Un aventurier découvre qu'il n'est pas facile de tomber amoureux d'une toute jene fille... Doté d'un scénario tout de même bien mince, cette comédie française des années 80 se regarde néanmoins sans ennui, grâce surtout à la très bonne interprétation de son casting, et aussi à une mise en scène plutôt réussi de Georges Lautner qui comporte quelques cascades bien comiques. En tête d'affiche, on retiendras surtout la performance d'un Jean-Paul Belmondo en très grande forme, qui s'avère bien hilarant dans le rôle d'un coureur de jupons, mais qui n'aura pas la tâche facile dès qu'il rencontrera Julie, interprété par une très belle et convaincante Sophie Marceau, qu'il fera passer pour sa fille à sa femme, interpréter par Marie Lafôret, quand cette dernière reviendras à l'improviste et évidemment tout ceci seront suivis de pas mal de quiproquos. Pas du grand cinéma donc, mais un long métrage qui possède pas mal d'humour et qui se trouve être néanmoins agréable à visionner.
Hasard de ma programmation, l’après-midi je regarde « Léon Morin, prêtre » et le soir « Joyeuses Pâques ». Le point commun à ces deux films : Jean-Paul Belmondo.
A ma gauche, un Jean-Paul Belmondo 1961, la vingtaine mince, une des figures de la Nouvelle Vague au jeu sobre et dirigé ; à ma droite, un Jean-Paul Belmondo 1984, la soixantaine robuste au jeu en roue libre, cabotin à souhait. A ma gauche, on salue Jean-Pierre Melville ; à ma droite, on salue Jean-Paul Belmondo. A ma gauche, le personnage Léon Morin, prêtre est vu à travers les yeux du personnage féminin Barny joué par Emmanuelle Riva ; à ma droite, aucun point de vue, seul Jean-Paul Belmondo cannibalise ses partenaires. Au centre du ring, l’évolution de l’acteur qui se fâchera avec Jean-Pierre Melville après « L’aîné des Ferchaux » après avoir joué « Le Doulos » et s’affranchira peu à peu de l’influence Nouvelle Vague pour se tourner vers d’autres réalisateurs qui le mèneront « à muscler » son jeu vers des polars ou des comédies populaires, sans connotation péjorative, au contraire, dans le sens noble du terme. Cependant avec « Joyeuses Pâques », ça sent comme une fin de règne avec cette répétition des cascades en hors-bord et pendant le générique de fin. Une fin de règne pour qui ?
Pas pour Belmondo qui tournera encore deux films d’action - « Hold-up » et « Le solitaire » avant de s’orienter vers des films plus apaisés comme ce virage pris avec Claude Lelouch « Itinéraire d’un enfant gâté », et de se consacrer au théâtre.
Avec « Joyeuses Pâques », Belmondo se retrouve en sandwich entre deux générations, la sienne avec Marie Laforêt qui arrive à sortir son minois des pitreries de son partenaire et celle de ce début des années 80 avec Sophie Marceau dont Georges Lautner s’amusera à citer « Fort Saganne ».
Pour moi, Jean-Paul Belmondo fait partie de ces rares acteurs (actrices) à qui on pardonne tout parce qu’il a donné beaucoup de plaisir au spectateur que je suis. Son « Joyeuses Pâques » est épuisant comme l’était « L’animal » mais ce serait être malhonnête de ne pas avouer que j’ai souri à plus d’une reprise…
Adapté d'une pièce de théâtre de Jean Poiret, ce sympathique vaudeville comporte tous les éléments qui font les succès du genre. Mais même si c'était certainement très plaisant à regarder au théâtre il est peu (ou mal dans le cas présent) adapté pour le cinéma. Georges Lautner, après le laborieux "Guignolo", prouve encore qu'il a du mal pour la comédie alors qu'il excelle dans le polar. Il fait des choix étranges notamment cette scène d'introduction particulièrement maladroite et cette scène de fin totalement incohérente ou Belmondo fait des cascades en voiture, on est dans la surenchère la plus gratuite. Niveau acting peu de reproches à effectuer, Sophie Marceau encore très jeune est étonnamment très juste.
