Phase IV m'a moins fait d'effet qu'en 2012. En 2021, je me dis que j'aurais voulu le voir à sa sortie. Son scénario est petit, bâclé, standard, et il a une manière désolante de réduire les scientifiques à des nerds sans cœur qui appuient sur dix boutons à la seconde et font joujou avec des trucs qui font zouip et bvrr. Mais le film charme malgré tout ; d'une part parce que ce mauvais vieillissement est exquis, mais aussi pour son côté indie intemporel qu'on trouve dans d'autres ovnis très fonctionnels comme Abattoir 5 ou The Man From Earth.
Au-delà du flou induit par l'évolution de la SF, Phase IV a sa force propre : la manière admirable qu'il a d'utiliser ses protagonistes myrmécéens. Les fourmis, en effet, font non seulement l'objet de plans macros qui n'ont pas vieilli d'un poil, mais aussi d'un montage unique. Afin de nous faire croire en leur intelligence surnaturelle, il y a énormément d'informations que l'histoire nous laisse déduire de la succession particulière de ses images, dans une magnifique démonstration de l'effet Koulechov qui n'était pas tellement d'époque (#indie). La déduction est aussi de mise dans des sphères plus discrètes : ce qui précède et suivra son récit restera voilé de mystère et livré à l'imagination du spectateur.
Le récit humain de Phase IV est superficiel et tient très mal en place. Mais la sensation d'anormal produite par le récit formique fait passer le temps très vite. Même désuet et plein de trous, il paraît très court.Phase IV m'a moins fait d'effet qu'en 2012. En 2021, je me dis que j'aurais voulu le voir à sa sortie. Son scénario est petit, bâclé, standard, et il a une manière désolante de réduire les scientifiques à des nerds sans cœur qui appuient sur dix boutons à la seconde et font joujou avec des trucs qui font zouip et bvrr. Mais le film charme malgré tout ; d'une part parce que ce mauvais vieillissement est exquis, mais aussi pour son côté indie intemporel qu'on trouve dans d'autres ovnis très fonctionnels comme Abattoir 5 ou The Man From Earth.
Au-delà du flou induit par l'évolution de la SF, Phase IV a sa force propre : la manière admirable qu'il a d'utiliser ses protagonistes myrmécéens. Les fourmis, en effet, font non seulement l'objet de plans macros qui n'ont pas vieilli d'un poil, mais aussi d'un montage unique. Afin de nous faire croire en leur intelligence surnaturelle, il y a énormément d'informations que l'histoire nous laisse déduire de la succession particulière de ses images, dans une magnifique démonstration de l'effet Koulechov qui n'était pas tellement d'époque (#indie). La déduction est aussi de mise dans des sphères plus discrètes : ce qui précède et suivra son récit restera voilé de mystère et livré à l'imagination du spectateur.
Le récit humain de Phase IV est superficiel et tient très mal en place. Mais la sensation d'anormal produite par le récit formique fait passer le temps très vite. Même désuet et plein de trous, il paraît très court.