D'après la rengaine éponyme popularisée par Bourvil, le médiocre Jean Chérasse imagine une comédie où l'auteur de la chanson lui-même, le dénommé Pierre Perrin tient le rôle central sous le nom de Paul Prunier. En cette période de musique yéyée, ce dernier improvise pour ses amis un tango rigolo qui, contre toute attente, connait un succès fulgurant.
Le film, qui est une très simpliste raillerie de l'industrie du disque, raconte comment les producteurs s'arrachent le compositeur. La comédie n'est tout à fait un nanar, au sens où, exceptée la prestation clownesque d'Henri Salvador, le film reste dans une relative mesure en terme de crétinerie à la mode des années 60. C'est une farce populaire ratée bien trop faible sur un plan scénaristique, dont la mise en scène est foutraque autant qu'approximative. Son rythme et sa concision ont surtout pour effet de souligner un montage chaotique. Rien n'est amusant car les idées "comiques" sont soit rudimentaires, soit précipitées.
Il ne reste qu'à s'occuper à remarquer le passage de vedettes confirmées (
Bernadette Lafont
, connue depuis les récents Chabrol, fait une charmante secrétaire tout en minauderies) ou en devenir (la toute jeune et jolie
Sylvie Vartan, Claude Brasseur)