Cinq ans après Friday, qui instaurait clairement les bases des comédies black américaines, revoici Ice Cube dans la peau du glandeur Craig Jones qui va maintenant s'installer chez son cousin Day-Day le temps de laisser le criminel Deebo (que Craig avait envoyé en taule) se calmer. Sa famille ayant récemment touché un gros héritage, Day-Day roule sur l'or dans une banlieue riche de L.A. Mais l'arrivée de Craig va bien entendu chambouler le calme de la banlieue quand il va s'intéresser de très près à la belle Karla, une latina surprotégée par ses gangsters de frères... Suite oblige, l'effet de surprise est passé et pourtant ce deuxième opus diffère de son prédécesseur tout en conservant le même esprit. Nouveaux personnages, nouveau décor, nouvelle intrigue, Next Friday nous entraîne dans une nouvelle aventure journalière où vont se mêler ex-petites copines revanchardes, disquaire surexcité, dealers latinos teubés et bien entendu espaces détente avec un bon gros joint. Encore plus de personnages délirants, encore plus de rebondissements et de répliques cultes, ce deuxième opus est du même niveau que le premier, voire même un petit peu plus. Allergiques aux comédies blacks, aux vannes faciles et aux grimaces inutiles, vous aurez de l'urticaire. Fans du genre, vous vous fendrez la poire comme jamais, les rires étant légion face à cette galerie d'acteurs survitaminés allant du toujours aussi inénarrable John Witherspoon au rigolo Mike Epps (remplaçant ici le vide laissé par Chris Tucker) en passant par le trop rare Don Curry et l'hispanico-ridicule Jacob Vargas. En gros, plus sexy, plus bourrin et (presque) plus hilarant, Next Friday est probablement l'une des comédies blacks les plus excellentes de cet univers.