I'll Be There for Christmas n'est pas le générique d'un épisode de Noël de Friends, c'est un Disney Original Movie de période de fêtes qui met en scène un gamin imbuvable et tête à claques dans le rôle principal, un beau cadeau pour nous spectateurs qui devons le supporter. On a donc un jeune ado qui veut rejoindre sa famille uniquement pour hériter de la décapotable rouge de son père (nous, on nous promet juste un Tupperware de dinde aux marrons, on est déjà à la porte de la demeure familiale), qui ment à sa copine en lui faisant croire qu'il annule ses vacances juste pour ses beaux yeux, et finalement ne fait que mentir comme un arracheur de dents tout au long de ce périple, rappelons-le intéressé par une belle bagnole plutôt qu'une famille aimante qui voulait juste revoir le fiston après le décès de la mère (ah la magie de Noël, c'est vite balayé par un intérieur cuir et fermeture centralisée des portes). Pas d'évolution de ce sale gosse, qui n'hésite pas à inventer les pires histoires pour faire pitié aux gens (fait croire que ses parents sont en fin de vie, qu'il y a une petite fille en attente de greffe d'organes, que sa maison a brûlé... Aucun de ces mensonges n'est drôle, on en arrive même à souhaiter qu'il expérimente lui-même les tragédies dont il se moque). On hurle à la jeune fille de choisir plutôt le garçon légèrement lourd sur la drague, mais pas méchant et finalement plus tocard et épris gauchement d'elle que menteur, manipulateur et préférant la voiture, si vous voyez de qui on parle...). Le twist final est trop facile, on pardonne tout à ce garçon qui a fait un mea culpa express (pour sauver la morale, quand même !), et on le fait finir avec
la fille (andouille, fallait choisir l'autre, ou aucun), la famille, la proposition de la voiture (le beurre et l'argent du beurre), et même une fanfare (parce que, après tout, pourquoi pas).
On ne se rince l'oeil que sur les paysages incroyables traversés, on est plutôt contents de la durée de 1h25, et le film s'accompagne ponctuellement de bons seconds rôles (le simplet qui pense avoir affaire au vrai Père Noël) et un bon rythme. Mention spéciale à ce petit garçon qui touche toute l'assemblée en parlant de sa famille décédée et de son regret de n'avoir pas pu tout faire avec eux, ce qui n'influence absolument pas le héros qui continue de se rêver au volant de sa décapotable plutôt que devant sa famille aimante. Un rôle principal assez infect, à qui on aurait plutôt rempli la chaussette de charbon.