Le film est nul à un point qu'il en devient plaisant! Certes, Jacques Besnard est un metteur en scène fort passable mais il est vrai que porter à l'écran de façon subtile cet inénarrable sujet de vaudeville relevait de la mission impossible. La pièce de théatre adaptée par Besnard est calamiteuse dans son genre, totalement irréaliste ou surréaliste, et la situationsn'est pas tant grave que désespérément stupide. Point de départ: spoiler: le promoteur Duvernois (Jean Lefèbvre) et sa maîtresse Sophie (Maria Pacôme) accueille dans leur château un ministre, accompagné comme il se doit de sa "secrétaire", que Duvernois compte soudoyer. Le week-end tourne au n'importe quoi suivant la présence d'un cadavre et l'intrusion de l'ennemi public n°1 poursuivi dans le parc par une compagnie de CRS et un policier soupçonneux (Daniel Prévost), suivant par ailleurs l'arrivée impromptue de l'épouse jalouse du ministre et le retour incognito du mari de Sophie, supposé décédé, se cachant dans les placards... Vous voyez le genre... Ennemi du peu, qui nécessite parfois sobriété et rigueur, l'auteur de la pièce fait dans la profusion, multipliant les personnages et situations aberrants, les comportements les plus crétins et illogiques dans une comédie forcément animée mais inepte et laborieuse. Les conventions ajoutent à la stupidité de l'ensemble: les évanouissements répétés de la bonne, les commentaires populistes à l'endroit des politiciens, etc, etc... Les interprètes ne sont évidemment pas gâtés. Dans des rôles d'une égale indigence, Jean Lefèbvre et Michel Serrault font ce qu'ils peuvent: pas grand'chose pour le premier, toujours aussi limité dans les premiers rôles, un peu mieux pour le second grâce à son tempérament de comédien.
Un début de film sur les chapeaux de roues (c'est le cas de le dire !) puis enchaînement de situations très vaudevillesques et sympas avec gags qui tombent un peu à plat : c'est clairement du théâtre porté au cinéma un peu sommairement, c'est-à-dire qu'il manque cruellement les réactions du public, un échange avec le public. Heureusement sauvé par un casting impeccable, trois grands noms du théâtre d'ailleurs, ainsi que Daniel Prévost qui aurait pu être un peu plus délirant, mais ce n'était pas encore l'époque, le même film dans les années 80 aurait peut-être été un peu plus enlevé. Bref, malgré tout on sent que Lefebvre et Serrault rament sans public en face d'eux avec de tels dialogues vraiment écrits pour le théâtre, à tel point que je suis surpris de ne pas trouver facilement l'info : c'est une pièce au départ oui ou non ? En tout cas ça mériterait d'être sur scène. Mention spéciale pour Maria Pacôme qui, public ou non, est celle qui s'en sort le mieux. Au final, une comédie à remettre dans son contexte, en supportant le gimmick musical qui a mal vieilli (contrairement à celui des tontons flingueurs !) et les quelques longueurs (20/30 minutes de moins et on aurait gagné en rythme, et peut-être une étoile), et en appréciant malgré tout le talent des comédiennes et comédiens, y compris les rôles secondaires.
Adapté d'une pièce de théâtre, on sent bien dans ce film l'inspiration de la mise en scène. On retrouve avec bonheur les acteurs des films des années 1970 au top de leur forme. Maria Pacôme, 53 ans lors de la sortie, est comme une pile électrique. Michel Serrault est excellent, s'esclaffant de temps en temps dans La Cage Aux Folles. Daniel Prevost est suspicieux à souhait. Quant au script, il fait la part belle à notre langue. J'ai noté quelques répliques croustillantes comme "Pour corrompre les hommes, on n'a rien trouvé de mieux que les femmes et l'argent." Ou encore, celle-ci qui a dû échapper à la censure woke de ce début de XXIe siècle : "Je me suis toujours demandé pourquoi une femme qui dit une énormité éprouve le besoin de conclure par "c'est logique !". À voir surtout pour apprécier le jeu de Michel Serrault.
Ah, les empilements de quiproquos théâtraux ! On reconnaît bien une courte époque du cinéma français, mais le genre d'œuvres qui ont été produites dans ce goût-là ne se regardent plus guère que par nostalgie ou curiosité. C'est devenu irrémédiablement ennuyeux.
Une comédie de boulevard pas désagréable à regarder toutefois La situation est grave mais pas désespérée malgré des rebondissements à la pelle reste un vaudeville qui tient essentiellement grâce à son casting. Serrault, Pacôme, Lefebvre et Prévost évitent à cette comédie de sombrer dans le ridicule, ils sont le sel du film, ils sauvent une mise en scène correcte mais sans imagination et une histoire qui ressort tous les poncifs du genre entre réapparition du mari que l'on croyait disparu et mort, un mari et sa maîtresse sans oublier la bonne qui s'évanouit à tout bout de champ. Pas déplaisant mais limité, on notera tout de même une légère dénonciation des politiciens corrompus.
