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1ppy
12 abonnés
143 critiques
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5,0
Publiée le 26 juin 2007
Un petit bijou (que je viens de voir quelque temps après "un air de famille") qui me rend de plus en plus friand du couple Agnès Jaoui/Jean-Pierre Bacri autant comme scénaristes, dialoguistes (les dialogues de Cuisines et Dépendances" sont particulièrement brillants) que acteurs. Quand aux protagonistes secondaires mais acteurs principaux, fantastique Jean-Pierre Daroussin (de nouveau) et Zabou.
A partir d'une pièce de théâtre qui se déroule en huis clos, la cuisine, Philippe Muyl mais surtout ses deux scénaristes Jaoui & Bacri, font un film sur la petite bourgeoisie parisienne. «Cuisine et Dépendances» (France, 1993) de Philippe Muyl est un vaudeville sympathique non sans un certain talent d'écriture. La mise en scène est très vite endigué par le cadre unique, celui de la cuisine et si cela peu avoir des inconvénients, ceci permet également une puissance de suggestion. L'action est décentré, alors que tout semble se jouer dans le salon, les coulisses (la cuisine) viennent commenter l'action, la disséquer, la juger et interviennent aussi sur cette même action hors cadre. La suggestion va même jusqu'à faire exister deux personnages qu'on ne voit même pas. «Cuisine et Dépendances» se veut donc le verso d'une soirée mondaine, les sous-sol d'une bienséance bourgeoise ridicule. Si l'écriture du scénario possède quelques petites perles de répliques, typique de la nouvelle comédie française, elle souffre aussi d'une conclusion bien trop hâtive, bien trop prompte par rapport à la douce installation du climat du film. Mais «Cuisine et Dépendances», histoire typiquement théâtrale, se révèle in fine bien décevant puisque la critique qu'il semble adresser à cette petite bourgeoisie ne mène pas son but à bien, s'arrête en chemin, histoire de conclure vite fait bien fait. La réalisation de Muyl sert l'histoire avec justesse, cadrant sciemment pour éviter les achoppements de la retranscription stricto sensus. L'intervention ponctuelle de l'homme âgé dans l'appartement adjacent intervient comme un fantôme curieux, moral du devenir solitaire des protagonistes. Ainsi «Cuisine et Dépendances», s'il est un vaudeville français de qualité n'est qu'un brouillon du travaille Jaoui-Bacri, bien plus précellent dans «Le Goût des autres» (France, 2000).
cinéma et théatre, ratatouille ou hors d'oeuvre de choix?
Voilà un exemple qui ne confirme pas la règle! Le théatre au ciné c'est souvent pompeux, raté ou source de polémique sur "c'est mieux au ciné", "non c'est franchement plus construit au théatre"... Et bien là, l'alchimie a fonctionné entre ces deux arts majeurs. Les comédiens sont à l'aise et on en oublierait presque qu'ils du faire maintes prises pour chaque scène au lieu d'un "plan séquence" géant d'une heure et demi, comme dans les conditions théatrales. Le rythme est celui du théatre, rapide, alerte et l'intimité celle du cinéma, gros plans, finesse des réactions des acteurs... La bande à Bacri a réussi là un coup de maître en partie confirmé plus tard dans un air de famille. Quant au réalisateur, il est fort probable que seule la proximité de cette équipe gagnante l' inspiré, tant ces films suivants ont été indigents et ratés... Théatre peut rimer avec cinéma quand des gens comme Bacri/Jaoui sont dans les parages!
Bien avant "Un air de famille" , Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri nous offrait cette formidable comédie qu'est "Cuisine et dépendances" et on notait déjà ce ton si amer et grinçant sur les petits soucis , petites rancoeurs , non-dits , mal-être de personnages au départ commun et banals mais en réalité d'une richesse de propos extraordinaires. Ces personnages bénéficient d'un casting première classe Zabou et Jean-Pierre Bacri en tête. L'essentiel de l'action se passe dans la cuisine et respecte ainsi le point de vue de la pièce de théâtre qui est à l'origine de ce film comme pour "Un air de famille". Les dialogues sont percutants et savoureux et fusent avec de plus en plus de pêche au fur et à mesure du film. Le film bénéficie aussi d'une musique de flamenco en intermed qui donne beaucoup de charme et de dynamisme. Une excellente comédie française écrite à merveille par le duo à la patte toujours incisive Bacri/Jaoui.
