair. Pour bien d'autres, ce serait un défaut. Mais pas celui-là. Lumet répète, remanie, instaure, inverse, pendant ce temps le trouble augmente. Sean Connery ne s'y est pas trompé et livre ce qui restera l'une des compositions les plus impressionnantes. Il pulvérise méthodiquement la moindre parcelle de Bond (le beau parleur, le castagneur), n'en reste qu'un homme cabossé, meurtri, attendrissant, inquiétant, ambigu.

    Chaque personnage se dessine progressivement. Tandis qu'ils évoluent, le spectateur sera laissé comme seul juge de leur rôle et leurs actes dans cette affaire. C'est le cas de Trevor Howard, épatant. Mais encore plus de Ian Bannen, dont le bras de fer psychologique avec Sean Connery culmine dans un sommet d'inconfort. Le long-métrage a peut-être une fin, mais il est de ceux dont vous rapporterez quelque chose chez vous. Le doute. Pour un public habitué à ressentir une forme d'accomplissement à chaque Bond, c'était peut-être un peu trop demandé. Mais une très mauvaise raison pour ne pas l'y pousser.
    Ti Nou
    Ti Nou

    491 abonnés 3 491 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 mars 2022
    Enquêtant sur une série de meurtres de jeunes filles, un inspecteur va mener un interrogatoire trop musclé du principal suspect. "The offence" est un polar troublant où la quête du suspect s’estompe au profit des tourments de l’enquêteur. Très théâtral, il est construit autour de deux interrogatoires : celui du suspect et celui de l’inspecteur qui se retrouve à sa place. C’est aussi le sentiment de culpabilité qui se renverse, les pensées du policier finissant par se confondre avec celles des différents criminels qu’il a arraisonnés.
    Hotinhere
    Hotinhere

    547 abonnés 4 949 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 mars 2021
    Un polar psychologique éprouvant et dérangeant, à l’atmosphère oppressante, desservi par quelques longueurs, mais sublimé par l’interprétation follement névrosée de Sean Connery.
    ClashDoherty
    ClashDoherty

    228 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 janvier 2023
    Hallucinant.
    Se dire que Sean Connery a tourné ce film, c'est dingue.
    Moins dingue, en revanche, de se dire qu'il faudra attendre 2007, et le film date de 1972, pour le voir enfin (aucun suspense quant au DVD : il ne propose qu'une VOST, le film n'a jamais été doublé en français). En effet, "The Offence", qui n'a aucun titre français et ce n'est pas plus mal car son titre original est très bien, "The Offence", donc, est tellement sombre, violent, nihiliste, que les distributeurs français craindront un bide et un scandale s'ils le sortaient, dont ils l'ont remisé. A l'époque, Sean Connery sortait définitivement (on ne va pas parler du film non-officiel de 1983 "Jamais Plus Jamais", hein ?) de James Bond, et il voulait briser cette image policée "gagnée" avec cette série de films. On peut dire qu'entre "Zardoz" de Boorman en 1973 et ce film de Sidney Lumet un an plus tôt, il aura réussi son pari.
    "The Offence", c'est l'histoire d'un flic anglais qui enquête sur une sinistre histoire de meurtre pédophile, et qui va se trouver assez rapidement un coupable. spoiler: Rongé par une sorte de mal intérieur, dévasté par cette affaire, il ne va rapidement plus avoir les idées très claires, faisant de son enquête, et du film, une plongée en enfer... et pour le spectateur, le final sera à la hauteur, clairement.

    C'est purement hallucinant, deuxième fois que j'utilise ce mot ici, mais aucun autre ne convient. Un choc. Un des meilleurs rôles d'un très grand acteur. On peut même dire que c'est ici qu'il devient un très grand acteur.
    Charlotte28
    Charlotte28

    122 abonnés 1 991 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 août 2023
    Dans une brillante mise en scène est portraite une enquête sordide prétexte aux tourments psychologiques d'un inspecteur traumatisé par les affaires auxquelles il ne cesse d'être confronté, hanté par les meurtres qu'il doit empêcher en s'imprégnant partiellement de la tournure d'esprit des assassins. Campé avec force intensité par Sean Connery cet homme désenchanté n'émeut qu'à distance, la faute à une froideur diffuse ou à l'importance du dialogue. Récit d'une obsession entraînant un vacillement éthique voire un déséquilibre intérieur, l'intrigue se plaît à brouiller les certitudes morales jusqu'au climax que constitue l'affrontement entre le prévenu et l'inspecteur. Intéressant.
    Serpiko77
    Serpiko77

