Chasse à l'homme, et pas: là ça chôme
Car dans ce gros film d'action bien bourrin, le premier de John Woo a Hollywood, on n'a pas le temps de se reposer. Un groupe de promoteur clandestin de chasses à l'homme grandeur nature, propose ses services à de riches clients, mettant à disposition leurs moyens afin de traquer des proies humaines sdf mais capables de se défendre, car la plupart du temps des anciens des forces spéciales. Mais le groupe va finir par s'en prendre à la mauvaise personne, et c'est là que Chance Van Damme rentre en jeu. Et ça va déménager.
Sorti en 1993, ce long métrage d'action synthétise à lui seul le cinéma d'action de cette époque, entre gros bras, méchants horribles à tendances psychopathe et psychotique, belle nana à sauver et vieil ermite un peu fou mais expérimenté, au milieu de scènes d'action pétaradantes, sanguinolentes et violentes à souhait. Ne cherchez plus, on n'est bien dans les années 90. Van Damme est quasiment au sommet de sa gloire et malgré une coupe mulet désuète et assez ridicule il parvient à zigouiller du méchant avec classe ! Multipliant les cascades à moto, à pieds ou à cheval, enchaînant les gun fight et les coups de pieds circulaires avec vitalité, il donne de sa personne et incarne le héros typique des films d'action à l'ancienne: mystérieux, fort, intransigeant, charismatique, un peu maladroit mais attachant.
On reconnaît le style John Woo à travers ses nombreux ralentis, et ses duels impitoyables, mais on aurait tort de le reléguer uniquement à ces gimmicks de réalisation, tellement l'ensemble est jouissif est travaillé. Alors oui, ça manque de profondeur, ça n'est pas toujours extrêmement bien joué et ce n'est en définitive pas très finaud. Mais qu'est ce que c'est frontal, haletant, et redoutablement efficace, dans un style direct et percutant. On pardonnera facilement le rendu studio de certaines séquences, l'enchaînement parfois simplistes de certaines scènes et on profitera juste des instants de bravoure hyper savoureux, alors oui, j'y vais.