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rogertg2
31 abonnés
762 critiques
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4,0
Publiée le 11 juin 2007
Encore une parodie de Jean Yanne où il se moque d'une période de l'histoire avec le plus grand talent. Quant aux acteurs eux aussi, il sont excellents dans leur rôle. Jean Yanne est vriament le metteur en scène le plus iconoclaste du cinéma français et il va jusqu'au fond des chose même si certains personnages et situations sont fortement appuyés.
Franchement, pour un film considéré comme un échec cuisant marquant la fin de la carrière de réalisateur de l'illustre Jean Yanne, « Liberté, égalité, choucroute » s'en sort avec les honneurs. Certes, le scénario ne vole pas à une altitude très élevée et le traitement infligé par Yanne à la Révolution Française pourrait faire s'arracher les cheveux à quelques spécialistes de cette période de notre Histoire (l'univers des Milles et Une Nuits rencontrant Danton, Robespierre et consorts, mon dieu...). Mais, outre ces quelques énormes anachronismes volontaires et le grand n'importe quoi général, le réalisateur parvient à divertir et dirige ses acteurs de façon plus cadrée. Ainsi Michel Serrault s'avère bien plus convaincant en Louis XVI cynique et nonchalant qu'en Jules César hystérique et ultra maniéré, qu'il interprétait dans le précédent film de Yanne. On retrouve également des acteurs jusqu'alors jamais appelés par le réalisateur, tels que Gérard Darmon, Jean Poiret ou Roland Giraud, qui apportent un peu de fraîcheur (ainsi que la plantureuse Ursula Andress dans le rôle de Marie-Antoinette). On sourit face à des blagues parfois bien trouvées, des transpositions anachroniques bien senties et la bonne humeur contagieuse du casting mais force est de constater que l'ensemble s'essouffle grandement passée l'heure de film. Une petite comédie pas prise de tête en guise de salut pour ce réalisateur qui continuera son chemin entre télé, radio, art et quelques rôles, dont certains seront purement alimentaires.
Humour et dérision dominent cette caricature de la Révolution Française. "Liberté, égalité, choucroute" est une réalisation de 1984 pour laquelle Jean Yanne est metteur en scène, scénariste, compositeur et acteur. Il est comme toujours excellent dans la peau du député Marat, soufflant un vent nouveau en parlant de lois sociales aux citoyens. Le scénario original nous conte une parodie hilarante. Parallèlement à la Révolution (en Marche) a lieu le "Salon de la Torture" ou Daniel Prévost (impayable en vizir) arrive d'Irak avec chameaux et éléphants. Le film, au budget probablement conséquent, nous offre de jolis décors, une grande figuration et un casting grandiose avec Michel Serrault, hilarant dans le rôle de Louis XVI, bien servit par de bons dialogues. Roland Giraud est Robi (Robespierre au Comité Socialiste), la belle Mimi Coutelier en Charlotte Corday, et Rouget de Lisle qui vient de composer la Marseillaise (en version Tango).
film génial du début à la fin.On ne s'ennuie pas un seul instant, jean yanne était vraiment un génial acteur/réalisateur. Mention spéciale au générique de fin et à Olivier de kersauzon en Danton
A l'image des Monthy Pythons, Jean Yanne réécrit l'histoire et c'est irrésistible! Entre satire de la vie politique française et tentative d'essai historique, il multiplie les références qui nous ridiculisent tous. Gauche, droite, communistes, la lâcheté des uns fait l'illégitimité des autres. Grandiose. Mention spéciale à la Marseillaise et au salon de la torture.
Jean Yanne visite l'année 1789 à sa façon, quatre ans avant la célébration du bicentenaire...La Révolution française lui permet de satisfaire son style comique parodique en même temps que sa virulence, en anar de droite, à l'encontre des politiciens et des moeurs et slogans politiques. Incarnant lui-même Marat, qui passe son temps à réclamer la guillotine pour les aristocrates, Jean Yanne règle leur compte à la monarchie, aux peuple des sans-culottes ("la Révolution c'est bien, mais il serait peut-être temps de penser à bouffer"), en passant par ceux que le réalisateur qualifie de socialistes, les Robespierre, Danton et autres révolutionnaires, si prompts à retourner leur veste et à changer de politiques! Comme un écho au mitterrandisme? Par l'anachronisme et l'attaque frontale, par le gag (comme ce Salon de la torture) ou par la dérision dont il affuble les personnages, surtout historiques, et les idées, le cinéaste réussit plutôt bien la première partie de la comédie. C'est plutôt imaginatif sinon toujours subtil. Marat-Jean Yanne se donne le beau rôle en invectivant tout et tout le monde. Il refait l'Histoire suivant son inspiration parodique et son nihilisme, qu'il soit de façade ou non. Précisément, l'inspiration lui fait défaut au fil de la comédie et la dernière partie, notamment l'épisode revu et corrigé de Varennes, souffre d'un scénario faiblard et d'une réalisation qui s'est assoupie. Pas de grands numéros d'acteurs mais des instants amusants avec Michel Serrault en Louis XVI déconnecté ou avec Daniel Prévost, en vizir flagorneur et cruel.
Un film sous estimé de Jean Yanne alors qu'il s'agit de l'un de ses chef d’œuvre. C'est une fable transposant les problèmes politiques des années 70/80 sous la révolution française.