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Serge_la
7 abonnés
731 critiques
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4,0
Publiée le 13 octobre 2023
L'endroit et la vie en ce temps étaient mal famées. Le tueur et les victimes semblent faciles. John Hurt joue son rôle très bien. Le bâtiment réel est visible en extérieur. Faudra voir la nouvelle mini-série sur ce meurtrier.
Un chef d'œuvre du genre qui démontre l'immense talent de son réalisateur. C'est un film parfaitement maitrisé de bout en bout et à tous les niveaux. On est oppressé, coincé avec les personnages de ce drame dans les pièces et les escaliers exigus de cet immeuble du 10 rellington place. Une ambiance qui coupe littéralement le souffle. Je ne m'attendais pas à un tel choc.
Un biopic qui fait froid dans le dos, surtout l'histoire vraie de cet étrangleur qui tua des dixaines de femmes et les enterra dans son jardin, un jeune couple emménagent dans son immeuble, mais aussi pour le jeu d'acteur, en particulier, Richard Attenborough, qui livre une prestation diabolique et glaciale, poussé par ces pulsions meurtrière du rôle. John Hurt, aussi, avec son côté naïf et bon époux. Ce film me fait penser à Landru, autre tueur de femmes qui les firent partir en fumée, dans sa cheminée. Le finale tragiquement pauser s'arrête là. Mais... Un film particulièrement froid.
Quel uppercut que ce film! Un film qui arrive à être plus horrible que les tartines de films de tueurs en série de type clones de Seven (1995, David Fincher), Hannibal Lecter et autres torture porn. Habile scénario qui montre le tueur et les meurtres assez vite, pour ensuite donner des informations sur lui pendant le procès de quelqu'un d'autre dans la dernière partie du film. Entre les deux nous comprenons ses manigances et le rôle des classes sociales dans la manipulation. Le film nous montrant la vie de tous les jours du tueur, avec sa femme, ses calculs et ses mensonges. Et pour aller à contrario de beaucoup de ce type de film, Richard Fleischer ne montre jamais le point de vue de l'enquête ou de policiers, nous ne savons donc pas s'il risque de se faire attraper. Pendant la plupart du film d'ailleurs il n'est jamais question de police car les leurres ne sont pas encore découverts. Autres éléments formels marquants: l'absence de musique, et aussi la photographie, en couleur, mais à la limite du noir et blanc, monochrome, terne, ce qui donne un climat très particulier et conduit à une ambiance horrible, d'autant que nous sommes dans la banlieue pauvre de Londres, après la Seconde Guerre mondiale.. Du côté de la distribution, Richard Attenborough et John Hurt (dans son premier rôle) sont parfaits Tout concourt à faire de ce film sombre et dur un chef d'œuvre. Plus grâce à ses sujets et le traitement que sur la forme, même si c'est très bien mis en scène, comparativement à L'Etrangleur De Boston que Richard Fleischer a réalisé en 1968 où le format large, le split-screen, la décolorisation progressive de l'image sautaient plus aux yeux et faisaient partie de la dramaturgie. Le tueur ici ne bénéficie d'aucune empathie tellement il est obséquieux et abject, ce qui n'était pas le cas du personnage de Tony Curtis, malade, pour lequel le film arrivait à produire une certaine empathie.
S’inspirant d’une histoire vraie, Richard Fleischer dresse le portrait glaçant d’un psychopathe, servi par une mise en scène minutieuse, et porté par l’interprétation tellement flippante de l’excellent Richard Attenborough. 3,75
On a beau savoir que le film est inspiré de faits réels on ne peut qu'avoir du mal à croire aux risques insensés pris par l'étrangleur (Attenborough, qui a dû beaucoup inspirer Anthony Hopkins dans le Silence des Agneaux) et à la bêtise insondable du mari d'une de ses victimes, (joué par John Hurt). L'absence de crédibilité plombe tout.
