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    Cinq et la peau
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    2,4
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    4 critiques spectateurs

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    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    689 abonnés 3 012 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 septembre 2022
    Cinq et la peau prend le soin de construire l’errance intérieure de son personnage par une mise en scène en perpétuel mouvement qui multiplie la cassure de plans que l’on envisageait plus longs, de séquences d’étreinte qu’il faut rassembler suite à leur perturbation par d’autres séquences. Nous avons l’impression d’être dans un état de demi-sommeil, à la fois guidés par une voix off explicative et perdus par cette même voix qui ne coïncide que rarement avec ce qui est montré, couvrant les dialogues – esthétique déjà adoptée par Marguerite Duras dans son cinéma.

    La ville de Manille se révèle alors à nous dans toute sa confusion, dans son grouillement merveilleux qui ravit par ses couleurs et terrifie par l’anonymat d’un Français qui la parcourt seul, sans attaches véritables sinon celles des femmes qu’il rencontre et qui ensuite s’en vont. S’il fallait trouver une figure d’ami, il s’agirait certainement du chauffeur de taxi qui aide l’étranger à sillonner un tissu urbain étendu, agrégat de plusieurs espaces plus ou moins indépendants qui échappent à l’unité. Comment, dès lors, espérer remédier à la dissolution du moi lorsque l’environnement extérieur, relié à l’intériorité tourmenté d’Ivan par cette écorce qu’est la peau et les cinq sens – d’où le titre choisi par Pierre Rissient –, affirme une telle dispersion ? La forme fragmentaire, faite de va-et-vient entre chambres closes et rues encombrées, d’allers-retours sans évolution dramatique notable, traduit à l’écran le caractère insoluble du conflit intérieur du personnage tout à la fois raffiné et diverti par des spectacles de strip-tease augmentés de prouesses sexuelles dégradantes. Le long métrage repose donc sur la tension entre une prose littéraire tournée vers l’éternité, à laquelle a magnifiquement contribué le poète Guillevic, et une dépendance à la chair dans ce qu’elle peut avoir de plus triviale et pulsionnelle. La tension entre un tableau abstrait et son titre, explicitement tourné vers une pratique sexuelle qui n’est d’ordinaire pas associée à une expression artistique.

    Une œuvre d’une densité remarquable, tant sur le plan formel que narratif, qui confronte l’imaginaire de l’homme aux déceptions que lui procure la réalité, quelque peu desservie par un dispositif qui parfois s’épuise en longueurs et en répétitions.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 151 abonnés 5 135 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 novembre 2022
    Documentaire prétentieux sur Manille (qui est d’ailleurs terriblement moche; ça ne donne pas du tout envie d’y aller)
    Des idées de phrases sans queue ni tête, des images qui défilent et un homme qui marche au milieu.
    Dans la série des films soporifiques et franchement ennuyeux.
    soulman
    soulman

    86 abonnés 1 221 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 octobre 2018
    Exercice de style difficile, cette autobiographie filmée a le charme des lieux traversés et des femmes rencontrées (Eiko Matsuda, l'actrice de "L’empire des sens"). Dans la ville de Manille, parcourue de long en large, on croise Lino Brocka, que Rissient a contribué à faire connaître en Europe, et des visages de comédiens vus dans les films du maître.
    Le texte, dit en off par plusieurs voix, reste toutefois très littéraire et parfois pompeux.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    89 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 5 février 2019
    Cinq et la peau (1982) est le deuxième et ultime long métrage réalisé par Pierre Rissient. Ce film méconnu prend les allures d’une balade librement composée dans la moiteur de Manille. Cette liberté de composition va de pair avec un certain détachement des personnages qui pourrait être aussi celui des spectateurs. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
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