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Julien D
1 212 abonnés
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1,5
Publiée le 7 août 2013
Après le splendide Mission, Roland Joffé continue à vouloir partager des messages pleins d’humanisme au sein de paysages transcendantaux. C’est donc ce qu’il fait dans "La cité de la joie" en envoyant un médecin désabusé dans les bas quartiers de Calcutta. Mais cet occidental est aussi stéréotypé que la population indienne présentée comme un peuple de pauvres travailleurs asservit par d’abjects exploiteurs. Cette image de la culture hindoue va donner au réalisateur l’occasion de mettre en place un scénario sans originalité opposant le gentil américain plein de bons sentiments à un vilain racketteur manipulateur. Le jeu plein de naïveté de Patrick Swayze est aussi peu crédible que la vision misérabiliste donnée aux bidonvilles délabrés indiens dans ce film dont le seul vrai intérêt sera finalement la qualité des cadres avec laquelle sont filmés les splendides décors naturels.
« La Cité de la joie » est un bon film de Roland Joffé, moins accompli toutefois que « Mission » ou « La Déchirure », du même réalisateur. Max Lowe est un chirurgien qui, après avoir perdu un jeune patient sur la table d’opération, décide d’abandonner son métier et de partir en Inde. Agressé lors de son arrivée à Calcutta, il est emmené dans un dispensaire situé dans un bidonville appelé la Cité de la joie. Le scénario de ce film, centré sur le destin du médecin, ne nous apprend pas grand-chose sur le passé de celui-ci ni sur les raisons profondes qui l’ont poussé à venir en Inde. Roland Joffé ne s’attarde pas non plus sur les raisons qui ont entrainé Hazari et sa famille à quitter leur petit village pour venir tenter leur chance dans la ville chaotique de Calcutta. Le propos du réalisateur est surtout de montrer la vie des habitants de cette immense métropole, et en particuliers celle des quartiers les plus misérables où se situe l’action du film. Le récit, assez manichéen dans l’ensemble, est cependant rempli d’humanité et de compassion envers ces populations qui ne possèdent rien. Malgré une esthétique datée, la mise en scène ne manque pas de rythme et Patrick Swayze livre ici une bonne interprétation malgré son manque de charisme. Pauline Collins et l’ensemble des acteurs indiens sont convaincants et participent à la bonne tenue de cette production qui se suit avec intérêt malgré ses imperfections.
J'aime beaucoup Roland Joffé et ce n'est pas "La Cité de la Joie" qui me fera changer d'avis. Pas énormément de chose à reprocher si ce n'est un scénario un peu trop tracé par moment, mais il n'en demeure pas moins que "La Cité de la Joie" est un bon film émouvant à voir. Pas le meilleur mais pas le plus mauvais du réalisateur.
J'avais aimé le film a sa sortie mais je ne l'avais pas revu depuis. J'avoue avoir été un peu déçu par la personnalité des personnages, je pense surtout au principal, ce jeune médecin dans l'ombre de papa qui se cherche un destin à l'autre bout du monde. Également l'américaine qu'il rencontre... Les autochtones sont également à l'image de ce qu'on attend d'eux dans un film hollywoodien. Ceci dit, une fois ce cap passé, le film atteint des sommets dans sa narration. Je trouve d'ailleurs R. Joffé particulièrement talentueux à ce niveau. Je reproche souvent aux films de ne pas reproduire le temps qui passe... Lui sait le faire parfaitement, le meilleur exemple pour moi restant "La déchirure" ou la narration nous permet de même nous imprégner de l'amitié qui lie les protagonistes... Bref, nous parlons ici d'un autre film et qui est presque aussi bon que "La déchirure" à ce niveau. Le scénario, lui, est plus simple. Encore une fois je parlerais du côté "hollywoodien" du film. Les simples personnages se débattent dans une histoire simple mais racontée avec talent et dans un cadre qui donne au film une aura particulière. P. Swayze trouve peut-être ici son meilleur rôle. Non pas qu'il soit extraordinaire, sa performance est honorable, mais la qualité du film est supérieure à se qui a pu lui être proposé la plupart du temps durant sa carrière... Au final, "La cité de la joie" est une œuvre que j'aime toujours autant après presque 20 ans, c'est bon signe !