    58 abonnés 1 631 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 octobre 2020
    Sydney Lumet s'est fait, au cours de sa très longue carrière, un spécialiste du polar réaliste et accusateur des autorités et de toutes formes d'abus de ces dernières. Ce film-ci (longtemps inédit en France) tranche par un malaise beaucoup plus prononcé que d'habitude principalement du à son sujet très dur (le viol d'enfant) pourtant tout en suggestion.
    Sean Connery, au top de sa popularité grâce à son rôle de James Bond, a choisi un rôle totalement à contre-emploi est épatant. La prestation de l'acteur principal et le talent de metteur en scène sont les seuls attraits de ce polar au scénario très mince.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 17 février 2015
    le commissariat ressemble à un institut psychiatrique avec ses longs couloirs et les extérieurs nuit donnent une ambiance clinique et froide propice à la tonalité freudienne qui baigne l'ensemble du film (tout cela étant accompagné d' une bande son anxiogène). Tout cela impose le respect et Sidney Lumet signe une de ses œuvres les moins commerciales (le film est resté inédit )Le problème étant qu'apparemment il n'est pas un dramaturge et que l'accumulation des effets allant dans le même sens et les interrogatoires très théâtraux aux échanges trop explicites(ne laissant aucune place aux non dits)alourdissent considérablement le film. Plus d'intériorisation et de suggestion et moins de dramatisation à outrance aurait sans doute donné plus de force psychologique au film qui nous assène de manière trop directe et peu réaliste les tourments freudiens du personnage.
    Walter Mouse
    Walter Mouse

    510 abonnés 425 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 août 2017
    Superbe réflexion sur le poids de la culpabilité et l'assouvissement des pulsions. Sean Connery a trouvé un rôle à sa mesure pour s'extirper de son image de James Bond en s'immergeant dans la peau d'un flic douteux en proie à des pensées dangereuses. United Artists limiteront même les distributions du film sur lequel l'acteur s'est impliqué corps et âme de peur que cela ne vienne abîmer la figure iconique qu'il s'est construit avec 007. Dans un sens, Sidney Lumet évoque la pression ressentie dans 12 Hommes en Colère, les pièces où ont lieu les échanges sont peu chargées mais la caméra s'arrange pour que l’œil reste fixé sur les acteurs peu importe les angles. Cela amplifie le resserrement, l'idée d'être encloué au sol. Tout comme le personnage de Johnson est enchaîné à sa dualité, obsédé par ses souvenirs de sauvagerie humaine et attiré par la possibilité de rejoindre sa part ténébreuse (ses illusions de fin vont jusqu'à le replacer comme le malfaiteur). The Offence cumule analyse de la bivalence, grande technicité et thèmes provocants. Un immense acteur chez un immense réalisateur pour un excellent film exhalant l'emprise du Nouvel Hollywood.
    cinono1
    cinono1

    297 abonnés 2 054 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 avril 2014
    C'est un peu le Taxi Driver de Sidney Lumet qui filme encore une fois la corruption. Mais ici, ce n'est pas celle des institutions mais la corruption par le mal, la perte de repere qui gangrène le cerveau de Sean Connery, inspecteur marqué par ses enquètes jusqu'a en devenir violent. Climat tendu, subjectif, impressionnant, une première demi-heure extraordinaire avant que le film ne baisse d 'un ton.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 octobre 2008
    Le début de film est impressionnant dans sa mise en scène. On entend un son strident, et des images défilent au ralenti alors qu'une lumière blanche trouble notre regard. Le ton est tout de suite donnée, on va nager en eaux troubles, dans une intériorité torturée, celle de l'inspecteur Johnson (incroyable Sean Connery). L'inspecteur est brisée par tout ce qu'il a pu voir d'horreur. Mais plus que tout c'est cette animalité refoulée qui explose à l'écran notamment dans cette scène incroyable où on voit en gros plan son visage hypnotisé par les jambes de la jeune victime au milieu d'une forêt, la nuit. Pour moi ce film est un chef d'oeuvre méconnu om Sean Connery m'a subjugué.
    loulou451
    loulou451

    120 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 août 2009
    Un film difficile et grave, marqué par l'exceptionnelle prestation de Sean Connery. Qui plus est, un film d'une incroyable modernité et d'une force rare. Pour le reste, Lumet ne peut empêcher quelques effets "lourdingues" de nuire au bon déroulement de son œuvre. Sans oublier des flash-back incessants qui nuisent à la qualité du scénario. Pas le meilleur film de Lumet.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 mars 2010
    Très bon après un début classique de policier à l'ambiance anglaise on passe à du thriller psychologique bien noir. Avec un Sean Connery peut être dans une de ces meilleurs interprétations et des seconds roles excellents aussi, la fin est un peu sèche.
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