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inspecteur morvandieu
34 abonnés
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1,5
Publiée le 3 avril 2024
La rencontre entre une animatrice de radio et le "lauréat" d'un jeu radiophonique. Après "Ma femme s'appelle reviens" avec Michel Blanc, Anémone se lie ici à Gérard Jugnot, autre looser dans son genre. Ça aurait pu faire une comédie féministe bien troussée en ce sens où Bonnie n'est séduite que par les étreintes de Ferdinand, qu'elle juge par ailleurs assez lamentable. C'est le quart d'heure américain comme annoncé. Malheureusement, le sujet de Jugnot et Philippe Galland -ce dernier, bien piètre metteur en scène- est faible. Il n'a que le mérite de mettre au premier plan Anémone, dont l'énergie et le tempérament comique, en fille sexy et flashy, sont évidents. La comédie ne doit qu'à elle de conserver un minimum d'attrait. Surtout que son partenaire Jugnot, en traine-misère malchanceux, est relativement terne. La relation compliquée et épisodique entre les deux personnages peut faire sourire parfois, dans le ton et l'esprit des comédiens et auteurs du Splendid. C'est bien insuffisant au regard d'une réalisation sans la moindre idée ou personnalité et de seconds rôle médiocres (Martin Lamotte,spoiler: en garagiste véreux , échappe au néant). Surtout, les moeurs de la radio, le milieu où Bonnie fait carrière, aurait pu prendre un caractère satirique mais il n'en est rien et cet arrière-plan reste insignifiant (en dépit du personnage branché de Jean-François Balmer, grotesque).
Comédie française très ancrée dans son époque, tous les niveaux : dialogues, musique, costumes. Malgré quelques gags lourds qui tombent à plat, ça reste divertissant et enjoué grâce au duo à l'affiche Anémone/Jugnot. Duo plutôt convaincant qui n'arrive malheureusement pas à sauver le film
4 511 abonnés
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3,0
Publiée le 23 avril 2021
À la suite d'un accident de voiture une assistante sophistiquée et productrice de télévision (Anémone) rencontre son ennemi juré un réparateur de voitures en col bleu (Jugnot). Ils entament une liaison comique mais peuvent-ils concilier leurs mondes totalement différents. Une scène en particulier où Jugnot se déguise pour rencontrer ses collègues de travail pour le dîner est remarquable et drôle. Le Quart d'heure américain est un bon petit film qui est vraiment agréable...
"Le Quart d'heure américain", une petite comédie sympathique des années 80, écrite et réalisée par Philippe Galland en 1982. C'est le deuxième long métrage de Philippe Galland, qui a notamment réalisé la version télévisée de la pièce " Le père noël est une ordure". Il fut aussi le mari d'Anémone. Une belle distribution, avec Anémone, belle et jeune, qui nous a hélas quittée en 2019 à l'âge de 70 ans, le temps passe. Gérard Jugnot, Martin Lamotte et Jean-François Balmer. Un duo Anémone / Jugnot original, mais un scénario qui fait du sur place, avec des allers et retours répétitifs entre les deux personnages.