Avant Un air de famille, avant tous les autres, Jaoui et Bacri ont écrit une petite merveille du théâtre: cuisine et dépendances. Tout en gardant les grandes lignes, le tandem à l'aube de leur extraordinaire carrière adaptent pour le grand écran ce vaudeville choc. Avec un tel scénario, Philippe Muyl (sombre inconnu ou presque) n'avait plus grand chose à effectuer. Reste à poser une caméra plutôt fixe (seul défaut du film) et à laisser opérer le charme de ce quintet de prestige. Il ajoute cependant quelques petites idées habiles, entre autres celle qu'il utilise pour masquer le personnage du mari riche et drôle. La porte qui se rabat au dernier moment n'est qu'un exemple pour dissimuler l'objet d'adoration. Car avant d'être une comédie hillarante, Cuisine et dépendances est une satire sociale sur l'adoration que les gens ont pour des personnes en apparence plus doués et séduisants qu'eux. Cette relation masochiste qui est un peu dans tous est explicité avec une férocité délicieuse par les deux scénaristes. Jaoui retouchera d'ailleur à ce sujet dans Le rôle de sa vie. Tout les cinq ont un interêt d'envier ce mystèrieux personnage. Fred parce qu'il est riche, Martine parce qu'il est séduisant... Le duo profite de ce sujet pour pondre des dialogues aux petits oignons. Les réfèrences, le cynisme est habilement dissimulé et passe parfois inaperçu faute de le revoir pour la dixième fois. Je ne ferai donc pas une liste de tous les gags sortis pendant une heure et dei par ce quintet sublimissime. Zabou Breitman en fait des caisses en hystérique gaffeuse et confuse et s'impose déjà en grande actrice en plus d'être une extraordinaire réalisatrice. Si Jean-Pierre rejout le cynique désabusé, il le fait tellement bien qu'on peut facilement ne pas s'en lasser; tout comme Jaoui qui rejoue une peu du déjà vu (au vue d'aujourd'hui) mais toujours délicieusement. Sam Karmann, acteur rare, montre qu'on aimerait bien le voir plus. Ici en mari sans personnalité et toujours dépendant de
L'enjeu était de taille : adapter une très bonne pièce de théatre des Jabacs à l'écran pour en faire un bon film. Bacri, Jaoui et Muyl ont gagné ce pari et en font un film jubilatoire, intérressant et profond (comme les deux scénaristes savent si bien le faire). Très bon numéro de Zabou Breitman.
La pièce de théatre était nettement mieux que le film. Je l'ai vue, ce qui peut être un avantage, ou un inconvénient. Parce que ce film, je peux le revoir tant que je veux, mais pas la pièce. Ah la la quel dilemme. Mais bon, ça n'en reste pas moins un très bon divertissement ,avec des acteurs fantastiques et des moments cultes. Pas mal quoi.
En un mot : EXCELLENT !!!!! Scénario très malin qui consiste à ne jamais voir les 2 personnages principaux qui régissent en fait tous les situations qu' elles soient comiques ou dramatiques. Les 5 acteurs principaux font un superbe numéro. Très astucieux et franchement drôle !! J' adore
Une adaptation très décevante de la pièce à succès de Bacri et Jaoui. Le film est assez lent, sans énormément de rebondissements et avec de rares instants comiques, et seulement grâce à Bacri qui joue parfaitement... Il pose bien quelques questions existentielles, mais sans grande conviction. Sans bien sûr avouer comme il est frustrant de ne pas voir les invités principaux... Enfin bon, cela se laisse tout de même regarder...
Incroyable, je n'arrive pas à comprendre pourquoi je suis fasciné par ce film. (comme 'air de famille') Normalement un film avec des gens qui s'engeullent, je zap dans les 10 secondes, et là, ça fait 5 fois que je regarde ce film ! Donc je vous le conseille, mais je suis incapable de vous dire sur quel critère !! Il a tout ce que je déteste (sauf les acteurs) et j'adore !
Ce film est un petit bijou d'humour, de finesse. Les personnages sont très travaillés, l'interprétation est très réussie, avec mention spéciale pour Zabou, qui est vraiment tordante. On ne s'en lasse pas.