Avis sur Palmetto

Avec Palmetto, le réalisateur allemand Volker Schlöndorff se lance dans un film américain changeant de style par rapport à son habitude.
C'est un hommage au film noir, une adaptation d'un roman de James Hadley Chase.
Si ce film peut titiller notre curiosité pendant une dizaine de minutes, rapidement c'est le désappointement qui se fait ressentir parce que le réalisateur reprend tous les poncifs du genre sans grande originalité, de plus l'intrigue est cousu de fil blanc. Toutefois le problème provient surtout d'une réalisation sans nervosité et ayant du mal à appuyer sur la noirceur du récit.
Niveau casting, si Woody Harrelson est convaincant dans ce type d'univers, il n'en est pas de même pour Elisabeth Shue car elle lui manque la sensualité féline nécessaire pour incarner la femme fatale, la garce qui va piéger le mâle appâté par ses formes et aussi l'appât du gain.
Dans le dernier tiers, le scénario a beau nous envoyer des rebondissements à gogo, le rythme trop indolent en fait un film ennuyeux.

J'ai bien aimé ce film, qui ressemble par exemple à "Sex Crime" (que j'avais aussi apprécié). Le principe est le même: il nous laisse voir des personnages en Floride engagés dans une série de manipulations à but purement vénal et où il finit par y avoir mort d'homme. Cette histoire, avec de multiples retournements de situation, met aux prises des gens de la haute société, très riches (et dont on se dit qu'ils n'auraient pas besoin de plus d'argent, ce qui accentue le côté amoral de la chose) et d'autres personnages nettement moins fortunés, mais embarqués dans des rêves d'argent (trop) facile, par exemple le personnage principal, l'écrivain incarné par Woody Harrelson. Si ce dernier n'est pas vraiment sympathique (voleur, et en plus dans une position quérulente, de victimisation), j'ai fini par le prendre en pitié en voyant le guêpier dans lequel il s'était retrouvé piégé...On finit vraiment par souhaiter qu'il s'en sorte...ça devient finalement l'enjeu du film et entraine toute la tension dramatique qui fait l'intérêt de la deuxième moitié du film. Donc un film pas mal, même si la première demi-heure souffre de quelques longueurs.

C'est plutôt banal comme thriller surtout quand l'auteur de ce "Palmetto" n'est autre que le metteur en scène du mythique "Tambour". L'argument, à peine sorti de prison, le nonchalant Woody Harrelson est entraînè dans une arnaque au kidnapping qui pourrait le renvoyer vite fait bien fait derrière les barreaux! il aura fort à faire dans cette histoire perfide pour se sortir d'un engrenage dont la mècanique est règlèe par le cinèaste Volker Schlöndorff! Avec la sublime Elisabeth Shue, actrice sous-estimèe auquel il faudra rendre justice un jour! Mais ègalement deux belles garces: Chloë Sevigny et Gina Gershon surtout, très à l'aise dans les rôles de salopes dèlicieusement vulgaires! Simpliste mais efficace...