Ah, "Joyeuses Pâques"... toute une histoire, toute une affaire... Je vous rassure, j'ai toute ma tête : j'ai toujours eu une énorme sympathie pour ce film. Alors oui, il y a énormément de choses à redire mais bon sang, comment ne pas s'amuser des mésaventures de ce coureur de jupons invétéré qui va s'enfoncer jusqu'aux cou dans ses mensonges en s'inventant une fille surgie de nul part du jour au lendemain ? Ce film réussit là où "L'animal", "Le guignolo" et "L'as des as", s'étaient vautrés, c'est-à-dire rester super cool malgré des défauts en pagaille. Pour vous dire, même les cascades qui tombent comme des cheveux sur la soupe et qui ne sont là que pour assurer le quota parviennent à passer crème. Belmondo s'amuse comme un môme, se caricature volontiers à fond les ballons et déploie une énergie de tous les diables, Marie Laforêt, nettement plus sobre, s'amuse tout autant, si bien que Sophie Marceau donne parfois l'impression d'être complètement dépassée. Pas du grand art ces "Joyeuses Pâques", on en conviendra tous mais bon dieu, je ne m'en lasse pas !
Joyeuses Pâques est une comédie franchouillarde qui a mal vieilli et tellement speed que ses quelques tirades inspirées se noient dans un bain frénétique, raciste et sexiste (toutes choses remises dans leur contexte). Je sens comment l'énergie de Belmondo a pu en faire un film palpitant en son temps, mais il ne mérite pas qu'on s'en souvienne. Cependant j'écris un petit quelque chose car ce serait injuste de ne pas rendre hommage aux cascades que l'acteur a effectuées avec Rémy Julienne. Tellement d'efforts y ont été mis que tout le reste est réduit au rang de vitrines pour ces prouesses techniques. Ça rend mémorable tout ce qui était à la fois réchauffé et démodé, alors chapeau. Dommage que Julienne se soit exporté sur la base de scénarios si déplacés.
Un vaudeville de plus pour Belmondo. Mais avec la séduisante Sophie Marceau et Marie la forêt, cette comédie sympathique se suit sans déplaisir. Le scénario est une fois de plus léger, pourtant tiré de la pièce de théâtre à succes de Jean Poiret qui l'adapte là en long métrage. Cascade et course poursuite au menu. Lautner ne réinvente pas grand chose, on se retrouve toujours avec le même genre de film, rien d'étonnant mais toujours le plaisir Belmondo, qui sauve toujours les meubles.
Ce film, réalisé par Georges Lautner et sorti en 1984, que j'avais beaucoup apprécié étant plus jeune, n'est vraiment pas terrible. Effectivement, en le revoyant aujourd'hui avec un regard nouveau, je suis bien obligé de me rendre compte que le film n'a finalement pas grand-chose d'intéressant. Adapté de la pièce homonyme de Jean Poiret, le film raconte l'histoire d'un homme qui fait passer sa maitresse pour sa fille aux yeux de sa femme, de là découle toute une série de quiproquos. Voilà, nous sommes donc dans le vaudeville classique, qui devait d'ailleurs très bien fonctionner dans la pièce de théâtre (que je n'ai par ailleurs jamais vu). Mais ici, tout parait assez peu crédible et puis surtout, tout est surjoué ! C'est assez impressionnant d'ailleurs, pourtant nous n'avons pas vraiment ce côté pièce filmée puisque l'action bouge dans pas mal d'endroits différents, mais le jeu d'acteur fait énormément penser à une pièce. Surtout celui de Jean-Paul Belmondo dont je ne suis, dans ce film en tout cas, vraiment pas fan du tout. Il en fait des caisses tout le temps, ce qui tranche beaucoup trop avec le côté très naturel de Sophie Marceau et de Marie Laforêt, et qui nous sort surtout du film à de nombreuses reprises. Trop de mimiques, trop de répliques surjouées, trop de gestes, l'acteur principal en fait beaucoup trop et ça se voit ! De même en ce qui concerne certains dialogues, certains n'ont clairement pas été retravaillés pour le format cinéma. On remarque bien que certaines répliques sortent tout droit d'une pièce de théâtre mais ça fonctionne beaucoup moins bien à l'écran parce-que l'on a du mal à y croire. Néanmoins, le film nous offre quelques bonnes scènes, plutôt drôles ou qui prêtent en tout cas à sourire, et puis quelques scènes d'action en voiture sont assez sympas. "Joyeuses Pâques" est donc une petite comédie française dans l'ensemble assez fraiche mais qui reste malgré tout oubliable.