Trois ans après s'être intéressé à l'Etrangleur de Boston, Richard Fleischer revient sur l'affaire John Christie. Une célèbre erreur judiciaire de la fin des années 40, qui joua un rôle non négligeable dans l'abolition de la peine de mort au Royaume-Uni. Tout comme "The Boston Strangler", "10 Rillington Place" se veut quasi documentaire, reprenant de nombreux faits. Toutefois, il est plus sobre formellement que son prédécesseur, et se centre davantage sur le tueur. Celui-ci est incarné par un Richard Attenborough absolument glaçant en Anglais en apparence poli, calme et civilisé, qui cache un assassin méthodique et un pervers sexuel. Il manipulera avec aisance les forces de l'ordre, et son voisin, un illettré simplet joué par un poignant John Hurt. Tout ou presque est filmé en huis-clos dans des appartements vieillots, crasseux et peu éclairés, dévoilant une classe populaire présentée ici comme peu attachante. Qu'il s'agisse du tueur au cœur de pierre, ou de ses victimes irréfléchies. Même les policiers et les avocats, peu présents à l'écran, apparaissent comme antipathiques et expéditifs ! Beaucoup de désespoir et de froideur se dégagent ainsi de l'ensemble, qui est filmé avec soin par Richard Fleischer. Le réalisateur usant astucieusement des ombres et des lieux clos, y compris pour les meurtres (souvent suggérés) et les viols (jamais montrés). Et c'est bien là l'objectif du long-métrage, permettant de livrer un plaidoyer contre la peine de mort.
A partir du moment où l’on commence à voir ce film on est complètement pris par l’action, d’autant que l’on sait que c’est basé sur une histoire vraie, un suspens à vous couper le souffle, chaque plan est superbement filmé pour retraduire l’ambiance glauque de cette maison sinistre, c’est du grand art.
Richard Fleischer est un artiste de la caméra, ses deux soucis sont souvent le choix du scénario et le casting. Mais ici on a droit à un sans-faute, ce film étant sans doute l'un des plus angoissants qui soient, l'ambiance est sordide, des appartements exigus et peu engageants, une sombre cage d'escalier et pourtant la caméra y virevolte ! La direction d'acteur est exceptionnelle avec Attenborough en psychopathe cultivé et manipulateur, John Hurt en primaire faiblard et manipulé et la talentueuse Judy Geeson, qui nous fait une si belle victime. L'histoire est racontée sans aucune concession (c'est un film anglais, pas américain) mais sans voyeurisme (ce n'est pas une version gore !). L'un des chef d'œuvre de Richard Fleischere
J'ai enfin pu voir ce film qui a été réédité en dvd il n'y a pas longtemps. Aprés le terrible "Boston's strangler", on s'attendait à voir aussi mieux ou bien meilleur avec ce film au titre alléchant. Et bien j'ai été déçue. L'interprétation de Attenborough en tueur psychopathe n'a rien à voir avec celle de Curtis. Bien trop gentil, ne se mouillant jamais, n'ayant aucune passion, le personnage passe presque au second plan. L’histoire est raconté du point de vue d'un des voisins et ce n'est pas pour me plaire car on entre pas dans le vif du sujet, on reste toujours d'un point de vue très extérieure et c'est décevant. Fleischer avec The Boston's strangler adoptait une mise en scène plutôt moderne qui rendait bien compte de l'esprit du personnage malsain. Mais là, il n'y a rien qui suscite notre intérêt à ce niveau. Le film est long et enfaite surtout très long, des séquences entières devraient être supprimés mais ce que je regrette le plus c'est comme un désintérêt qu'a eu pour l'histoire Richard Fleischer pour cette histoire de psychopathe qui été très prometteuse. Le personnage est intéressant mais on ne sent pas de l'investissement de la part de l'équipe qui s'acquitte à faire juste le boulot minimum.
Sombre et sordide, le film l'est sûrement tout autant que son sujet. Avec une précision presque documentaire, Fleischer dirige un Richard Attenborough au sommet de sa forme pour une reconstitution étonnante.
Après s'être déjà plusieurs fois inspiré de chroniques judiciaires, notamment anglaise, à l'image du remarquable L'Étrangleur de Boston, Richard Fleischer tourne en 1971 L'Étrangleur de la place Rillington.
Il est ici question d'un tueur, John Christie , qui a sévi dans le Londres des années 1940 et début 1950 alors qu'il habitait place Rillington, allant jusqu'à provoquer la peine de mort pour un supposé innocent, ce qui contribua à relancer le débat, puis interdire cette pratique en Angleterre. Richard Fleischer propose un portrait dur et réaliste de ce tueur, faisant régulièrement froid dans le dos et parvient à créer une atmosphère adéquate, souvent bizarre, glaciale et angoissante.