Une comédie loufoque mais avec pas mal des "moyens" ($). Daniel Prévost en inspecteur de police est particulièrement drôle, tous le sont, Pacôme, Serrault, et Lefebvre (de toutes façons moi j'adore Lefebvre). De bons dialogues de Jean Amadou...La musique très funky est agréable, c'est du bon théâtre filmé...a voir si l'on aime ce genre de films.
Un promoteur immobilier rêvant d'une tour symbolisant sa réussite, sa femme bourgeoise allumée, un ministre qui vient passer le week-end avec sa secrétaire lui servant davantage de maîtresse, sa femme jalouse, un inspecteur de police, 62 hommes mobilisés, un bandit qui s'est évadé de sa taule, le beau-père, l'ex mari soi-disant mort et une domestique qui s'évanouit tout le temps et qui passe pour une timbrée : en gros, c'est le bordel. Tout ce petit monde réuni, ça aurait pu faire un truc carrément génial. Mais le problème, c'est qu'on a confié ça à Jacques Besnard. Du coup, le bonhomme étant incapable de faire quoi que ce soit avec sa caméra, on s'ennuie à mourir. Il n'y a aucun rythme, c'est heurté au maximum. La belle brochette d'acteurs embauchée pour l'occasion a beau se plier en quatre, rien n'y fait. Même s'il n'était pas un virtuose non plus, Molinaro lui aurait pu faire un truc bien enlevé. La situation n'est pas grave (après tout, les mauvais films font partie du jeu), mais faire jouer de tels acteurs dans ce naveton, c'est désespérant.
Ce film est nul. Tout y est mauvais: l'humour, les acteurs et l'histoire. C'est poussif et fortement ennuyeux. Je ne comprends pas les avis très positifs. Pourtant J'ai de l'estime pour chacun des acteurs du films. C'est certainement leur plus mauvais film. En plus c'est vraiment has been.
C'est davantage du théâtre filmé que du cinéma, l'important ici étant le scénario vaudevillesque qui fonctionne plutôt bien et le jeu des acteurs : Maria Pacôme est époustouflante de fantaisie et de drôlerie, Michel Serrault est en grande forme, Jean Lefebvre est bien, Daniel Prévost est un ton au-dessous et cabotine pas mal. Le traitement est très théâtral avec des entrées et sorties incessantes, des placards et des dessous de lits, mais ce sont les codes du genre (le western a bien les siens). On ne s'ennuie pas une seconde et à la limite on en redemande !
Comédie écrite et réalisée par Jacques Besnard en 1976. Si ce n'est sa bande musicale très désuète, cette histoire policière burlesque n'a pas trop vieillie ; elle est desservie par une pléiade d'acteurs de talent : Maria Pacôme toujours aussi volubile, Jean Lefebvre, un Daniel Prévost délirant, et Michel Serrault comme toujours excellent. Les dialogues se révèlent assez drôles et souvent pertinents. Un scénario vaudevillesque usant du comique de situation et des gags a répétition. Le pitch : Au château, la fraichement veuve vicomtesse Sophie de Valrude et son nouveau compagnon le promoteur Bertrand Duvernois attendent le ministre.
Un vaudeville hilarant, quiproquos en série, une surprise à chaque fois qu'on ouvre une porte, bref un bien agréable moment à passer en compagnie de ces talentueux comédiens: le génie Serrault, la pétillante Maria Pacôme et Jean Lefebvre l'ahuri de service. Le tout bien emboîté par Jacques Besnard, roi du nanard des années 60-70 mais capable de belles choses comme "le grand restaurant" ou ce présent film.
Vous avez aimé ''le père Noël est une ordure'' ? La situation est grave ... Mais pas désespérée est également une pièce de théâtre adapté en film fantastiquement bien ou l'on se bidonne du début jusqu'à la fin, ou l'on ne s'ennuie jamais ! Une très bonne comédie française comme on les aimes !
Piètre vaudeville que nous propose Jacques Besnard. On a beau chercher à la loupe les moments un peu drôles, on fait malheureusement chou blanc. La réalisation maladroite aurait pu être touchante si elle ne donnait pas le tournis, car au bout de la dixième erreur de champ-contre champ même le plus enthousiaste des spectateurs finit par baisser pavillon. Les acteurs ne se prennent pas au sérieux et leur bonne humeur est communicative, toutefois ce laisser-aller contribue à enfoncer le film dans la médiocrité.