Le film est très loin de l'extraordinaire mini série dont Maurice Biraud et Jean-François Garraud se partageaient la vedette avec la très jolie Véronique Delbourg. La privatisation menée à coups de sabre et promotions par copinage, voir par test de grincements de canapés, ont fait de la télévision française un cimetière de compétences et d’œuvres enfermées à jamais dans les tiroirs de l'oubli pour éviter qu'un jour, un groupe de types, moins lobotomisés que les autres, découvrent que Nabila et son téléphone sont vraiment des croûtes patentées et redemandent de la qualité sur nos écrans. Certes, le film tiré de l’œuvre de Janine Boissard n'est pas mauvais et Michel Serrault ainsi que Nicole Courcel sont loin d'être des loquedus. Mais l'aspect irrespectueux pour les valeurs qui sont au contraire sublimées dans le feuilleton est un obstacle pour passer sans accroc. De plus, les équipes de tournage de la SFP, à force d'expérience, avaient atteint à l'époque, un professionnalisme qu'on ne trouvait plus au cinéma.