Il met d'abord en place le contexte de l'oeuvre, tout en présentant les protagonistes, et peu à peu, il rend son film intriguant, notamment grâce au portrait psychologique qu'il fait de Christie, mais aussi à la façon dont il piège et dupe ses proies, ainsi que la naïveté de Timothy Evans. Il met bien en avant le côté maniaque, manipulateur et antipathique du tueur, et les confrontations avec les divers personnages sont toutes très bien traitées.
L'aspect réaliste de l'oeuvre est assez fort et privilégié par Fleischer, permettant à ce dernier de créer un climat glacial. Il se montre efficace et maîtrise parfaitement son sujet, mettant en place une intensité qui se fera de plus en plus forte ainsi que d'intéressantes réflexions, à l'image du plaidoyer contre la peine de mort. Il décrit aussi très bien la façon dont on pouvait vivre dans la peur lors de ces moments, et la fait parfaitement bien ressentir aux spectateurs. Devant la caméra, Richard Attenborough est parfait et effrayant de réalisme dans le rôle du tueur, alors que face à lui, le jeune John Hurt est parfait.
Richard Fleischer montre à nouveau tout son talent à travers cette adaptation d'un fait réel, où il parvient à créer une ambiance totalement glaciale, réaliste, crue et angoissante, avec des comédiens portant le récit sur leurs épaules.
Fleischer filme cette histoire de tueur en série (heureusement, c'est moins le tueur qui intéresse Fleischer que l'homme qui est accusé et condamné à sa place) avec sa maitrise habituelle. Son style neutre et fluide lui permet d'enregistrer les faits sans accompagnement musical. La photographie et les décors sombres achèvent de créer une atmosphère de sous-sol. Voir ma critique complète sur mon site :
Richard Fleischer a décidément un truc avec les étrangleurs. Après "L'étrangleur de Boston", voilà donc "L'étrangleur de Rillington Place", une fois de plus inspiré d'une histoire vraie que le cinéaste entend reconstituer avec un sens du détail hallucinant, donnant alors à son film une atmosphère froide et morbide. Filmé sans complaisance, "L'étrangleur de Rillington Place" nous plonge dans le quotidien de John Christie, un minable antipathique et manipulateur qui n'hésita pas à tuer une femme et sa fille tout en faisant passer le mari (John Hurt, au début de sa carrière et déjà très bon) pour coupable. Se concentrant essentiellement sur cette histoire, le film fait le portrait d'un serial-killer sans ambages, se concentrant au plus près de la véracité des faits pour donner un aperçu de la psyché, glaçante, d'un John Christie campé avec froideur et talent par Richard Attenborough. Posant les bases d'un cinéma filmant les tueurs avec minutie, Richard Fleischer fait de son film le témoin d'une sale époque et d'un homme incapable de maîtriser ses pulsions, présenté sous un jour banal et terrifiant. Rigoureux, le film témoigne du talent de son réalisateur, capable de se plier à tous les sujets pour en tirer le meilleur.
Accablant est le mot juste à prononcer en sortant de sa vision. Jamais Richard Fleischer n’aura et ne sera aussi rigoureux, il s’est appliqué à montrer la vie de Christie comme un entomologiste et il a décrit soigneusement tout le contexte qui a favorisé cette horrible tragédie. Rien de tel qu’un grand cinéaste pour nous mettre en face des réalités et nous faire avancer vers les bons choix : le combat contre la misère, l’illettrisme et celui pour l'amélioration du professionnalisme des juges. Le film contient tout cela et bien plus encore tant il porte à la réflexion. Fleischer a évité tous les pièges de la surenchère et les ellipses sont nombreuses à commencer par celle sur la première victime dont on ne voit que le pied. Tout reste cependant d’une grande clarté même s’il est possible que les faits réels aient été un peu plus complexes à cause de l’étrange personnalité de Timothy, plus difficile à comprendre encore que celle de Christie. Seule concession faite au cinéma, la jeune Beryl Evans est très certainement beaucoup plus belle et émouvante qu’elle ne fut dans la réalité.