Le Quart d’heure américain a quelque chose de transgressif qui pourrait le rapprocher d’un cinéma à la Bertrand Blier si et seulement si l’écriture du scénario et des dialogues ainsi que la force de mise en scène suivaient. Le thème général surprend, son traitement cru également : le plaisir sexuel est représenté sans détours, et les acteurs s’y adonnent sans craindre de choquer un public de niche alors en constitution par la nudité de leurs corps ou la liberté de leur propos. Mais une pertinence vient à manquer, celle d’un regard sur le sujet abordé, celle d’une forme maîtrisée. Nous avons ici un saupoudrage Blier sur une forme Jean-Marie Poiré définie par sa nervosité, son montage alerte qui achève chacune de ses scènes par une réplique en acmé, souvent criée ou hurlée, et ses personnages de losers au grand cœur d’extraction populaire. Non que le film de Philippe Galland soit dépourvu d’idée de réalisation : un dialogue saccadé par le montage pour n’en conserver que les paroles essentielles semble parodier le style Nouvelle Vague, notamment cette discussion entre Belmondo et Seberg dans À Bout de souffle, un accident de la route dont la mise en scène frappe par sa précision et son impact, un sens du burlesque et de l’espace proche du slapstick avec ses personnages qui entrent et sortent par des petites fenêtres, escaladent des murs à l’aide de draps noués, tombent, se salissent, s’étreignent subitement. Mais de ces influences n’accouchent que des séquences inégales qui s’agrègent parfois mal les unes aux autres, souffrant d’ailleurs de répétition et d’une surcharge qui empêche toute poésie de naître. Seule la déclaration d’amour par téléphones interposés fonctionne bien, suivie par des retrouvailles mémorables sur le bord d’une route en travaux. Des idées, Le Quart d’heure américain en a. Beaucoup, même. Manquent néanmoins une vision d’ensemble et une maîtrise du geste cinématographique qui, seules, lui aurait permis de se démarquer du tout-venant de la comédie Splendid.
Ouille... Autant la même année « Ma femme s'appelle reviens » avec la même Anémone était sympa, autant là, ça ne va pas du tout. Le problème n'est pas d'avoir « remplacé » Michel Blanc par Gérard Jugnot : le pauvre fait ce qu'il peut avec les pauvres dialogues qu'on lui a affublé, ni son duo avec Anémone, donc, ne fonctionnant pas si mal. Non, c'est juste que tout ce qui est autour d'eux ne marche presque jamais. C'est lourd, rarement drôle voire ennuyeux à ne jamais savoir quoi raconter, les discussions tournant beaucoup autour de la chose sans être pertinentes, le divertissement tournant régulièrement au théâtre de boulevard, sur fond de « lutte des classes » ras du plancher (que ces engueulades entre les deux héros sont vaines et répétitives), et je ne parle même pas des plaisanteries douteuses sur le physique de Jugnot (une ou deux fois OK, mais là, en plus d'être « too much », c'est malaisant au possible). Seconds rôles sans intérêt voire pénibles, Martin Lamotte et la belle Michèle Moretti (comme c'est étrange de la voir jeune!) faisant toutefois ce qu'ils peuvent. Au moins y a t-il cette jolie (avant-)dernière scène, où enfin Bonnie et Ferdinand parviennent à se dire à des choses, à se montrer un tant soit peu touchants, mais c'est bien tard... Comme quoi, dans ce genre de comédie souvent sans grande personnalité, un bon point de départ et des dialogues efficaces sont la base de toute réussite : nous en sommes ici très loin.
C'est un film très sympathique qui ne mérite pas autant peu d'étoiles sur le site d'Allociné. C'est un film qui date, il a été réalisé en 1982. C'était d'époque. Après Gérard Jugnot joue un rôle à sa mesure, le pauvre type qui ne s'en sort jamais. Pis il y a Anemone, les années où elle était très belle. De longues formes longilignes. Elle interprète un rôle exceptionnel. Un rôle très difficile à jouer. Les années quatre vingt; quelle belle époque. Le temps de cerises. Les trente glorieuses, et avec Gérard Jugnot qui tente désespérément de partir loin de Paris mais à chaque fois, sa dulciné le ramène au bercail. Un film marrant et hilarant.
Une comédie sentimentale, entre deux paumés. Lui, quelque peu a la ramasse, et se laissant vivre. Elle, avide de notoriété dans son travail, et donc prete a pas mal de concessions pour réussir, mais au final, pas tellement heureuse non plus. Après leur rencontre sur la route, s'en suivra un soir de beuverie, ou ils se tomberont dans les bras. S'en suivra une attirance réciproque, au fur et a mesure, qui se fera de plus en plus grande, ou se développeront des sentiments, alors qu'au départ c'était purement sexuel. Les deux héros sont très bien campés par les deux acteurs principaux.
