Tout commence bien pour Louise, dix-huit ans, qui accompagne ses parents à Mumbai. Elle adore prendre en photo les charmes et les mystères de l'Inde qu'elle découvre, tout en continuant ses études par correspondance. Ses parents sont très occupés, elle reste souvent seule, la plus grande partie de la journée, dans une des suites d'un beau palace de la ville, le Taj Mahal.
Une nuit, Louise va se retrouver prise au piège dans son hôtel, au milieu d'une attaque terroriste.
Le film s'inspire de faits réels, qui se sont déroulés en 2008, et du témoignage d'une rescapé de cette nuit d'horreur.
Au début, la vie calme et paisible de l'hôtel avec les attentions du personnel est mise en valeur, et ce luxe feutré nous rappelle « Lost in Translation» de Sofia Coppola.
On suit Louise qui véritablement s'ennuie, et qui n'arrive pas à nouer des contacts avec les employés. Elle se console par la vue envoûtante depuis sa fenêtre, des scènes de la vie quotidienne, mais tellement dépaysantes pour les européens.
L'attaque, imprévisible, survient et fait chavirer l'histoire dans un huit-clos oppressant avec quelques moments de suspens. Les pas dans les escaliers, les tirs d'armes, les cris...
Pourtant, les acteurs sont absents, sans charisme, à l'image de Louise qui attends, cloîtrée dans sa chambre, les ordres donnés par téléphone, depuis l'extérieur, par son père, avec un instinct de survie et d'initiative proches de zéro.
Dans un bâtiment plein de terroristes, elle écoute ses parents toujours d'un calme olympien, même si leurs conseils sont parfois ponctués d'une larme.
Le thème laissait présager du meilleur, avec un scénario assez bien construit, mais que de dialogues naïfs, insipides ("sois courageuse ma fille", "on vient te chercher, ne t'en fais pas") et des acteurs mous, mais mous c'est pas croyable, d'un manque de crédibilité criant, d'un manque de compassion, qui rendent ce film non pas ennuyeux, mais décevant.
Sans expliquer les motifs de l'attaque, qui aurait pu se passer sur notre territoire, mais en focalisant sur Louise par opposition aux assassins toujours anonymes , filmés de loin, l'interêt reste la lumière sur le terrorisme, fléau désormais récurrent de notre époque, qui frappe aveuglement et lâchement, dans tous les pays du monde.