Romy Schneider est bouleversante, et ce n'est pas qu'une prestation qu'elle nous offre là, ce sont ses larmes, sa colère, son malheur, sa propre douleur personnelle et même dans son déchirement elle est radieuse ici dans son dernier rôle. Gérard Klein, Michel Piccoli, Wendelin Werner et Maria Schell sont eux aussi remarquables. Un beau film.
Un ancien nazi assassiné 40 ans après la fin de la guerre : une intrigue qui attise la curiosité au premier abord.. Malheureusement, le film est construit en flashback, ce qui le rend un peu mou. Oui, je suis passé à coté.. A noter aussi un casting "particulier" : Romy Schneider, Michel Piccoli, mais aussi Gérard Klein (??) et Jacques Martin..
LA PASSANTE DU SANS SOUCI n'aurait pas cette importance si le sort n'avait voulu qu'il soit le dernier film de Romy Schneider. Difficile aussi d'avoir un jugement tranché. D'un côté, cette adaptation d'un roman de Kessel, voulue par la comédienne disparue, est adaptée platement, voire amenuisée par un tour de passe passe scénaristique consistant à dédoubler l'intrigue par une autre se situant à l'époque contemporaine - choix qui offre au film ses scènes les plus faibles, pour ne pas dire plus (voir le procès vers la fin, caricatural). Cinéaste moyen, Jacques Rouffio se contente d'une mise en image académique, sans invention et à la limite du téléfilm. Par ailleurs, certains choix de comédiens se révèlent fâcheux (il est vrai que les dialogues ne les aident parfois pas), notamment Gérard Klein, égal à lui même, et Michel Piccoli, le Grand Piccoli, qui, ici, incarne un cliché. Voilà pour les (nombreux) manques. MAIS... mais il y a le roman de Kessel, la force de cette intrigue riche en émotion - et puis, surtout, évidemment, Romy Schneider. Le film est un écrin à elle seule dédié, et la comédienne, totalement investie, s'offre avec toute la sensibilité et le vécu qu'elle porte en elle. Alors grace à elle, ce film bancal décolle en de nombreuses scènes, notamment lors d'une mémorable séquence de déchéance où, livrée à l'alcool et au désespoir, elle laisse entrevoir le visage de celle qu'elle aurait pu devenir si la vie ne nous l'avait pas enlevée si tôt. A ce moment là, LA PASSANTE devient le film de l'actrice et de l'actrice seule, star inoubliable et comédienne née : presque un documentaire intime, bouleversant et inoubliable.
Touchant et sensible, se film vaut surtout pour le jeux sans faille de Romy Schneider, dans son dernier et merveilleux rôle, celui d'une femme meurtrie comme elle l'était elle-même. Dommage que les décors aient l'air artificiels car ça gâche un epu le plaisir.
c'est un très beau film avec pour vérité historique ces anciens nazis reconvertis en hommes de main des dictateurs sud-américains et souvent recutés par la CIA. Piccoli, que j'aime pourtant moyennement, est bon mais c'est le double personnage de Romy Schneider qui est saisissant. J'ai noté aussi la présence, assez brève, de Maria Schell, si lumineuse en 1956 dans "Gervaise". 25 ans après, elle avait toujours ce regard petillant. Beaucoup en ont fait l'une des grandes actrices autrichiennes avant l'époque de Romy Schneider.
Beau casting, acteurs géniaux, mise en scène médiocre, du "sous-sautet" sur thèmes PCF année 1980 (Georges Marchais aurait il écrit le scrpit ?) avec révisionnisme à la clef. Le film tourne sur lui même sans aboutir .... difficile d'apprécier ce film plus que moyen qui voltige autour de thèmes polémiques et lourdingues, un film de plus sur l'allemagne nazie mais à mille lieux des grands chef d'oeuvre de Louis Malle, Visconti ou Chabrol ... Une déception, un grand gâchis que Piccoli et Schneider peinent à rehausser; à éviter.