On est loin du Père Noël est une ordure...Le scénario est mince, la mise en scène molle, le film trop long et Jugnot et Anémone peu drôles. Le meilleur là-dedans est finalement Jean-Francois Balmer dans une imitation assez réussie de Gainsbourg....
hier j'ai regardé 2 films de suite, confinement oblige, après l'insipide et décevant : belle famille j'ai revu avec plaisir le quart d'heure américain, sympathique comédie des années 80, pour moi avec les années 70 les meilleures qui nous ont laissé tant de bons films. pour en revenir au film on découvre une Anémone bien sexy et excellente dans son rôle et un Jugnot assez classique de ce qu'il deviendra par la suite. Martin Lamothe et Jean François Balmer tous deux excellents complètent le casting. une bonne comédie donc surtout pour ceux qui comme moi sont nostalgiques de cette époque révolue.
Le film tourne en rond avec cette historie de mec qui fait bien l'amour et n'a pas la tête qui va avec. Plutôt ennuyeux à la longue malgré les personnages sympas.
Une comédie française très années 80. On ne rit pas aux éclats mais Anémone et Gérard Jugnot sont suffisamment attachants et naturels pour que cela fonctionne et fasse passer un moment sympa.
Une bonne comédie à la française des années 80, Gérard Jugnot est génial en anti héros. Après un départ tonitruant ce film devient quelques peu ennuyant.. dommage
Suite au succès phénoménal des "Bronzés" et des "Bronzés font du ski", les membres du Splendid ont continué à se retrouver au complet dans des films devenus mythiques comme "Le père Noël est une ordure" ou "Papy fait de la résistance" de Jean-Marie Poiré, mais ils ont aussi commencé à explorer des pistes nouvelles qu'ils ont empruntés parfois à quelques-uns, parfois en solitaire. Après ses collaborations avec Charles Niemes dans " Les héros n'ont pas froid aux oreilles" et "La fiancée qui venait du froid", Gérard Jugnot peaufine avec Philippe Galland l'évolution de son personnage de beauf acariâtre des Bronzés vers celui du français moyen au grand cœur que son physique grassouillet bride dans ses entreprises amoureuses. Dans "Le quart d'heure américain", il est Ferdinand, un trentenaire vivotant au moyen de petits boulots dans un quartier de la banlieue parisienne qui se désespère de voir sa vie amoureuse rester au point mort. Sa rencontre fortuite avec Bonnie (Anémone), animatrice un peu nunuche d'un jeu pour une grande radio nationale (on pense bien sûr à Europe 1), va bouleverser sa vie plan-plan. Ferdinand s'avère en effet être une bombe sexuelle dont Bonnie ne va pas parvenir à se défaire malgré ses ambitions qui la pousseraient davantage vers des profils masculins plus attrayants sur le plan de son évolution professionnelle comme son directeur des programmes joué par un Jean-François Balmer impayable en génie créatif de pacotille hypocondriaque. Dans l'esprit du Splendid, les gags "vachards" sont bien présents, jouant sur les situations cocasses nées de l'irrésistible attirance entre les deux antihéros. Une attirance à l'insu de leur plein gré comme aurait dit un célèbre cycliste des années 90. Mais ce qui frappe plus de trente ans après la sortie du film, c'est l'optimisme qui transparait encore derrière le propos alors que la crise économique est déjà installée depuis plus d'une décennie. Idem pour le soin apporté à la description psychologique assez fouillée des personnages qui contribue à les rendre singuliers et attachants. La recherche absolue actuelle de l'efficacité comique par l'enchainement de gags à une cadence effrénée a largement contribué à la construction de personnages devenus les archétypes de comportements sociaux récurrents, dans le but d'une identification facile du spectateur propre à "ratisser le plus large possible". On peut sans doute le regretter. Enfin chacun pourra constater qu'Anémone derrière ses lunettes et ses attitudes godiches était très sexy et en sus très bonne actrice. L'avènement du "Grand chemin" cinq ans plus tard (Jean-Loup Hubert) pour lequel elle récoltera un César en sera la probante confirmation. Un cinéma de divertissement sans grand ambition mais aussi très sympathique qui semble désormais venu d'un temps bien lointain où seuls se reconnaitront les contemporains de l'époque.