Avant de tomber dans l'écueil d'une critique consensuelle de la bourgeoisie et de devenir les personnages de leurs propres histoires ( le très décevant Comme une Image ou encore le transparent Parlez-moi de la Pluie ) le duo Bacri-Jaoui avait su toucher juste avec cette excellente adaptation cinématographique de leur pièce du même nom. Dans Cuisine et Dépendances c'est bel et bien la médiocrité qui passe de vestibule en vestibule, trônant, fière et pathétique, autour d'une table, de quelques chaises et d'un balcon. Personnages petits, méchants et surtout très drôles, déblatérant des vérités qui n'appartiennent qu'à eux-mêmes, insultant leurs prochains à grands coups de flatteries bien-pensantes, de veuleries ou - a contrario - de répliques cyniques bien senties. Refaire le monde avec une telle économie de moyens ( un seul et unique décor, cinq personnages en tout et pour tout, filmage fonctionnel propre à l'adaptation... ) n'était pas gagné d'avance : Bacri, Jaoui, Zabou, Karman et l'inénarrable Darroussin s'en tirent à merveille en conférant d'un seul homme un rythme parfaitement maîtrisé au film dont il est ici question. Les répliques fusent, subtiles, mordantes, parfois émouvantes et profondes, développant cinq personnages à la fois racés et nuancés, faisant corps l'un avec l'autre : esprit d'équipe palpable d'un bout à l'autre, tour de force dramatique rehaussé par le flamenco jubilatoire de Vladimir Cosma. Leur meilleur film, tout simplement.
Un film français réussi qui passe rapidement de la comédie à la comedie de mœurs avec finesse et brio. Les acteurs sont tous excellents et on passe un très bon moment avec ce film.
Sympa, très révélateur et fin comme souvent avec la bande des intellos du cinéma français actuel, mais pas au niveau de ce qu'ils ont pu faire d'autre. Dans le genre huis-clos, la troupe a fait beaucoup plus drôle avec Un air de famille. Et puis voir toujours Bacri dans le rôle du blasé grincheux et Jaoui dans le rôle de la femme libre c'est bien, ils le jouent à merveille, mais j'attends de trouver un film où je les verrai dans un tout autre registre parce que ça tombe un peu dans la facilité de toujours faire des rôles similaires. Bon sinon, Cuisine et dépendances relève plus de la chronique sociale, de la satyre, que de la franche comédie. Mais il reste néanmoins très intéressant à regarder.
j'aime pas le cast et ils font toujours le meme genre de film quand ils sont ensemble donc des petites histoires et faux problemes sous formes de longs dialogues insupportables dans une piece, c'est non
Un super film français. un scénario travaillé (discussions dans la cuisine à propos d'un repas dans le salon qu'on ne voit jamais. Supers acteurs. Des répliques cultes genre "on s'est gavé de pistaches".
Adaptation de la fameuse pièce de théâtre, cuisine et dépendances nous offre un somptueux mélange de personnages tous forts intéressants. Leurs interprètes les connaissent, et les font vivre avec beaucoup de brio. A ce niveau là, il n'y a vraiment rien à redire : le travail a été fait et bien fait ! Le problème de ce film est son rythme, qui se perd vraiment vers les deux tiers du film et qui ne remonte pas jusqu'au bout. C'est là que le temps commence à passer long. Les deux autres tiers tiennent bon, avec parfois un peu de difficulté... Les dialogues sont sympathiques, mais ne nous font hélas jamais rire aux éclats. Simplement sourire, sans plus de prétention. Mais au final, ça reste un bon divertissement, notamment pour les amateurs de théâtre.
Difficile de retransmettre une pièce de théâtre, sa nature, son intensité. L'écriture est très appliquée, tout comme les acteurs mais la réalisation reste limitée et perd de son intensité.
Cette comédie qui utilise abondamment les artifices théâtraux démarre sur les chapeaux de roues pour exploser en plein vol. Les dialogues sont, par ailleurs, trop peu naturels pour être crédibles, malgré les bonnes performances du casting. Moyen.
drôle, juste, fin, observant les grandes questions existantielles: la réussite, le bonheur etc... par la petite lorgnette! les malentendus frustrations jalousies et lachettés ordinaires qu'ils subissent ou provoquent, rendent les personnages plus humains que nature et ça les rend boulversants! une belle oeuvre intimiste sur la condition humaine ,rien que ça!