Le premier film laissant une fin ouverte à une suite, William Lustig revient en 1990 avec Maniac Cop 2, qui enchaîne assez efficacement, tout aussi sombre et brutal que son prédécesseur. Le film est parfois plus glauque, négatif, voir cruel envers des personnages qu'on croyait sauvés jusqu'ici, un point à mettre en avant pour ce genre de cinéma. L'image est très proche du film de 1988, et on a vraiment cette impression de continuité, (d'autant plus que l'intro n'est autre que le résumé de la fin du précédent). On retrouve Robert Z'Dar dans son rôle titre, au visage davantage zombifié, ainsi que Bruce Campbell et Laurene Landon déjà présents dans Maniac Cop. L'intrigue amènera un nouvel élément dans la saga, le détective McKinney, solidement interprété par Robert Davi (Le Contrat, Predator 2), un personnage intéressant, qui contraste assez avec celui de Tom Atkins dans le premier volet, car il est plus mystérieux, et correspond à cette traque face à Cordell à qui il ressemble par certains aspects. Pour en revenir à Cordell, s'il poursuit sa mission initiale, il se voit aussi attribuer quelques développements, comme le fait de pouvoir s'exprimer, de coopérer avec d'autres personnages, et parait moins hostile bien que son évolution soit plus terrible encore. À souligner également, la composition de Claudia Christian en psychologue de la police découvrant la réalité du terrain (un peu en opposition à l'officier Mallory interprétée par Laurene Landon), et Leo Rossi en "second" du Maniac Cop. On a droit à quelques apparitions (Charles Napier, Sam Raimi, Danny Trejo). Au sujet de la musique, retour de Jay Chattaway et du thème original, dans la continuation certes mais sans renouveau pour autant. C'est donc en poursuivant son impitoyable quête de vengeance que le Maniac Cop trouve même du soutien qui le mènera jusqu'à Sing Sing, lieu où le dénouement enflammé (c'est le cas de le dire), et se voulant définitif, se trouvera contrarié par la volonté maudite de Matt Cordell, appelant un troisième et ultime épisode. En conclusion, une suite de qualité, qui parvient à se maintenir dans la série B, un peu moins percutante, mais assez égale et plutôt réussie au final.