Alors qu'il sort tout juste de prison, John Dortmunder, un voleur ayant déjà fait ses preuves, se voit proposer un coup d'enfer, à savoir voler un diamant d'une immense valeur, dérobé à un peuple africain durant la période coloniale.
Quelques années après Bullitt, on retrouve Peter Yates derrière la caméra pour ce polar américain aux charmes anglais et mélangeant humour et thriller. Partant d'une simple idée de base (un braquage compliqué), le metteur en scène britannique jongle entre plusieurs genres, sachant nous emmener au plus près des personnages pour suivre cette aventure qui va s'avérer riche en rebondissements.
Alors, et sans être totalement préjudiciable, certains points laissent tout de même quelques regrets, à commencer par quelques fautes de rythme, notamment dans la deuxième partie. De plus, le ton humoristique est souvent un peu trop mis en avant pour un résultat qui ne provoque guère l'effet voulu, l'équilibre entre les différents tons n'est parfois pas loin de rompre. C'est vraiment dommage car Les 4 Malfrats aurait pu prétendre à mieux qu'être un sympathique et agréable divertissement.
Effectivement, le reste est plutôt bien ficelé, dégage un certain charme et la première partie de l'oeuvre est vraiment convaincante. On n'en sait peu sur les personnages, on est de suite mis au cœur de l'action et ils sont vite rendu intéressants, notamment par leurs enjeux. Quelques scènes sortent du lot tandis que Robert Redford apporte son charisme et sa présence à un casting qui s'en sort, dans l'ensemble, très bien.
Commençant sur les chapeaux de roues, emmené par un très bon Redford et débordant d'idées intéressantes, Les 4 Malfrats n'en reste pas moins décevant, notamment à cause de quelques longueurs et d'un équilibre trop fragile entre comédie, aventure et braquage.