Belmondo oblige, le vaudeville de Jean Poiret mis en scène par Lautner s'accompagne de quelques cascades digressives, inutiles, au coeur desquelles la très ostentatoire performance de l'acteur relève quasiment, pour qui concerne Lautner, de la dévotion pour son acteur, et pour Bemondo, de l'exhibitionnisme... D'une façon générale, Jean-Paul Belmondo règne en star dans cette comédie où, à ses côtés, Marie Laforêt est un joli faire-valoir et où Sophie Marceau, auréolée de son récent vedettariat, fait un sympathique numéro de charme. L'intrigue qui les réunit est un classique vaudeville. Stéphane est un séducteur impénitent qui trompe sa femme à la moindre occasion; surpris un jour, il présente à son épouse sa nouvelle conquête comme sa fille issue d'une liaison ancienne. Mensonges et quiproquos inextricables se succèdent dans la plus pure tradition du vaudeville. Le sujet est très superficiel mais on rit de bon coeur devant certaines situations particulièrement cocasses que le mari volage maitrise de moins en moins. Cependant, il manque à la mise en scène (une question de montage sans doute) et parfois même à l'interprétation de Belmondo cette petite étincelle qui rend ce théatre typique parfois irrésistible.
Des gags made in France et des cascades made in bebelle. Un bon film qui me fera toujours rire. ---- Avril 2011----
Première partie trop pièce de théâtre à mon goût. J'adore le final, et la fiat uno, quelle voiture solide :-) . Bebel en pleine patate! 3 étoiles. ----Mars 2017----
Bon, ce n'est pas forcément un chef-d'oeuvre mais cette comédie de boulevard mis sur grand écran par Georges Lautner marche plutôt bien. C'est en grand partie du à un Belmondo survolté comme jamais, cabot à souhait (trop diront certains). Bébel fait du Bébel, mais personne d'autres ne semble le faire aussi bien que lui. À ses côtés, Marie Laforet est impeccable, et chose rare, j'ai trouvé Sophie Marceau plutôt convaincante. L'histoire est divertissante. Bon, elle tombe souvent dans les travers de la comédie de boulevard (quiproquos surréalistes, des situations un peu clichés donc prévisibles), d'ailleurs on voit bien qu'il s'agit de l'adaptation d'une pièce de théâtre. Mais ça passe grâce à la sympathie que l'on éprouve pour les personnages, celui de Belmondo en tête (râleur, de mauvaise foi, complètement infidèle, mais tellement attachant). En revanche, les quelques scènes d'action de baston / de bagarre (notamment dans la toute dernière partie) ne servent absolument à rien si ce n'est que rassurer les spectateurs qu'il s'agit bien d'un film avec Jean-Paul Belmondo. Mais au-dehors de ce point, c'est de qualité très honorable.
Bon : l'histoire, très vaudevillesque à souhait, est un sujet comique très appréciable. Mauvais : le jeu outrancié (volontaire) de Bebel et le fait que l'histoire passe mal au cinéma. Film moyen dans la carrière de Bebel, mais Sophie Marceau est magnifique de fraîcheur !