Oui La citée de la joie est vraiment inoubliable. L'adaptation cinématographique est très bien faite . En effet le film met en avant la culture indienne, sa beauté et ses contraintes. Il y a vraiment des scènes magnifiques , mais d'autres aussi dur à voir. C'est ce qui fait la beauté de ce film,et aussi son réalisme.Mais j'aurai beaucoup aimée voir les passages qui m'ont marqués, comme par exemple la femme vendant son foetus. C'est ce qui ma le plus touchée dans le livre, et j'ai été déçu de ne pas l'avoir retrouver dans ce film. On perçoit aussi la misère des gens de Calcutta dans leurs bidonvilles, mais on ressent aussi leur joie de vivre et leur entraide. Dans la misère de Calcutta se dégage une richesse insoupçonnée, celle du coeur, telle est le message qui transparait de ce film. La seule chose qui ma déçu dans cette adaptation, c'est d'avoir changer le prêtre en médecin. Je conseille a tout le monde de voir se film, qui est une vrai leçon de vie, d'espoir. Un film sur la découverte de l'autre, la frustration provoquer par l'impuissance, face au malheurs des autres et l'entraide comme acte salutaire. Je conseille aussi de lire le livre, car on en ressort pas indemne de cette lecture, mais différent et grandi.
Voici un beau film traitant avec brio les relations humaines et la culture d'un pays lointain. Ce dernier demeure tantôt drôle, tantôt émouvant. Patrick SWAYZE nous livre une grande performance d'acteur. Hommage à cet homme au talent tout à fait respectable, RIP Mister SWAYZE.
En temps normal je n'aurais mis que 3 étoiles mais pour rendre hommage à Patrick Swayze je vais mettre un peu plus. Voilà un beau film, humain, tantôt drôle, tantôt émouvant. Patrick Swayze est tout simplement génial dans son rôle, comme à son habitude.
Le cinéma de Roland Joffé se veut majestueux,avide de contrées exotiques et de combats pour la liberté.Ambition réussie dans "La déchirure" et "Mission".En revanche,je serais plus nuancé en ce qui concerne "la cité de la joie".Un médecin américain ayant mauvaise conscience part à Calcutta en Inde retrouver la vocation.Il représente l'occidental orgueilleux dans toute sa splendeur.Le contact du peuple indou,magnanime et respectueux lui redonnera la foi en son action.Le film est une succession d'avançées médicales,et d'intimidations de la part du dirigeant local.Ce mode de fonctionnement,en pics et en creux,sonne faux et déroule toute une panoplie de clichés sur l'Inde vue par les pays développés.Avec d'un côté les pauvres travailleurs jamais découragés,et de l'autre les exploitants vivant comme des nababs.L'Inde est effectivement une société à 2 vitesses,mais Joffé use trop de cet argument pour dramatiser son récit,par ailleurs trop académique et au charme absent.Difficile d'adhérer à cette larmoyance manifestée,bien que ces destins sont en soi admirables.Patrick Swayze,nerveux comme un chien fou,n'était pas le bon choix comme acteur principal.On ne croit pas une seconde à sa bravoure et à son dévouement.Le sort de la modeste famille indienne avec laquelle il se lie d'amitié,est bien plus convaincant.On en a presque envie d'aider son prochain.Un drame pompeux qui peut faire illusion.
Roland Joffé (auteur des chef d'oeuvres Mission et La Déchirure) rate l'adaptation du livre de Dominique Lapierre à cause d'une mise en scène trop lisse, trop propre qui ne laisse pas transparaître l'innée du jeu d'acteur. On a aucune surprise et le film s'enlise vite dans la monotonie. Malgré beaucoup de moyens financiers, le film manque de lyrisme, d'émotion, d'une envolée loin de ce cadrillage opressant. Peut-être que, tout simplement, le réalisateur livre une oeuvre impersonnelle par soucis de rester fidèle au livre...